Patrelle usine

DES GOÛTS ET DES COULEURS

PATRELLE, l’USINE aux PETITS OIGNONS

Notre fleur de lilas se retrouve sur le fameux monogramme, suite au mariage de Joséphine Patrelle avec Georges Vuitton en 1880

Dans le triangle derrière le marché, les habitants des 26-38 rue du Garde-Chasse savent-ils qu’à cet endroit travaillaient les ouvriers de l'usine Patrelle? C'est là qu'ils fabriquaient les flacons du fameux Arôme Patrelle, avant que l'activité ne soit décentralisée en 1964 vers la Normandie. Seule trace restante du passage dans notre ville de cette dynastie d'industriels, la maison de famille et sa tourelle, au 6 av Paul de Kock.

DU PETIT CHAUDRON A LA GRANDE MARMITE

Dans sa charcuterie parisienne de la place Clichy, Louis Alexandre Salve Patrelle met au point  une préparation à base de caramel liquide et d'oignons revenus.

Quelques gouttes de la petite bouteille de verre dans un bouillon renforcent sa couleur et son goût.  

Pour répondre à la demande croissante de ses clients, il installe un atelier au bourg de Romainville en 1852, passant du statut de commerçant à celui d’industriel.  L'entreprise s'agrandira encore en 1889, avec la nouvelle usine, rue du Garde Chasse aux Lilas, sur presque un hectare.

LILASIENS DE LA PREMIERE HEURE

Dès 1853, les Patrelle avaient acheté une maison au bois de Romainville, donnant sur le Rond Point, à l’angle de la  rue du Garde-Chasse et de l'avenue du Rond-Point.

En 1897, André, fils du fondateur, fera construire « la propriété Patrelle », au n°6 avenue Paul de Kock, à l’endroit où avait vécu notre "romancier de la bonne humeur".

 

DU SAVON BIO

Marié à Marie Gauthier, héritière d’une lignée de Maîtres savonniers, Salvé Patrelle ajoute une nouvelle corde à son arc : la fabrication du « Savon des Brières », au bois de Panama dont on vante les vertus naturelles encore aujourd’hui. D’ailleurs,on retrouvera dans les sous-sols de la propriété Patrelle, un laboratoire de recherche sur les savons.

JOSEPHINE FAIT SES BAGAGES

Après de courtes fiançailles, Joséphine, fille de Salvé Patrelle, épouse aux Lilas, en 1880, Georges Ferreol, fils de Louis Vuitton, malletier à Asnières.

On trouve une trace des Patrelle chez les Vuitton . Regardez le fameux monogramme aux deux lettres L et V entrelacées  Qui a remarqué les boutons de fleurs de lilas qui en parsèment le fond?  Sans doute une marque d'affection donnée en 1896 par Georges à son épouse?  Il est toutefois amusant de constater que c'est le champion de la lutte contre la contrefaçon qui, le premier, a copié pour affirmer son identité : en 1883, les armes de notre ville des Lilas, avec les mêmes boutons,  existaient depuis treize ans déjà; mais il est vrai que les notions de propriété intellectuelle n'étaient pas encore bien codifiées. 

Ces deux familles d'entrepreneurs entretiendront de bonnes relations puisque en 1939  les Patrelle renfloueront de plusieurs centaines de lingots d'or les Vuitton, alors en fortes difficultés financières.

Rencontre de deux Arbres familiaux

UN PATRON SOCIAL AVANT L'HEURE

Empreint des idées humanistes de cette fin de siècle, André Patrelle, fils de Salvé, est l'un des premiers bienfaiteurs de la maison de retraite inter-communale de Pantin, ouverte en 1888. Il contribuera également en 1898 à la société de secours mutuel des Lilas, pionnière de nos caisses de prévoyances actuelles.

 

L'ADIEU AUX LILAS

Le secteur Garde-Chasse est désigné par la municipalité Rabeyrolles, dès 1959, comme l'une des 3 zones d'urbanisation prioritaires. Grace à des primes incitatives, les Patrelle sont fortement priés de participer à la déconcentration industrielle. Pour créer 129 logements, en secteur public et privé sur le site de l'ancienne usine, le  programme démarre en 1964 avec l'acquisition des terrains, et s’achèvera en 1968,

L'AIR DU LARGE

C'est sur la côte normande à Franceville que les premières productions sortent en 1962 de la nouvelle usine. On s'agrandit encore, avec un déménagement à Houlgate en 1983 et un second site acquis au sud d'Isigny. Les usines Patrelle commercialisent toujours l’Arôme mais aussi les boules cocos et les roudoudous.

les fondateurs Vuitton : Louis, Georges et Gaston