Kilomètres 2008

2008 : Voyage à Abidjan, Côte d'Ivoire


Galerie Photo Flickr :

https://www.flickr.com/photos/29404788@N03?ytcheck=1



17 aout 2008

L'article sur REL:

http://www.rollerenligne.com/fr/articles.php?id=1617



06 août 2008

J'essaye d'activer un peu le mouvement sur la rédaction de mon article.

Voici déjà en attendant mon premier parcours Roller sur Abidjan sur Openrunner :


http://www.openrunner.com/index.php?id=131229


Vous verrez qu'à l'heure ou la ville de New York est déjà visitable en 3D, (Via Street View dans Google Maps)

Eh bien la ville d'Abidjan , elle, n'est pas disponible en carte avec rues et patés de maison, mais seulement en carte satellite, et encore ! Si il n'y a pas trop de nuages !

Mais comme vous allez le voir, les nuages là bas, il y en a. Peut-être aussi que Google ne se soucie guère d'Abidjan…



04 août 2008

Salut à tous,

c'est pas évident pour moi de trouver le temps de mettre au propre les textes que j'ai rédigé sur place, à l'aide d'un bic et d'un bloc-notes,

ainsi que de trouver une solution pour mettre en ligne un diaporama de mon périple.

Mais ça vient, ça vient. Voici en attendant une photo de la rue goudronnée la plus proche de mon domicile là-bas, c'est la rue par laquelle j'ai commencé mon ride à travers Abidjan.

La grève des taxis a fait que vous voyez cette rue sous un aspect rare : c'est à dire avec peu de circulation. D'habitude, c'est 3 fois plus de véhicules et de gaz d'échappements !



29 juillet 2008

Salut à tous, ça y est de retour à Metz ! Je suis crevé, il va falloir un peu de temps pour trier les photos, mettre du texte, etc...

Vous savez, 30 degrés à l'ombre à Abidjan, ça n'a rien à voir avec 30 degrés à l'ombre en France : Pourquoi : parce que le taux d'humidité est bien plus fort en Côte d'Ivoire,

donc l'indice de confort est différent : on transpire beaucoup plus car l'air est déjà saturé à 80 ou 90 % d'humidité.

Quant à la température au soleil, y a pas photo. La luminosité ambiante aussi : c'est du 500 Watts !

Qui peut s'asseoir au soleil à Abidjan, même avec un petit vent ? Personne ! Et la nuit, je vous raconte pas la chaleur résiduelle du sol, des murs...

J'ai beaucoup de choses à vous montrer, j'espère d'ici une semaine, le temps de mettre tout cela en forme.

Merci à vous tous pour vos sympathiques messages, et sûrement bonnes vacances à vous tous !


Nous avons passé environ un mois à Abidjan, parmi notre famille africaine, un mois de pur bonheur.

J'ai eu l'idée d'embarquer mes bons vieux roller Fila M100 2006, équipés de roues Matter oranges, afin de tenter quelques rides sur Abidjan,

sachant parfaitement que la chose serait difficile, pour plusieurs raisons : Les routes sont en mauvais état, les taxis très nombreux, et le climat est éprouvant.

Le climat ivoirien

À propos du climat, un petit rappel géographique : Abidjan est situé sur le Golfe de Guinée, en Afrique de l'Ouest, à environ 5 degrés de latitude nord :

l'équateur n'est qu'à 750 km.

Le climat y est chaud et humide, avec une saison pluvieuse d'environ mai-juin à septembre.

Le reste de l'année est plus sec et extrêmement chaud. Cette saison des pluies n'a rien à voir avec une mousson asiatique :

en effet, elle est ponctuée de nombreuses périodes d'ensoleillement qui durent parfois des semaines entières. Les averses sont brèves et locales.

Le taux d'humidité avoisine les 90 %, ce qui fait que lorsqu'il ne fait que 24 degrés à l'ombre à Abidjan,

on a une sensation de chaleur bien supérieure à un 30 degrés à l'ombre en France par exemple.

