Cité-jardins

lieu=  https://goo.gl/4huqXA   SGO 12/01/2016   màj 23/03/2017

Cité-jardins Joseph Dépinay - 1921-1931   source: atlas-patrimoine93.fr    (également infoslilas avril 2017 ) 

Envisagé par Léon Jaussely dans le plan d'aménagement et d'extension de Paris primé au concours de 1919, détaillé par M. Coppin dans son plan d'aménagement du plateau des Lilas-Romainville, le projet de la cité-jardin des Lilas s'impose de lui-même à l'office public d'HBM de la Seine en 1920.

Henri Sellier, administrateur-délégué de l'Office et conseiller général de la Seine, est particulièrement intéressé par ce projet qu’il ambitionne de réaliser.

Les architectes Paul Pelletier et Arthur-Pierre Teisseire, élèves de Jaussely à l'école des Beaux-Arts, sont choisis par Sellier pour le projet des Lilas. Ils ont édifié des logements pour l'Office public d'HBM de la Ville de Paris dans le 19e arrondissement. Après-guerre, ils participent à la reconstruction du Nord en réalisant les cités-jardins de Berlaimont et d'Hellemmes. Pour l'OPHBM de la Seine, ils dessinent d’abord la cité-jardin de Champigny-sur-Marne en 1919, construite plus tard.

Aux Lilas, Pelletier et Teisseire tirent parti de contraintes géographiques et budgétaires. Le sol, situé en zone de carrières est de mauvaise qualité du fait des remblais. Le terrain de 6,3 ha est accidenté et boisé. Enfin, le parcellaire, agricole, est découpé en petites parcelles en lanière qui compliquent les acquisitions, toujours en cours quand commence le chantier.

Les architectes limitent les rues et voies d'accès pour des raisons économiques. Traversée par deux voies existantes importantes, la rue de Paris et le boulevard de la Liberté, la cité-jardin s’organise autour de deux places, au nord et au sud. Proche du centre de la commune, la cité ne nécessite pas de services généraux mais seulement de petits commerces.

Sellier donne une dimension expérimentale et économique à ce projet, en en faisant une cité semi-provisoire réalisée en parpaings de mâchefer "pour quinze ans". A titre d'étude, différents procédés de construction sont utilisés, créant ainsi 10 types de pavillons. Mais c'est le procédé de préfabrication légère "Gutton", mis au point par Henry Gutton, qui est privilégié pour 152 des 179 pavillons effectivement réalisés. Le soubassement est en aggloméré de sable, chaux, ciment. Les murs en superstructure de 27 cm d'épaisseur sont composés et creux. La paroi extérieure est en aggloméré de mâchefer, chaux et ciment de 11 cm d'épaisseur avec un matelas d'air isolant de 10 cm d'épaisseur. Les cloisons intérieures de plâtre sont de 6 cm d'épaisseur. Les deux parois sont reliées par des tirants de fer galvanisé en forme de double T. La couverture est en tuile mécanique probablement sur charpente bois. Groupés par 2, 4, 6, 7, 8, 9, les pavillons sont dotés d'un cellier et d'un jardin.

Dès 1922 sont prévus des logements en immeubles collectifs en briques enduites de mortier de chaux comme les pavillons. Réalisés en 1930-1931, ils se situent allée des Hortensias, place des Myosotis où sont conservés de nombreux arbres, et rue des Sablons, au nord de la rue de Paris. Par ailleurs, Pelletier et Teisseire substituent aux pavillons envisagés rue de Romainville deux immeubles collectifs, dont ils s’inspirent pour la cité-jardin de Champigny-sur-Marne, enfin mise en oeuvre.

Les architectes préservent l'unité architecturale de la cité-jardin grâce à l'homogénéité des enduits et des toits de tuile, très pentus. Groupés par 7, 8, 9, les pavillons tranchent peu avec les collectifs, seulement munis de deux étages.

Entre 1968 et 1973, la cité-jardin est en grande partie détruite (tous les pavillons et les deux collectifs du sud) par l'OPHLM IRP pour construire l'ensemble des Sentes et ainsi densifier fortement le quartier. Les cent logements collectifs conservés, au nord de la rue de Paris, sont aujourd'hui gérés par l'Office public départemental d'HLM de la Seine-Saint-Denis et ont été réhabilités à la fin des années 1980.

