L’estime de soi est la perception que l’on a de soi-même, intérieurement et extérieurement.
Les personnes qui ont une bonne estime d’eux-mêmes affichent généralement une attitude positive, s’acceptent tels qu’ils sont et ont confiance en eux, en leur capacité à réussir, et à essayer.
(source : Naître et grandir)
En tant que parent, vous avez une grande influence sur votre enfant, particulièrement à cet âge. Voici des façons de l’aider à construire son estime de soi :
Développez le sentiment de confiance chez votre enfant : il s’agit d’un pas important vers l’estime de soi;
Valorisez les efforts de votre enfant et ses succès. Attention : l’effort demeure plus important que le résultat;
Aidez votre enfant à remarquer ses forces. Ce n’est pas nécessaire de toujours le complimenter, mais soyez attentif à ce qu’il fait. Quand il réussit bien quelque chose, quand il trouve lui-même des solutions à un problème, faites-le-lui remarquer pour qu’il en prenne conscience;
Constatez avec lui ses limites ou ses difficultés, mais encouragez-le à s’améliorer. Soulignez ses progrès ou les efforts qu’il fait pour y parvenir;
N’hésitez pas à répéter à votre enfant qu’une erreur n’est pas un échec. Montrez-vous fier de lui même s’il se trompe. Réfléchissez avec lui sur la manière de faire mieux la prochaine fois;
Laissez votre enfant accomplir des tâches domestiques, donnez-lui de petites responsabilités. Il se sentira utile et en retirera un sentiment de fierté;
Accordez du temps à votre enfant. Chaque fois que vous passez du temps avec lui et que vous êtes attentif à lui, il comprendra qu’il a de la valeur à vos yeux;
Démontrez à votre enfant que vous l’aimez tel qu’il est, sans condition, et non pour ce qu’il fait ou pour son apparence;
Laissez votre enfant exprimer ses émotions et sa pensée;
Amenez votre enfant à bien se connaître. Aidez-le à reconnaître ce qu’il aime et quelles sont ses forces;
Encouragez-le à prendre des décisions. Par exemple, laissez-le choisir ses vêtements pour la journée;
Invitez-le à relever des défis (à la mesure de ses capacités et de son âge);
Soyez réaliste dans vos attentes envers votre enfant.
Important
Votre enfant a besoin de savoir que vous l’aimez sans condition, avec ses forces mais aussi avec ses faiblesses, même si son comportement n’est pas toujours exemplaire. Par conséquent, ne faites pas de chantage émotif. Ne lui dites pas, par exemple, que cela vous ferait très plaisir s’il parvenait à faire ce que vous lui demandez.
Évitez de surprotéger votre enfant, car non seulement vous l’empêcheriez d’apprendre, mais vous lui enverriez un mauvais message : il pourrait croire qu’il est incapable, qu’il n’est pas digne de confiance;
Ne le critiquez pas constamment. Si vous faites toujours des commentaires négatifs à votre enfant, et si, malgré ses efforts, vous vous montrez insatisfait de son travail ou de son comportement, il va se décourager. Même si ce n’est pas parfait, félicitez-le. De temps en temps, lorsque vous êtes seul avec lui, vous pouvez lui montrer gentiment ce qu’il peut faire mieux;
Si votre enfant n’agit pas correctement, mettez l’accent sur le comportement à modifier plutôt que sur sa personne. Par exemple, vous pouvez lui dire que son geste n’était pas gentil et non dire qu’il n’a pas été gentil;
Soyez toujours respectueux envers votre enfant. Ne le rabaissez pas. Ce que vous dites à votre enfant a beaucoup d’impact sur l’image qu’il a de lui-même. Même si votre enfant ne fait pas exactement ce que vous souhaitiez, même s’il n’est pas aussi rapide ou habile que vous le souhaitiez, restez calme et positif. Ne l’insultez pas, ne criez pas, ne vous moquez pas de lui. Cela peut être très blessant pour lui et nuira à son estime de lui-même;
Intéressez-vous à votre enfant et à ce qu’il fait. Ne l’ignorez pas. Vous êtes encore au centre de son univers. Votre regard sur lui, l’attention que vous lui donnez, compte beaucoup pour lui;
Ne soyez pas trop exigeant. Le fait que vous ayez des attentes trop grandes envers votre enfant peut nuire à sa confiance. Il est encore petit et en apprentissage. Soyez réaliste dans vos demandes;
Ne le comparez pas avec ses frères et soeurs ou aux autres enfants de son âge. Comparez-le à lui-même en soulignant ses progrès.