En effet, par temps sec, la sueur s'évapore vite et créé une sensation rafraîchissante, or ce processus est entravé en présence d'une atmosphère très chargée en humidité :

la sueur ne sèche pas vite, et on a un peu la sensation d'être dans un sauna, au début...

Enfin, la journée a une durée égale à celle de la nuit. Chaque jour de l'année, le soleil se lève rapidement vers 6h00 et se couche tout aussi rapidement vers 18h00.

En Afrique, les soirées sont longues, les rues sont animées, il y a du monde qui déambule le long des marchés nocturnes.

La nuit. Voilà je pense un élément déterminant des cultures africaines : la nuit, c'est vraiment le moment où les gens se rassemblent et s'amusent.

Les roulettes qui démangent

Après 6 ans d'absence, je retrouve immédiatement des sensations familières et une envie furieuse de revisiter la ville d'Abidjan.

J'ai réalisé plusieurs sorties à roller dans Abidjan, dont la première, le dimanche 13 juillet 2008, du quartier SIPIM (où j'habite) à Port-Bouet,

jusqu'au boulevard Abrogoua à Adjamé, ce qui représente un aller-retour d'environ 40 km (voir le parcours sur OpenRunner).

A rollers dans Abidjan

J'ai choisi un dimanche en raison du trafic routier alors moins dense. Avec mon short et mon T-shirt cycliste, mon mini sac à dos,

ma casquette et ma paire de lunettes de soleil, je ne passe pas inaperçu ce dimanche matin,

alors que je marche en tongs sur le chemin sablonneux qui mène de ma petite maison en direction de la route goudronnée.

Arrivé à l'embranchement, je m'assois sur un muret et je pose à terre le sac en plastique sac contenant mes M100, sous le regard curieux des passants.

Une fois ajustés mes patins, je range le sac plié et les tongs dans mon sac à dos, et je me lance prudemment sur ce goudron saupoudré de sable,

en jetant quelques coups d'oeil en arrière.

Une grève bien pratique

L'air du matin est relativement frais, mais les rayons du soleil sont déjà puissants. Les véhicules sont peu nombreux pour deux raisons :

d'abord, c'est dimanche. Ensuite, une grève des taxis d'Abidjan vient d'être lancée, en protestation contre une hausse subite du prix du gasoil,

qui passe de 580 FCFA ( 0,88 euros) le litre à 780 FCFA (1,20 euros).

Pour bien comprendre l'impact de cette hausse, il faut se rendre compte qu'avec 200 FCFA, (0,30 euros) on peut manger un plat d'attiéké

(semoule de racine de manioc cuite à la vapeur) avec un morceau de poisson frit.

Cette grève durera 8 jours, paralysant l'activité de la capitale économique de la Côte d'Ivoire, mais en tout cas, pas mes M100 !

Les bords de la route sont couverts par endroits de sable, aussi, lorsqu'un véhicule me dépasse, je dois rouler dans le sable, comme le font les vélos.

Cette grève des taxis est une aubaine pour moi : je peux me faire quelques pointes de vitesse sur des portions très lisses,

ce qui me vaut quelques acclamations de la part des petits enfants au bord de la route !

Je passe devant l'entrée principale du 43ème BIMA, cette base militaire française dont les communications avec l'extérieur se font essentiellement par hélicoptère,

mais aussi par convois routiers.

Cette présence militaire française a fait l'objet de controverses au sein de la population ivoirienne petit rappel.

Pour ma part, peut-être à cause de ma tête rasée en brosse, j'ai souvent été pris pour un "Bima" en perm',

mais j'inspirais plutôt curiosité et sympathie de la part des gens que je croisais.

Des carrefours énormes

Le grand rond-point du Monument, comme on l'appelle, est très grattonneux : je dois patiner en forçant beaucoup pour avancer,

et je passe sous les yeux médusés des policiers du check-point marquant le début du boulevard Giscard d'Estaing.

Ce long boulevard (environ 15 km) traverse du Sud au Nord les quartiers de Vridi, Koumassy, Marcory et Treichville.

