Fort de Romainville

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1841-1848

Le fort de Romainville, situé depuis 1867 sur le territoire de la commune des Lilas, fait partie de la ligne détachée de forts dans le système de fortification de Paris dit de Thiers.

L'acquisition des terrains s'est effectuée entre 1832 et 1847 et l'adjudication des travaux en 1841. Le fort est de type Vauban, de tracé bastionné. Il forme un quadrilatère irrégulier qui présente un développement de 1 273 mètres courants. Les fondations ont été assises pour un quart sur du sable et pour les trois quarts sur des marnes de nature variable. Il est construit en moellons des carrières de Saint-Maur et de la Glacière, en meulière des carrières de Seine-et-Marne et en meulière brute. Il est divisé en une partie haute et une partie basse. Les courtines sont pour la plupart casematées. Les murs d'escarpe sont hauts de 9,70 m. et ceux de contrescarpe de 3,90 m. les fossés étaient larges de 16,90 m et l'entrée était munie d'un pont-levis. Les bâtiments à l'intérieur de l'enceinte étaient affectés au logement des officiers (pour 8 officiers) et des soldats (une caserne pour 306 hommes). Se trouvaient également des magasins de poudre, une infirmerie, une cuisine, etc. Les 37 casemates étaient occupées en partie par les magasins de l'artillerie. Elles serviront de geôles pendant l'occupation.

L'emprise foncière de l'enceinte militaire de Paris, fortifications et lignes des forts, a suscité l'intérêt des aménageurs de la région parisienne dès le début du 20e siècle. Sur le plan d'aménagement et d'extension de Paris, proposé par Louis Bonnier et Marcel Poëte en 1913, reprenant une idée émise par le Musée social, apparaît pour la première fois le projet de substituer un double réseau de parcs et de voies de communication au réseau militaire. La "corniche des forts", se dessine. Elle sera reprise lors du concours pour l'aménagement et l'extension de Paris lancé en 1919 par la ville de Paris et la préfecture de la Seine, suite au vote du 19 avril 1919 qui organisait le déclassement et l'aménagement de la ceinture fortifiée de la capitale. Le projet le plus abouti en ce qui concerne les Lilas était celui de M. Coppin, qui proposait une composition dans laquelle se juxtaposaient espaces verts et lotissements. Il prévoyait une coulée verte au bas des coteaux reliant l'enceinte de Paris, devenue Parc, aux forts de Romainville et de Noisy-le-Sec. Ces derniers étaient entièrement lotis. L'un des projets lauréats, signé Léon Jaussely, intégrait également la notion de "corniche des forts", idée toujours d'actualité et notamment reprise en 1995 dans le plan vert d'Ile-de-France et dont le projet de base de loisir est un maillon.

Aujourd'hui, le fort est occupé par la tour TDF qui a acheté une parcelle de 1 783 m². Les parties est et nord, sont utilisées par les services du ministère des armées pour le stockage des archives du service historique de la Marine, de l'armée de l'Air et des collections du musée de la Marine.

source: atlas-patrimoine93.fr

1870-1871

L'occupation du fort par les Prussiens

1944

21 août 1944 libération du fort   

source: liberation-de-paris.gilles-primout.fr

1983

Du haut de ses 141 mètres, la tour TDF domine le territoire sur un large périmètre. Sa construction et l'installation des équipements ont nécessité un chantier pharaonique qui a duré plusieurs années. Elle remplace l'ancienne tête de réseau des Buttes Chaumont, devenue trop peu puissante en raison de la multiplication des chaînes et des radios au début des années 1980 ; l'exploitation du site a démarré le 1er juillet 1986. Le choix de ce dernier avait été guidé par son altitude et la présence du fort, gage de sécurité. Le fût, d'un diamètre de 10 mètres, a été coulé en premier, en continu, avec un coffrage glissant. Puis chaque étage, constitué d'une plate forme de plus de 2 000 tonnes de béton, a été coulé au sol et hissé le long de la colonne à l'aide de vérins prenant appui sur 48 rails verticaux. La plate forme supérieure est à une hauteur de 97,95 m.. Son élévation a duré tout l'hiver 1982. Les fondations, très profondes en raison de la nature du sol, ont nécessité la même quantité de béton que la tour elle même. TDF est à l'heure actuelle le leader européen de la diffusion pour la télévision, la radio, les télécoms ainsi que pour les services d'information multimédia dans le transport intelligent et la diffusion sur internet. Le site des Lilas, qui comme le Fort, a gardé le nom de Romainville, remplit plusieurs rôles. C'est un site hertzien, un centre d'aiguillage et de traitement des signaux audiovisuels, un centre informatique en connexion directe avec les réseaux de diffusion et enfin le coeur de l'exploitation de TDF. Claude Vasconi, architecte.

La présence de la tour a entraîné l'inscription du fort sur le répertoire national des points sensibles, comme "PS mixte de catégorie 1", placé sous la tutelle du Premier ministre.

source: atlas-patrimoine93.fr

2016

TDF inaugure, le 11 juillet, en présence d’Olivier Huart, PDG de TDF, et de Daniel Guiraud, Maire des Lilas, le premier bâtiment de son futur complexe technologique des Lilas, regroupant les activités de supervision et d’exploitation des infrastructures, réseaux et plateformes du groupe en métropole et en outre-mer. Les services d’exploitation de TDF, actuellement hébergés dans la tour de Romainville, vont désormais s’installer à son pied, dans un nouveau centre au sein d’un site unique, facilitant ainsi les synergies techniques.

source: globalsecuritymag.fr