Histoire du mariage

« Transmettant les patrimoines, le mariage organise la reproduction sociale, c'est pourquoi, il n'est jamais l'union de deux individus, mais l'alliance de familles issues de groupes sociaux de rang plus ou moins égal.


Dans toutes les sociétés, les unions ont longtemps été contrôlées par la parenté et plus souvent par le père ».


Martine Segalen dans « L'éloge du mariage »


Jusqu'au milieu du XIXe siècle, il en a été majoritairement ainsi, en  particulier  en secteur rural ou le salariat était peu développé et les enfants tenus en dépendance financière de leurs parents, jusqu'à leur mariage.

Les mariages dont nous allons parler ici se situent dans les siècles de l'Ancien Régime. 

Un peu d'histoire du mariage


Depuis l'antiquité, chez les grecs comme chez les romains et plus tard chez les francs, le mariage s'accomplit, en trois temps :


1- les fiançailles ou les épousailles qui permettent aux familles de se mettre d'accord et s'engagent sur les conditions, la dot, le douaire, l'organisation de la cérémonie ;

2 – la cérémonie du mariage, pendant laquelle les futurs époux s'engagent l'un vers l'autre et se joignent la main droite ; puis les festivités à l'issue desquelles, à la nuit tombée, la jeune épousée est symboliquement enlevée de chez ses parents et conduite en cortège chez les parents du jeune homme ;

3 – le mariage se poursuit dans la chambre nuptiale et n'est totalement terminé que le lendemain matin, après consommation.


Dans les premiers siècles , pour les chrétiens, le mariage reste un contrat informel qui ne nécessite pas la présence d'un prêtre. Il suffit du consentement mutuel et de l'union charnelle.

Celle-ci doit d'ailleurs avoir pour seul objectif la procréation, car depuis les temps les plus anciens, l'Eglise y préfère la virginité, voire le célibat ou, pour le moins, la continence.

Ainsi, pour oser aspirer à la sainteté, les femmes mariées doivent cesser d'être des femmes et, imiter la chasteté des vierges.


A partir du VIIIe siècle, la législation civile fait de plus en plus appel à l'Église en matière matrimoniale et au XIIe siècle le mariage chrétien devient un sacrement indissoluble. Il doit faire l'objet de publications préalables de bans pour vérifier les degrés de parenté des futurs époux et doit être constaté par un prêtre.


A partir de l'ordonnance de Blois de 1579, les mariages doivent être inscrits sur un registre paroissial.

Plus tard, nous voyons ce registre remis chaque année, à la paroisse, paraphé par le représentant du Roi, en la sénéchaussée.


Jusqu'à la Constitution du 3 septembre 1791 et la loi du 20 septembre 1792, le constat public des mariages, en France, reste l'affaire de l'Eglise.

Le 23 octobre 1792, le maire de la commune de Beaufort clôt le registre paroissial et le remet à l'officier public chargé de célébrer les mariages, en la maison commune. 

La jeune mariée - Image d'Epinal   source BnF - Gallica 

Petit lexique

Age du mariage


Il y un âge minimal pour prétendre au mariage. C'est l'âge nubile.

A Athènes, les filles doivent avoir atteint l'âge de quatorze ans et les garçons dix-huit. En pratique,  il y a souvent une grande différence d'âge entre mari et femme.

En France, jusqu'à la Révolution, il faut avoir respectivement douze et quatorze ans.

Si les futurs époux n'ont pas atteint la majorité matrimoniale, ils doivent recevoir l'autorisation parentale (voir ci-dessous).


Anneau de mariage


Dans la coutume romaine, il est porté au quatrième doigt. Un petit nerf de celui-ci est reconnu comme le reliant directement au cœur et l'on est sûr en le comprimant par un anneau de s'assurer l'amour de la fiancée. Depuis, ce doigt est justement appelé « annulaire ».

La médecine médiévale croit, elle, en « une veine cordiale ». Toutefois, normands et bretons portaient l'anneau au doigt médian.

L'anneau est porté à la main gauche, car la droite utilisée pour le travail manuel pourrait être gênée par ce bijou.

L'anneau jumelé ou alliance, symbole de l'union conjugale, se répand au XVIe siècle. Il se compose de deux anneaux réunis par un même chaton.

Au cours du XIXe siècle, l'alliance se simplifie en un mince filet d'or.


Autorisation parentale


L'autorisation du parent est nécessaire au futur époux qui n'a pas atteint la majorité matrimoniale.

Cette majorité est fixée en 1579 à vingt-cinq ans pour les filles et trente ans pour les garçons.

Cette majorité obtenue, le candidat au mariage peut se marier librement à l'église.

Toutefois, du point de vue civil, s'il veut conserver ses droits à succession, il doit recueillir le conseil de ses parents. En l'absence de réponse favorable, il peut leur envoyer des sommations respectueuses (voir ci-dessous).

La majorité matrimoniale sera ramenée à vingt et un ans, en 1792, pour les deux sexes, et plus tard à dix-huit ans.