Ce qui marque le passage d'un quartier à l'autre, sur ce boulevard, c'est à chaque fois un carrefour gigantesque, grand comme deux terrains de foot.

C'est un des rares endroits à Abidjan où les véhicules respectent les feux tricolores. Sinon, ailleurs, on passe dès qu'on peut.

La traversée de ces carrefours est toujours un grand moment : je redécouvre ces endroits, où on trouve des arrêts de bus, de taxis, des vendeurs,

des choses à vendre, nourriture, boissons, et une foule permanente.

Le boulevard "VGE" est très large, il est flanqué des deux côtés d'allées parallèles, donnant accès aux bâtiments et aux traverses :

ces petites rues qui joignent le boulevard du Gabon à droite, quand on est à Marcory, et à gauche, le boulevard de Marseille.

A plusieurs reprises, je change de côté sur le boulevard VGE, au gré de la qualité du bitume.

Le boulevard est lisse sur toute sa longueur, mais les allées secondaires sont médiocres, parfois couvertes de sable, grattoneuses,

et les trottoirs présentent quelques pièges, comme ces plaques de bouches d'égout qui ont toutes été systématiquement volées.

À l'approche de Treichville, peu avant le pont Houphouet-Boigny, je dois quitter le boulevard VGE, qui à cet endroit est bien trop dangereux :

il n'y a plus ni trottoir ni allée parallèle. J'emprunte donc une rue qui part en patte d'oie, pour tourner au bout de 500 m à gauche devant le Palais de la Culture de Treichville,

et me retrouver au pied d'une sorte de butte décorée de massifs de fleurs et de bosquets :

Je dois marcher, roller aux pieds, sur le gazon, et sur un chemin pavé et sablonneux, vers le sommet de cette butte.

C'est le chemin qu'empruntent les piétons qui traversent le pont.

Le plateau

Arrivé en haut, j'ai un coup au coeur, et une bonne brise marine : j'ai en face de moi, dans une longue perspective, le pont qui enjambe la grande Lagune Ebrié,

vers le quartier des affaires, le Plateau.

Je glisse le long du trottoir droit du pont, lisse comme un billard. De nombreux passants me sourient, étonnés par mon accoutrement.

Des femmes s'arrêtent de marcher pour me regarder. La lagune se présente à moi, immense, avec à gauche, les installations portuaires,

ses navires marchands à quai, et à droite, à 1 km de là, la silhouette du deuxième pont qui enjambe lui aussi la lagune, plus à l'Est :

C'est le pont Charles De Gaulles... Abidjan dépend de ces 2 ponts. Abidjan n'a que 2 ponts, mais de nombreuses lagunes...

Abidjan est immense. Voilà pourquoi Abidjan est la ville aux millions de taxis !

Vraiment, cette grève ne pouvait mieux tomber, me dis-je, assez égoïstement.

Mais quel poids supplémentaire cette hausse va-t elle faire peser sur les épaules pourtant déjà bien fatiguées des Ivoiriens ! La nourriture aussi a augmenté.

Arrivé au bout du trottoir du pont, je prends le chemin étroit qui descend en pente raide, d'un revêtement très grossier,

pour déboucher en bas du pont, au niveau de la Gare Sud des bus de la Ville (SOTRA). Je commence alors à rentrer dans le Plateau, assez désert comme tous les dimanches.

Je passe devant la grande mosquée, le jardin des plantes, et plus loin encore, c'est la cathédrale, et les tours de la Citée Administrative,

témoin de la grandeur d'Abidjan dans les années 80. Je me prends une grande descente à vive allure, pour remonter vers le quartier Indénié.

Le Plateau est un des rares endroits d'Abidjan avec du relief.

Adjamé

Je dois prendre à gauche une rue au revêtement très détérioré, couverte de sable et de boue, pour enfin déboucher dans Adjamé, tumultueuse, surpeuplée :

à Adjamé, on ne connait pas le dimanche.

Sans doute cela est-il dû à la forte majorité de Musulmans Dioulas, qui font du commerce.