Les Cité-Jardins: petite histoire d'une utopie urbaine   source: pariszigzag.fr

Habitué à vivre dans l’ultra-urbain, on se réjouit du moindre petit coin de verdure croisé inopinément sur notre chemin… enfin, on respire ! On aurait donc assez de mal à s’imaginer la ville et la campagne réunies au même endroit. Pourtant, dès le tout début du 20ème siècle, des architectes et urbanistes d’Ile-de-France souhaitent transformer ces idées en réalité. Malheureusement pour nous, ces initiatives n’ont pas duré ! Retour sur l’histoire d’une utopie urbaine : celle des cités-jardins de la région parisienne…

A partir de la seconde moitié du 19ème siècle, les pays européens en pleine Révolution industrielle se trouvent confrontés à une démographie croissante à l’origine de gros problèmes de logements, en ce qui concerne, notamment, la population ouvrière. Les initiatives philanthropiques visant à améliorer le sort de ces travailleurs, réduits à des habitats surpeuplés et insalubres, ne suffisent pas et bientôt, l’intervention publique devient inévitable.

C’est, dans ce terreau, que le projet de construire des “cités-jardins” voit le jour au tout début du 20ème siècle. Conceptualisées et testées, en premier lieu, en Angleterre, dans la banlieue de Londres, les cités-jardins avaient pour vocation de décongestionner Paris en créant des agglomérations urbaines à taille humaine construites autour d’un écosystème favorable avec de petits pavillons individuels tout à fait pittoresques, de grands espaces verts, une artère commerçante à l’écart des résidences et tous les équipements nécessaires à la vie de quartier : écoles, crèche, dispensaire, stade, piscine, lieux de culte, théâtre, maison pour tous, …

En région parisienne, c’est à l’initiative de l’Office public d’habitations à bon marché (HBM) que sont construites, à partir de 1912 et jusqu’en 1950, et une quinzaine de ces résidences pavillonnaires dans le nord de la ville, notamment en Seine-Saint-Denis. Le plus gros chantier se fait sans doute à Stains où une cité-jardin de 1640 logements au total est construite entre 1920 et 1930.

Or, si l’esprit pavillonnaire à l’anglaise a été conservée dans les premières constructions, une transition vers les grands ensembles s’est progressivement initiée pour cause d’un besoin croissant en logements parallèlement à une hausse des coûts du bâtir. C’est ainsi que cette utopie urbaine fut dénaturée par l’apparition de plus en plus systématique d’habitats collectifs dans ces cités-jardins. Et alors que, dans l’esprit, ces espaces accordaient une large place, dans leur hiérarchisation, au végétal, la végétation devient petit à petit quasi inexistante.

C’est donc un bien triste sort qui a été réservé à cet ambitieux projet, bien que l’on puisse encore admirer quelques uns de ces petits pavillons de banlieue à Suresnes, Prés-Saint-Gervais, Gennevilliers et, bien évidemment, Stains ! Reste plus qu’à espérer que le projet Grand Paris mette un peu plus de vert dans notre région…

Cité-jardin   source: wikipedia

La cité-jardin est un concept théorisé par l'urbaniste britannique Ebenezer Howard en 1898, dans son livre To-morrow : A peaceful path to real reform. C'est une manière de penser la ville qui s'oppose à la ville industrielle polluée et dont on ne contrôle plus le développement pendant la révolution industrielle et qui s'oppose également à la campagne (considérée comme trop loin des villes). Son concept est mis en application par Raymond Unwin dans la réalisation des villes de Letchworth Garden City et de Welwyn Garden City, au nord de Londres, ainsi que d'une « banlieue-jardin » immédiatement au nord du quartier londonien de Hampstead, baptisée Hampstead Garden Suburb. Puis le modèle se répand un peu partout dans le monde.Le concept initial

En 1898, Ebenezer Howard fait paraître son ouvrage To-morrow : A Peaceful Path to Real Reform (Demain, une vraie réforme par une voie pacifique) dans lequel il y décrit son concept de cité-jardin. Son projet est une critique directe de la concentration du système capitaliste anglais. Il s'inspire pour cela d'expériences urbanistiques patronales anglaises réalisées par des industriels novateurs, tels que William Lever, créateur de Port Sunlight fondée en 1888 à proximité de Liverpool ou George Cadbury, créateur de Bournville, dans la banlieue de Birmingham, dans les années 18901.

La cité-jardin de Howard est définie par les principaux points suivants :

À terme, la cité-jardin ne devait pas rester un élément solitaire, mais devait faire partie d'un réseau plus large constitué de cités-jardins identiques de 30 000 habitants sur 2400 hectares, elles-mêmes situées autour d'une cité-jardin plus grande d'environ 58 000 habitants. L'ensemble étant relié par un réseau ferré dense.