(source Papa Positive)
Voici 20 phrases (associées à 20 méthodes) pour renforcer l’estime de soi de votre enfant. 🙂
Rassurez-le sur votre amour inconditionnel : C’est la base de l’estime de soi. « je t’aime parce que tu es toi.«
N’ayez pas d’attente démesurée, encouragez les efforts et le jeu et aidez-le à se fixer des objectifs : « Fais de ton mieux et amuse-toi bien ! » « tu n’as pas encore réussi. Ce n’est qu’une question de temps » « Quel est ton but/objectif ? »
Evoquez les actes (factuel) et non la personne (étiquette, jugement) en parlant à la première personne et en favorisant les compliments descriptifs : ainsi dites « je vois/j’entends/je ressens quand » au lieu de « tu es » « Tu as testé ainsi et cela n’a pas fonctionné. Peut-être y a-t-il une autre façon de procéder ? As-tu une idée ?« . » « je vois que tu as dessiné une maison avec des volets couleur lavande« ou « En courant ainsi, tu as gagné 10 secondes sur ton parcours« .
Encouragez les réussites et les tentatives qu’elles soient grandes ou petites : « bravo ! tes efforts ont payé, tu as réussi ! » « J’ai l’impression que tu as envie d’essayer. »
Dépistez les forces de votre enfant et remarquez quand il les utilise : « j’ai remarqué que tu étais reconnaissant pour cela. » [Gratitude] Les forces sont dans cet article, les connaitre permet d’orienter notre attention.
Ne comparez pas avec les autres : « tu es sur ton propre chemin, tu avances comme tu le souhaites au gré de tes efforts, tes envies et ton imagination. Tu peux courir, ralentir, t’arrêter, bifurquer. Si tu doutes, suis ta joie et écoute tes émotions !«
Dites « expérience » au lieu d' »échec » : « Qu’as-tu appris de cette expérience ?«
Mettez en exergue le prisme de ses qualités : « ce que tu admires chez les autres, tu l’as déjà en toi. Sinon, tu ne pourrais le voir chez les autres.«
Valorisez la patience pour diminuer la frustration : « La patience est une force. Tu en as fais preuve aujourd’hui.«
Parlez du savoir et du savoir-faire acquis et à acquérir : faites régulièrement un atelier « ce que je sais faire » et « ce que j’aimerais apprendre à faire » : « Tu apprends chaque jour et tu as appris déjà énormément de choses : « tu ne savais pas tenir en équilibre sur un vélo, maintenant tu sais. Tu ne savais pas marcher : maintenant tu sautes même ! tu n’avais pas de copain quand on est arrivé : maintenant tu en as assez pour organiser une grande fête pour ton anniversaire ! » »
Confiez-lui des tâches : lorsque vous déléguez une tâche à un enfant, il se sent utile. Commencez avec des tâches simples (comme nettoyer une vitre, chercher un article dans un rayon au supermarché, tenir la laisse du chien pour sa promenade…). Exprimez votre satisfaction pour cette aide. « Je serais ravi que tu m’aides à ranger les courses. Cela m’aiderait beaucoup.«
Parlez de « chance » au lieu de « risque » : le risque suggère la peur, la chance plutôt l’espoir et le défi. « Et si tu tentais ta chance de nouveau ? »
Utilisez la méthode Kaizen des « petits pas »: « quel petit pas vas-tu faire pour te rapprocher de ton objectif ? » (voir cet article)
Transmettez la confiance : « j’ai confiance en toi. » « Je crois en toi. Je sais que tu trouveras une solution ».
Encouragez l’altruisme : « Peut-être pourrais-tu expliquer comment tu as résolu cet exercice à ton copain qui semble avoir des difficultés ? » « Je vois que tu as partagé ton goûter avec Paul qui avait oublié le sien.«
Optez pour l’optimisme et l’humour : « Tout peut arriver, même le meilleur ! »
Demandez-lui son avis : « que penses-tu de ce tableau ? »
Proposez des choix : Un enfant à qui on propose des choix gagne rapidement en autonomie, s’engage plus et se sent responsable/acteur de sa vie : « préfères-tu ceci ou ceci ? »
Donnez-lui le droit d’exprimer ses émotions et aidez-le à les verbaliser : Les émotions sont réelles pour les enfants. Si on les ignore ou on les renie, l’estime de soi se dégrade. « tu as le droit d’être triste. » « Je vois que tu ressens une grande joie ! » (15 outils ici)
Etablissez des règles avec lui : les règles sécurisent car elles sont des repères. Elles constituent un cadre de développement pour l’enfant. « Dans cette situation, je te propose cette règle. Qu’en penses-tu ? Vois-tu une autre solution ? Maintenant que nous sommes d’accord, nous allons l’écrire, comme ça, nous l’aurons sous les yeux ! » (voir cet article sur les règles)
Bonus
21) Encouragez la lecture : lorsqu’un enfant s’identifie à un héros de roman, il s’imprègne de ses qualités. C’est le cas par exemple pour Harry Potter.
22) Travaillez sur votre propre estime personnelle. Rien de tel que l’exemplarité. 🙂
23) Evoquez régulièrement son intuition (un message de son inconscient) . « Que te dit ton intuition ? »