Adjamé est un endroit hyperactif, c'est une fourmilière. J'avance avec difficulté parmi la foule, en remontant le boulevard Abrogoua, qui traverse Adjamé du Nord au Sud.

À un certain moment, je dois abandonner mon avancée, tant la rue est bondée et couverte de boue et de détritus.

Lorsque je vivais à Abidjan, j'ai souvent remonté ce boulevard dans toute sa longueur, pour me ballader... à pieds !

À pieds, c'est vraiment l'unique moyen de se déplacer ici.

Je revois avec bonheur les stands, les étals des commerçants, les échoppes, les marchés publics, les femmes Dioulas portant tout sur la tête,

les mendiants, et tous ces gens qui marchent, l'air de bien savoir où ils vont.

Retour

Je décide donc de retourner vers mon point de départ, avec une petite modification dans le parcours : je vais suivre le boulevard Abrogoua tout droit vers le Plateau,

pour y entrer par le quartier de la Mairie, plutôt que de repasser par la cité Administrative. La route est très roulante, c'est un faux plat descendant, et je trace à toute allure.

Je rentre à nouveau au Plateau, que je traverse, puis je reprends le pont, puis le boulevard VGE. Je trace.

Un bus me dépasse et de nombreux passagers aux fenêtres me crient des "ouais !" "bravo !" , un 4x4 me dépasse et là c'est une femme blanche qui me prend en photo...

Je double des vélos, évite d'autres vélos roulant à contre-sens, stoppe à quelques feux rouges. Ces quelques arrêts me font dégouliner de sueur !

À Abidjan, les véhicules serrent de préférence à gauche (voie rapide) afin d'éviter la voie de droite et le bas-côté,

où les taxis ont l'habitude de freiner, stopper, et où circulent de nombreux piétons, vélos, charrettes à bras, petites motos, parfois à contre-sens !

Je rentre dans Port-Bouet, vers le quartier du marché, direction la barraque en bois où ma belle-mère tient un mini restaurant d'attiéké et de poisson frit.

Mes enfants et ma femme viennent justement d'arriver à bord d'un des rares taxis en circulation.

On s'assoit à l'ombre, on sirote un jus de gingembre, il est 10h00 du matin, mon ride m'a pris à peu près 3 heures.

Des rollers bien pratiques

Les jours suivants, la grève des taxis s'éternisant, le roller s'avère un moyen de locomotion très pratique :

je suis souvent sollicité pour aller acheter une chose par-ci, une chose par-là.

À Abidjan, une distance même courte est éprouvante à pieds, à cause de la chaleur.

La vitesse de déplacement du roller présente l'avantage de créer une ventilation qui assèche la sueur, et donc une sensation de fraîcheur, ce qui n'est pas le cas de la marche à pieds.

Cela dit, de nombreuses voies sont difficilement accessibles autrement qu'à pieds, car elles sont en sable, ou en boue.

Il est donc indispensable d'emporter une paire de tongs dans un petit sac à dos.

Par contre il est parfaitement inutile de s'encombrer d'une bouteille d'eau :

à Abidjan, vous trouverez facilement sur le bord du chemin un petit stand en bois qui vend des sachets d'eau fraîche pour 5 ou 10 FCFA, ou de jus pour 50 ou 100 FCFA,

à moins que ce soit une charmante jeune fille portant tout cela en équilibre sur la tête, dans une bassine, et qui marche, d'un pas lent dans la chaleur...

Surpris par la pluie

J'ai refait ce ride une deuxième fois, cette fois avec un appareil photo. Le ciel était assez menaçant, et ce qui devait arriver arriva :

alors que je franchissais le pont Houphouet Boigny sur le chemin du retour, une grosse pluie tropicale s'est abattue sur le secteur.

Résigné à devoir nettoyer mes rollers et mes roulements à l'arrivée, j'ai continué à patiner sous la pluie, qui fut brève.

Mais cette brève pluie a tout de même eu le temps de tout mouiller et de former de larges flaques.

Je patinais déjà sur des routes ensablées, je patinais maintenant sur des routes ensablées et détrempées, un mélange bien dérapant.