Dès 1903, Howard cherche à mettre en application ses principes urbanistiques, en réalisant la cité-jardin de Letchworth, à 60 km au nord de Londres, ville dont les plans seront réalisés par Barry Parker et Raymond Unwin. En 1919, il renouvelle l’expérience et crée Welwyn, d’après les plans de Louis de Soissons.

L'idée de décentralisation sera reprise au cours des années d'après-guerre comme base théorique du plan de développement du Grand Londres. De même, la réalisation des villes nouvelles autour de Paris ou de Lille sera fondée sur ce principe.

En dehors des réalisations effectuées en Angleterre, aucune autre ne reprendra le concept dans son intégralité. C'est ainsi que l'on qualifiera, par erreur, de cité-jardin, toutes les réalisations urbaines mariant construction et nature.

Les cités-jardins en France

En France, une cité-jardin est selon le Service de l'Inventaire du patrimoine, un "lotissement concerté, où les habitations et la voirie s'intègrent aux espaces verts publics ou privés, et destiné généralement en France à un usage social"2. Elle désigne un ensemble de logements sociaux individuels ou collectifs locatifs avec aménagement paysager et jardin autour de l'habitat. Elle comprend, dans la plupart des cas, des équipements collectifs (école, crèche, commerce, maison commune voire église), ce qui la distingue d'un simple lotissement concerté ou d'un ensemble de logements sociaux classique.

Georges Benoit-Lévy (1880-1970), juriste et journaliste de métier, à la suite d'un séjour en Angleterre à la demande du Musée social, publie son ouvrage fondateur La Cité-jardin, en 1904, préfacé par le théoricien du coopératisme Charles Gide3 . Il fonde la même année l'Association des cités-jardins, à laquelle adhèrent notamment l'architecte Henri Sauvage ou l'homme politique Jules Siegfried. Il contribue par ses écrits à la diffusion de ce modèle d'urbanisme en France et y voit une solution aux problèmes chroniques de logements que connaît le pays.

Dans le bassin minier du Nord, la Cité Bruno à Dourges4 est peut-être la première cité jardin construite en France en 1904. Les corons en sont la préfiguration dès la seconde moitié du xixe siècle, et probablement avant 5

Diagramme des trois aimants d'Ebenezer Howard qui représente comment la cité-jardin associe les avantages de la ville et de la campagne sans les désagréments des deux

Cité-jardin Le Logis, Watermael-Boitsfort (Bruxelles)

La cité-jardin de Stains

Les cités-jardins de l'Office HBM de la Seine

Les plus célèbres cités-jardins de la région parisienne sont celles réalisées à l’initiative de l’Office public d’habitations à bon marché (HBM) de la Seine, entre les Première et Seconde Guerres mondiales à l’extérieur de Paris. L’objectif était « d’édifier des agglomérations propres à assurer le décongestionnement de Paris et de ses faubourgs » selon le président de cet OPHBM, l’emblématique Henri Sellier. Une quinzaine de cités sont ainsi construites autour de Paris.

Parmi ces cités-jardins toujours existantes, on compte :

Celles qui sont aujourd'hui détruites. D’autres cités ont été construites par l'OPHBM de la Seine mais sont aujourd’hui détruites, car dès cette époque considérées comme provisoires. Elles étaient situées à 

Progressivement, la tendance à une industrialisation des modes de construction de ces cités et l’évolution vers l’habitat tout collectif, dans un but de réduction des coûts. Les équipements collectifs sont de plus en plus réduits et les espaces verts inexistants. C’est le cas des réalisations de l’OPHBM à Boulogne-Billancourt, Vanves, Maisons-Alfort… L’une des dernières "cités-jardins" lancées par l’OPHBM de la Seine est la cité de la Muette à Drancy (construite par Eugène Beaudouin, Marcel Lods et Jean Prouvé entre 1931 et 1934), qui constitue en réalité une transition vers les grands ensembles, dont c’est le premier exemple en région parisienne.

Les cités-jardins à Reims

La question du logement ouvrier est préoccupante, et le patronat local se lance dans la construction de cités ouvrières comme celle de la verrerie Charbonneaux ou le Val des Bois avec l'entreprise textile de Léon Harmel.

