Visite de l'usine Olympus à Brașov
Présentation générale :
L’usine Olympus de Brașov est considérée comme la plus moderne du secteur laitier en Roumanie. Cette visite nous a permis de mieux comprendre le processus de transformation du lait, depuis sa collecte dans les fermes roumaines jusqu’à sa mise en rayon dans les magasins. Pour contextualiser, voici quelques informations tirées de leur site officiel :
Les produits Olympus sont fabriqués par un groupe d'entreprises familiales avec une tradition dans la production laitière. Présente en Roumanie depuis 1999, la société a connu une expansion rapide, acquérant des usines en Grèce, construisant une chambre froide à Crevedia, et enfin inaugurant en 2011 l’usine ultra-moderne de Halchiu, dans le département de Brașov.
L'usine s’étend sur 150 000 m² et peut recevoir jusqu’à 48 000 litres de lait par heure. Elle produit, entre autres, 16 000 litres de lait en bouteille, 10 500 litres de lait UHT, 150 tonnes de yaourts et 120 tonnes de fromages par jour, en utilisant une technologie de pointe, notamment TetraPak.
Étant donné la taille impressionnante de l'usine, nous n’avons pas pu visiter l’ensemble du site. La visite a débuté par un passage dans les bureaux administratifs, puis s’est poursuivie avec la découverte de la zone où le lait est déchargé des camions-citernes et stocké dans d’énormes cuves de maturation.
Ensuite, nous avons revêtu des équipements de protection pour respecter les normes d’hygiène strictes, avant de nous engager dans un long parcours à travers les différentes unités de production. Accompagnés de guides, nous avons été répartis en petits groupes que nous avons gardés tout au long de la visite.
Nous avons observé les chaînes de production du yaourt et du lait, bien que tout le processus chimique soit effectué dans des zones fermées. Seule la phase d’emballage était visible. La zone dédiée à la fabrication du fromage, qui occupait la plus grande surface, était elle aussi inaccessible.
La partie la plus impressionnante fut sans doute l'entrepôt automatisé, l’un des plus grands de Roumanie. Entièrement géré par des robots géants dotés de capteurs, il permettait le transport autonome de palettes dans toute l’usine.
La visite s’est conclue dans les bureaux, avec une séance de dégustation de produits et une session de questions-réponses.
1. Quelle est la différence entre producteurs locaux et industriels ?
Les producteurs locaux ont plus de liberté pour ajuster le processus, notamment en dosant eux-mêmes des éléments comme le chiag (présure), ce qui modifie subtilement le goût à chaque production. En industrie, ces variations sont impossibles pour garantir une homogénéité.
2. Un exemple de variation de goût en production industrielle ?
Oui, lorsque la provenance du lait a changé : le yaourt produit avec du lait de chèvres roumaines avait un goût différent de celui réalisé auparavant avec du lait de chèvres grecques, bien que ce soit le même animal.
3. En quoi les procédures diffèrent-elles entre production locale et industrielle ?
Les étapes sont similaires mais à des échelles très différentes. L’automatisation dans les usines ne permet pas autant de flexibilité que dans les petites productions.
4. Les normes environnementales de l’UE sont-elles plus strictes ?
Absolument. Les règles de l’Union européenne sont parmi les plus strictes au monde, bien plus rigoureuses que celles de la FDA américaine, ce qui explique des volumes de production souvent moindres en Europe. Le site clal.it permet de suivre ces différences via les données d’import/export.
5. Avez-vous déposé la marque Olympus ?
Oui, la marque est enregistrée à l’OSIM, malgré un litige avec une entreprise espagnole au nom similaire, finalement remporté par Olympus.
6. Que signifie "lait bio" ?
Cela concerne les conditions d’élevage : absence de pesticides, alimentation naturelle, bien-être animal. Le lait bio nécessite une chaîne de production spécifique, plus coûteuse.
L’objectif principal de cette visite était d’approfondir nos connaissances sur la production industrielle laitière et de poser un maximum de questions pertinentes sur les enjeux géographiques, environnementaux et techniques de cette filière.
Grâce à cette visite, j’ai pu atteindre mes objectifs et mieux comprendre les réalités de la production laitière à grande échelle. L’expérience m’a permis d’établir des liens concrets entre théorie et pratique.
Aucune difficulté majeure n’a été rencontrée pendant la visite.
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