En arrivant sur Port-Bouet, je constatai que la pluie n'y était pas tombée.

Les jours qui ont suivi j'ai fait de nombreuses sorties sur le boulevard VGE et sur la route entre le Monument et l'aéroport,

un parcours d'environ 3 km, bien droit mais grattonneux : j'y ai même fait du fond, pour un run de 50 km, c'est à dire 8 allers-retours, encore un dimanche matin.

Quelques personnes y font du jogging, surtout des hommes. La seule femme que j'ai croisé -une vraie Madame Muscle, devait être militaire, fort souriante d'ailleurs.

Fin de la grève des taxis

Le lundi 21 juillet 2008, la grève des taxis a pris fin, rendant à la ville son flot de taxis, et me dissuadant du même coup de retenter l'expérience du roller

sur le grand boulevard VGE, mais pas sur la route de l'aéroport, beaucoup moins fréquentée.

Mais même à cet endroit, j'ai dû faire preuve d'une grande prudence, car certains véhicules n'hésitent pas à rouler un peu dans le bas-côté pour en doubler un autre par la droite.

J'ai été frôlé de près plusieurs fois, malgré le fait d'avoir serré au maximum à droite.

Mes plus grandes frayeurs, je les ai cependant eues en tant que passager à bord de ces taxis. Face à une rue encombrée de piétons, ils accélèrent.

Chaud devant ! Et les gens s'écartent.

Et le plus terrifiant, ce sont leurs embrayages déglingués, qui donnent à leurs accélérations savamment dosées des effets élastiques, ou lance-pierres, tout à fait effrayants !

À bord d'un taxi-compteur qui nous emmène, mes enfants et moi-même, vers la plage de Vridi, j'entends à la radio, calée sur RFI, la fin officielle de la grève des taxis.

À Ouagadougou capitale du Burkina Faso, une grève des taxis n'aurait eu qu'un impact limité sur la vie sociale, car le vélo y est très développé.

À Abidjan, la ville entière a été paralysée à 90 % pendant plus d'une semaine. Les Ivoiriens devraient se mettre au vélo ! Ou au roller...

Épilogue

Ma dernière nuit africaine est agrémentée d'une petite brise marine. Assis dans un fauteuil en bois, dans la cour, j'écoute ma femme,

ses soeurs et sa maman bavarder dans leur ethnie Gouro, dont je ne comprends que quelques mots et expressions.

La Côte d'Ivoire est une complexe mosaïque ethnique : il existe plus de 60 ethnies (par ethnie, comprenez la culture, dont la langue) regroupées en 4 grands groupes linguistiques.

Mais laissons cette affaire de groupes linguistiques aux ethnologues et aux linguistes, tout cela est fort théorique.

Car en pratique, deux ethnies, même issues du même groupe linguistique, peuvent être totalement différentes, et cela s'entend

(par exemple, le Gouro appartient au même groupe linguistique que le Dioula. C'est le groupe Mandé.

Sauf qu'en Gouro, pour dire "Viens manger du riz", on dit : "i da sa bli", alors qu'en Dioula on dit "nan malo domou").

C'est ma dernière nuit et pour la première fois, je porte un T-shirt le soir : il fait frais.

Je m'endors tranquillement, et plus tard dans la nuit, la brise s'est arrêtée, laissant place à une masse d'air chaud et immobile.

On aurait entendu voler un moustique dans la cour...

Je n'ai eu que des contacts sympathiques et chaleureux. Des matches de foot de rue "maracana", avec les jeunes du quartier, des courses improvisées roller contre vélo,

les saluts amicaux de la part des chauffeurs (même de la part des taxi-drivers, à qui pourtant il en faut beaucoup pour les étonner ! ),

des enfants joyeux courant derrière moi, et des pauses, à bavarder avec des gens, au hasard des rencontres.­­­­­


15 juillet 2008

Salut à tous !

Ici gui_gui qui poste depuis un petit cyber perdu au fin fond d'Abidjan. 56 ou 128 K, un système Windaube antique, instable,

mais qui me permet tout de même de vous faire partager cette merveilleuse aventure. entre 28 et 36 degrés à l'ombre, taux d'humidité très fort.