Georges Charbonneaux, né à Reims, le 21 septembre 1865, décédé à Paris le 13 mars 1933, industriel et philanthrope, dont la famille avait fait fortune dans le verre et la production de vinaigre dans les Deux-Sèvres. En 1910, il accompagne Jean-Baptiste Langlet, maire de Reims, en Angleterre à Bournville (en), cité-jardin dans la banlieue de Birmingham8, il fonde dans la foulée le Foyer Rémois avec plusieurs industriels qui appartenaient à la tradition du catholicisme social et entretenaient néanmoins des relations suivies avec la haute société protestante locale. Ainsi, il associe Joseph Krug à la création du Foyer rémois qui dès 1911, commença à Reims l’édification de logements destinés aux familles ouvrières et nombreuses. En 1912, il mène une délégation de personnalités rémoises visiter Letchworth 9. Commencé avant la guerre un premier projet, dans le quartier Charles Arnould (Trois Fontaines), fut abandonné. La ville de Reims a été détruite à 80 % durant la Première Guerre mondiale. La municipalité élue en novembre 1919 et son maire Charles Roche firent appel au major de l'armée américaine George Burdett Ford. Celui-ci élabora un plan de reconstruction ambitieux, le plan "Ford" retenu par le conseil municipal, le 5 février 1919, et qui prévoyait de créer une douzaine de cités-jardins, reliées entre elles par une ceinture verte de parcs destinés à séparer les quartiers d'habitation des zones industrielles. La cité-jardin du Chemin-vert est organisées avec une Maison Commune, une église, une maison pour la PMI, la formation des jeunes filles...

Cité-jardin des trois fontaines (Charles Arnoult)

Les terrains étant destinés à l'origine par le plan Ford à une zone industrielle. Avec 324 logements, dans une 1re tranche, elle est moins importante que la cité du Chemin Vert. La maison commune fermée au début des années 1950 est aujourd’hui Maison des Compagnons du Devoir.

Cité-jardin du Chemin Vert

La plus importante et la plus aboutie. Construite par l'architecte Jacques Marcel Auburtin à l'initiative d'un groupe de patrons catholiques constitué en une société HBM : le Foyer rémois. 600 logements sont construits sur 30 hectares, dans un style régionaliste, logements répartis en 14 types de maisons, isolées ou groupées, toutes dotées d'un jardin. La cité est équipée d'écoles et de commerces et d'une maison commune abritant les bains-douches, une bibliothèque, une salle des fêtes, une école ménagère et l'administration de la cité. Elle possède surtout en son centre l’église Saint Nicaise, décorée par les peintres Gustave-Louis Jaulmes et Maurice Denis, le verrier René Lalique. La cité est toujours propriété de la même société de logement social.

Cité-jardin de la Maison-Blanche

Pour accorder les mêmes subventions qu'au Foyer rémois à un organisme public, la municipalité créa l'Office Public d'Habitation à bon marché, devenu OPHLM, qui entreprit, à la fin des années 1920, la construction de 600 logements dans le quartier Maison-Blanche. L'architecture basco-landaise est caractéristique des pavillons les plus anciens de la cité Maison-Blanche, organisée autour de la place du Souvenir. La moitié seulement du plan initial fut réalisé10.

L'expérience des cités-jardins a marqué profondément l'urbanisme rémois au point d'en inspirer explicitement des réalisations contemporaines, comme le montre les exemples de la ZAC du Mont Hermé à Saint-Brice-Courcelles ou Les Aquarelles à Betheny11.

Les cités-jardins du Grand-Lyon

La région lyonnaise du début du xxe siècle a vu plusieurs cités-jardins créés lors de son développement industriel. Un inventaire non exhaustif de ces ensembles comprend :

Autres réalisations

La cité-jardin de Drancy

La cité-jardin des Grésillons à Asnières-sur-Seine

Des cités-jardins qui n'en sont pas

D'autres quartiers ou villes, désignés sous le terme de « cités-jardins », ne sont absolument pas des logements sociaux, mais au contraire des lotissements concertés de luxe, sans réels équipements collectifs, destinés à une clientèle aisée. Le fait que ces lotissements se trouvent au cœur d'un vaste parc paysager explique peut-être ce rapprochement d'un « modèle anglais ». En fait, il se rapproche plus des jardins anglais dans leur aménagement et des lotissements de luxes mis en place à l'époque au Royaume-Uni pour leur philosophie que du modèle d'Ebenezer Howard. Les deux plus célèbres exemples de ces lotissements de luxe en France sont :

Les cités-jardins en Belgique

Comme en France, dans un premier temps, seule une minorité d'hommes politiques et d'urbanistes s'intéressent aux thèses développées par Ebenezer Howard. La situation change après la Première Guerre mondiale.