Je renoue avec Abidjan, après une séparation de 6 ans. La ville n'a pas beaucoup changé. Je fais du foot de rue avec mes enfants et les jeunes du quartier.

Transpiration abondante. Je me suis mis en tête de relier Port-Bouet à Adjamé, en passant par le pont Houphouet Boigny.

Pour ceux qui ne connaissent pas, quelques cartes d'Abidjan existent sur internet.

Je quitte donc mon quartier Dimanche 13 juillet 2008 à 7h30, je marche en tongs jusqu'a la route goudronnée,

je suis habillé avec un short et un T-shirt cycliste, j'ai un petit sac à dos avec une bouteille d'eau je porte casquette et lunettes de soleil.

Dans un sac je transporte mes bons vieux Fila M100 équipés de Matter oranges.

Enfin je m'assois au bord de la route , je chausse, je plie le sac et les tongs vont dans le petit sac à dos. Il fait déjà chaud, je démarre, c'est parti.

Les kilomètres passent, le long du Boulevard Giscard d'Estaing, il y a des bancs de sable, le sol est surchauffé,

les Matter oranges répondent bien , leur grip est plus mou. Le sol est saupoudré de sable : danger. Les gens me regardent passer, incrédules.

Je passe des quartiers que je redécouvre. Je franchis le pont au dessus de la lagune, je passe au Plateau, je me ballade, j'arrive à la tumultueuse Adjamé avec sa foule bigarrée :

il n'y a plus moyen d'avancer. Je fais chemin retour avec bonheur. taxis, woro-woros surchargés me dépassent, me klaxonnent, je me tape une course contre quelques bicyclettes.

Mes rares poses se traduisent par une avalanche de gouttes de sueur. De retour à Port Bouet, direction Le Marché, plein de monde.

Il est 10h30. J'ai bien fait de faire ça un dimanche, il y a moins de circulation, mais quand même.

Il y a énormément de gaz de véhicules, sans pots catalytiques croyez moi ! J'espère me refaire ça la semaine prochaine si te temps le permet,

s'il n'y a pas de pluie, avec cette fois des photos.

Voilà, je me dépêche, le temps file vite ici...


23 juin 2008

Aujourd'hui, 23 juin : c'est jour férié au Luxembourg !

Donc ce matin je suis sorti tester mon montage Chausson Matrix 2004 + Slab pro 4x110 monté avec Matter 4x100 oranges (usées en 95 mm).

D'abord, il faut dire que la forme est moyenne ce matin, car hier j'ai conduit la bagnole pendant 8 heures (presque 750 km),

et pour me destresser en fin d'après midi ensuite j'ai pas mal free-ridé en me défoulant assez fort, disons.

Ce matin il fait frais, nuageux, peu de vent. Je me suis fixé le minimum : 5 tours de 3000 m, soit 15 km.

Résulat : de 6h 33' 45" à 7h 06' 34", soit 32'49", soit... 27,42 kmh de moyenne. à rapprocher des 27,4 kmh que j'ai fait avec les 110.

Pour cette distance assez courte, mais pas trop courte quand même, le test ne montre donc pas de différences.

Encore une fois, les témoignages sur les différentes sensations entre 100 et 110 sont justifiés :

si on n'est pas forcément capable de quantifier les différences en revanche on ressent beaucoup de différences :

Plus de relances en croisés, cadence un peu plus élevée pour maintenir une vitesse donnée, moins d'inertie, une sensation de patiner à une cadence un peu trop élevée.

Plus de facilité à grimper les côtes. En effet en rentrant de ce petit run je me tape une côte, et ce matin je dois dire que j'ai plutôt tracé dans la côte.

Voilà, voilà... 15 km : pas suffisant pour se faire une idée. Donc eh bien oui il va falloir que je me fasse un run plus conséquent (30 ou 50 km.)

Bon, comme aujourd'hui j'ai rien de mieux à faire, je viens de me faire un 30 bornes après ce 15 km.

Seulement attention, le vent s'est levé, (ainsi qu'un beau soleil dans un beau ciel bleu) et la fatigue commence à se pointer.

Malgré ces handicaps somme toute banals, j'ai fait 1 h 8'20" (de 9h18'25" à 10h26'45") soit 26,34 kmh sur ce 10 fois 3000 m.

DE toutes façons je sais que si j'avais utilisé les 110, le résultat aurait été à peu près le même, car franchement là je suis un peu fatigué.

Mais il y a un détail qui me gêne avec les 100 (enfin les 95) c'est qu'il me manque 1 centimetre ou 2 en bout de poussée (en début de poussée comme en fin de poussée, du coup je perds de la poussée.

La poussée est donc plus courte et ça me gêne. J'ai dû déjà beaucoup m'habituer au 110...

Bon il n'est que 11 h du mat et j'ai une faim comme si j'avais pas bouffé depuis 3 jours... Cet aprem' je sens que ça va être de la rando plutôt cool...


20 juin 2008

Grosse évolution en effet : il y a quelques jours, (toujours le même parcours) je réalisais 15 km à 27,4 kmh de moyenne. Hier soir, c'est 30 km à 27,11 kmh de moyenne.

Là où avant, j'avais souvent du mal à atteindre les 25,5 kmh.

Autre détail intéressant, après une petite course contre la montre comme ça, j'avais un peu mal sur les côtés des pieds (pas trop, mais un peu) alors que maintenant, je n'ai vraiment plus mal du tout.

Je sais, tout le monde va me dire : mais qu'est-ce que tu attends pour participer à des vraies courses. Question d'organisation interne...

Quand on a 3 jeunes enfants, la vie quotidienne est quand même assez exigeante; il y a forcément des concessions à faire.

Je m'entraine quand je peux. Hier soir mon run de 30 km je l'ai fait de 21h38'55" à 22h45'18" : la nuit où tout est calme...

Je maintiens tout de même 1 footing de 1h ou 1h30 par semaine, tant pour les mollets que pour les hanches.

J'ai aussi augmenté le nombre de pompes par jour : meilleure tonicité des lombaires et des pectos, même si ça ne sert pas à grand chose pour le roller.

Mais si la pratique du roller à elle seule ne suffit pas à faire travailler toutes les parties du corps, je ne vois pas de mal à les faire travailler avec d'autres exercices.

Au final, la pratique du roller s'en retrouve quand même améliorée, car elle ne sollicite que certains muscles parmi un lot de muscles bien entrainés.


09 juin 2008

Salut à tous ! à mon petit niveau de débutant (puisque ça fait à peu près 1 an et demi que je roule en carbone bas avec 4x110),

je constate que je progresse, tant au niveau physique que technique, et pourtant j'ai quand même 42 ans.

Il y a 1 an, je réussissais à grand'peine à boucler 75 km en 3 heures. Parfois je dépassais un peu les 3 heures.

C'est une boucle de 3 km, donc, 25 tours de 3 km. J'avais souvent du mal vers la fin.

Mercredi dernier, je bouclais 14 tours (42 km) à plus de 26 kmh et ce dimanche, j'ai bouclé les 25 tours à 25,99903 kmh

(aie, il m'a manqué 10 secondes pour passer la barre des 26 kmh).

J'ai bouclé les premiers tours en 6 min 40 sec, et les derniers en 7 min 05 sec. En moyenne, j'ai fait 6 min 55,4 sec au tour de 3000 m.

J'ai ressenti plein de différences avec l'année dernière : meilleure stabilité, et dans une large courbe, je fais 1 croisé sur 2 car c'est très large, en relançant à chaque foulée.

Il y a 1 an j'aurais bien eu du mal à faire ça. Il y a aussi une petite côte raide sur 150 mètres en haut de laquelle je fais 1/2 tour.

Cette petite côte raide (et étroite) requiert aussi suffisamment de technique pour ne pas se faire mal aux malléoles et ne pas se cramer à chaque tour.