Contexte

On estime alors à 200 000 le nombre de logements manquants en 1919. Le gouvernement décide donc d'une politique volontariste de construction de logement social.

L'État belge décide notamment de subventionner des coopératives de locataires pour la mise en œuvre de ces logements sociaux par l'intermédiaire des dommages de guerre allemands.

Un certain nombre de concours sont organisés dans l'immédiat après-guerre afin de proposer des modèles d'urbanisme pour ces nouveaux quartiers périphériques des villes et surtout de nouveaux modèles d'habitats avec des contraintes techniques, de coût et de confort moderne.

Les modèles développés

Les cités-jardins belges s'inspirent dans leur forme aux modèles venus d'Angleterre et des Pays-Bas, un certain nombre d'architectes belges ayant connu l'exil dans ces pays pendant la guerre. Cependant, contrairement au modèle d'Howard, ces quartiers ne sont pas des villes autonomes, mais des banlieues résidentielles avec des équipements collectifs.

Les formes des bâtiments sont très différentes d'une cité à l'autre : on retrouve des formes très traditionnelles d'habitat de style néo rural (cité du Logis Floréal à Watermael-Boitsfort par Jean-Jules Eggericx) à des formes très modernes et avant-gardistes (comme à Berchem-Sainte-Agathe par l'architecte Victor Bourgeois).

Parmi les différentes cités-jardins construites, on peut citer :

Mais les cités-jardins les plus célèbres ont été implantées dans ce qui était alors la banlieue de Bruxelles.

Article détaillé : Cité-jardin à Bruxelles.

La fin des cités-jardins belges

Plusieurs facteurs concourent à abandonner ce type d'urbanisme :

Notes et références

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages anciens

Ouvrages et articles contemporains

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Cité du Fort - Résidence de l'avenir - 1965-1969   source: atlas-patrimoine93.fr

Dès le début de son mandat, Auguste Rabeyrolles constate l'importance de la crise du logement qui sévit aux Lilas. Elu maire en 1959, il a pris connaissance du décret du 31 décembre 1958 qui définit et encadre la rénovation urbaine, déjà lancée à Paris. Son projet s'intègre d'ailleurs au plan d'ensemble de la rénovation de l'Est parisien. 

Outre les îlots Convention-Egalité et Jalencloud, l'équipe municipale s'intéresse aux rares terrains libres de la commune et demande un plan d'urbanisme pour le quartier du Fort. 

La Ville s'intéresse tout particulièrement aux glacis du fort, jusqu'à présent terrains non-aedificandi, pour y réunir logements et équipements. 

Le ministère des Armées donne son accord en 1963 et le projet immobilier est lancé. Il réunit la Société centrale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignations (SCIC) et la Compagnie immobilière pour le logement des fonctionnaires (CILOF) et mêle logements HLM et accession à la propriété, au sud, sud-est du fort. En terme d'équipements, il est prévu une maison des jeunes, un parc et un jardin publics au nord-ouest du fort et un stade, des terrains de tennis et de basket au nord-est. 

En 1965, c'est l'architecte Maurice Galamand qui se voit confier la maîtrise d'oeuvre de l'ensemble de l'opération dénommée "fort de Romainville". Galamand conçoit huit tours de 16 et 17 étages  et une barre courbe de 8 étages. Exclusivement affectée à de l'accession à la propriété, cette barre est dénommée "résidence de l'Avenir". L'ensemble dessiné par Galamand tire parti du site et l'architecte soigne particulièrement ses façades. 

L'opération prend du retard car le ministère ne vend effectivement ses terrains qu'en 1967. Les projets d'équipements disparaissent de cette opération pour ressurgir plus tard, légèrement modifiés.  

Pour cette opération relativement prestigieuse de par son cadre, la vue offerte et le soin apporté à l'architecture mais aussi aux abords de l'ensemble, la SCIC et la CILOF offrent peu de logements réellement sociaux. Ils privilégient l'accession à la propriété et le logements de fonctionnaires, notamment des militaires, vraisemblablement pour rassurer le ministère des Armées qui continue d'utiliser le fort pour ses activités. 

L'ensemble du fort de Romainville est achevé en 1972. Les réhabilitations successives ont fait disparaître le dessin des façades qui, en accentuant leur verticalité, donnait une vraie élégance à ces tours.