Disons que sur pas mal de points je sens que j'ai vraiment évolué. Il y a encore une différence avec l'année dernière, question matos.

L'année dernière je roulais en Supersonic et maintenant je roule en Matter jaunes.

Je confirme vraiment tout le bien qui se dit de ces roues, car je ressens un net gain d'accroche en croisés, un roulage plus fluide, ça aussi ça aide.


30 mars 2008

j'ai grossi depuis l'année dernière : je suis passé d'un 64-65 kg à un 65-66 kg en 1 an (je mesure 1,76 m), je mets ça sur le compte de la muscu que je me suis tapé cet hiver.

C'est pas grand chose mais à mon niveau ça se voit. Ce matin, première véritable sortie endurance de l'année, le temps pourri m'empêchait avant.

75 km (25 tours de 3 km) en 3 heures 7 minutes soit 24,06 kmh. Pas terrible, mais j'ai des circonstances atténuantes :

un max de vent qui n'a pas arrété de souffler et même de tourner.

L'après midi je me croyais lessivé, mais en fait j'ai vite récupéré, et je me suis amusé en free ride ainsi qu'à me taper des sprints de fou avec un vent de dos, c'était cool !

Enfin tout ça pour dire que pour moi ce qui est vraiment bénéfique, pour la vitesse, c'est des longues sorties où j'essaye de m'imposer un chrono, ainsi que des séances de sprints.

Après la muscu, c'est vraiment quand je ne peux rien faire d'autre.


13 février 2008

À partir de novembre 2007, le temps a commencé à se gâter sur Metz : pluies, vent, neige, givre.

Aussi, pour ne pas rester sans rien faire, j'avais décidé de remplacer le roller par du footing. C'était assez facile, malgré des conditions climatiques souvent sévères.

J'ai eu durant cette période footing, la sensation de travailler des muscles assez différents de ce que je faisais habituellement avec le roller.

Tant mieux après tout, car je travaillais ainsi des muscles assez endormis, mais tant pis aussi, car à ce moment-là je délaissais mes muscles spécifiques du roller.

Pour compléter le tout, j'ai pratiqué de la muscu légère (bras, abdos, pectos).

Enfin des jours meilleurs sont arrivés, m'autorisant à me lancer à nouveau sur ma piste favorite (boucle de 3 km en aller retour de 1,5 km).

Était-ce à cause du vent, du froid ou du léger taux d'humidité du sol, je réalisai alors des moyennes médiocres, tournant autour des 23 kmh sur une course de 30 km,

soit entre 7 min 15 et 7 min 30 le tour, quand avant, je réussissais presque 6 min 30 le tour, et au minimum 25 kmh de moyenne sur 30, 60, 75 et même 100 km.

Mon impression était d'avoir les jambes qui manquaient de punch, tout simplement.

Qu'à cela ne tienne, j'ai fait face à ce problème de la façon suivante : Des séances de sprints sur 4 week-ends, où je faisais une phase de sprint et une phase de repos.

Je sais, cela ressemble à du fractionné, mais là je l'ai fait vraiment au feeling.

Mon appétit a augmenté, et j'ai commencé à ressentir de la puissance qui remontait en moi, par vagues successives, sur ces 4 semaines, alternées avec des phases de fatigue.

Hier soir j'ai donc tenté mon 30 km par les conditions suivantes : départ à 20h33 sur une route légèrement humide (satané sel anti-gel), environ 5 degrés, léger vent.

Premier tour en 6 min 40 secondes, deuxième tour en 6 min 35, ………, 9 eme tour en 7 minutes, 10 eme tour (j'arrache) en 6 minutes 50 secondes.

Arrivée à 21 h 41 min 18 sec. Total, une moyenne de 26,35 kmh sur ces 10 fois 3 km, où je dois faire un demi-tour à une extrêmité.

Sensation : froid dans les bras, bonne pêche au niveau des jambes, je me suis arrété car j'avais atteint mon objectif, j'aurais bien continué mais il se faisait tard.

Voilà donc ma petite expérience sur ce début de remise en forme.

Alors… eh bien heu… je vais continuer comme ça !