Ban (du mariage)


Cette proclamation officielle d'une intention de mariage existe depuis le XIIIe siècle. Précédant obligatoirement la cérémonie, la procédure permet de recueillir les éventuelles oppositions, en particulier celles qui relèvent d'un constat d'infraction au respect des degrés de parenté.


Charivari


Manifestation bruyante en vue de sanctionner des remariages ou des unions entre deux conjoints présentant de fortes différences d'âge ou de rang social.


Consanguinité (relation de)


Ensemble des liens entre germains (frères et sœurs), et entre parents et enfants. Par extension, les règles de parenté s'appliquent à la relation qui existe entre des individus descendant d'un ancêtre commun ou d'un proche.

C'est ainsi que la prohibition touchait à certaines époques les parents par alliance et les parrains et marraines.

Imposées à tout mariage, ces règles ne se préoccupaient pas de génétique, science encore inconnue.

Diverses raisons ont été avancées pour interdire des mariages, parfois jusqu'au septième degré, raisons religieuses ou civiles.

Dans une société où le mariage était déclaré indissoluble, il était assez aisé d'avancer, après coup, des arguments d'inceste pour le faire annuler, surtout dans la haute société. 


Contrat de mariage


Dans l'Ancien Régime, les contrats rédigés par le notaire sont fréquents, quel que soit le milieu social. L'ensemble de la population qui ne sait lire ni écrire, fait souvent appel au notaire, pour formaliser et mémoriser tels constats ou engagements.

Le contrat de mariage dresse le portrait des deux familles et enregistre les engagements pris à l'occasion de l'union des deux jeunes gens, en particulier pour la dot, le douaire, le trousseau.

Le contrat de mariage précède souvent de peu le mariage religieux ; quelques jours, voire quelques heures.


Corbeille de mariée


C'était l'habitude pour le fiancé d'offrir à la jeune fille une corbeille d'osier pour y présenter les cadeaux. Le montant de la corbeille doit représenter 5 % de celui de la dot.


Dot


Dotation faite par la famille de l'épouse au mari au moment du mariage, affectée au besoin du ménage.


Douaire


Engagement de dotation fait par le mari à son épouse au moment du mariage. Géré en usufruit pendant l'union conjugale, le douaire doit servir à faire vivre la femme si son mari décède avant elle.


Fiançailles


Depuis l'antiquité à Rome et le Moyen-Age en France, les fiançailles précédent la cérémonie du mariage. Les futurs époux se font une promesse mutuelle, devant parents et témoins. On disait aussi mariage par paroles de futur, le mariage proprement dit étant désigné par paroles de présent.

Au milieu de cadeaux, la marque de cet engagement est un anneau de fidélité que le jeune homme passe au doigt de sa future épouse et, cet engagement, souvent enregistré par un notaire,  ne peut être rompu.


Robe de mariée


La robe blanche et le voile retenu par une couronne de fleurs d'oranger apparaîtront au XVIIIe siècle. Auparavant, chacun revêtait, pour l'occasion, sa plus belle tenue.


Sommations respectueuses


Le candidat au mariage majeur qui n'a pas reçu l'opinion favorable de ses parents peut leur adresser, par voie notariée, une sommation. Après un deuxième ou troisième envoi, sans réponse positive, il est autorisé au mariage.


Témoins


Pour éviter les mariages clandestins, après le concile de Trente en 1563, aux yeux de l'Église, les engagements réciproques des époux ne pouvaient être validés que s'ils étaient faits en présence d'un curé et de deux ou trois témoins.

En France, la législation civile imposera, en 1639, la présence de quatre témoins, dignes de foi, lesquels signent le registre paroissial.

Il faut noter alors que les femmes, présumées incapables d'exercer des fonctions publiques, ne pouvaient être considérées comme témoins.

En 1736, le choix de témoins « sachant lire et écrire », fut encouragé.


Temps du mariage


Pour le choix de la date, il faut respecter les prescriptions religieuses.

L'église interdit l'avent et le carême. Les dimanches et fêtes sont exclus. Le vendredi est déconseillé.

Il y a aussi des superstitions. Le jeudi ferait des maris cocus.

Des raisons économiques font éviter les jours de marché, à Beaufort c'est le mercredi.

En pratique, la majorité des mariages a lieu les lundi et mardi, quelques-uns le samedi et avant midi.

A la campagne, on écarte les mois de juillet et août.


Virginité


Dans l'antiquité, le mariage est une obligation morale.

Dans le monde chrétien, la virginité est préférée. Seule la procréation justifie le mariage mais alors, il est préférable qu'il soit continent, sans y rechercher le plaisir sexuel.

D'ailleurs, revenant de la bénédiction nuptiale, il était recommandé aux jeunes mariés d'observer une à trois nuits de chasteté, voire plus, jusqu'au prochain dimanche soir. 

Extraits d'actes

Le premier mariage enregistré


Samedy 19 octobre 1602

Se dit jour a espouze Jacques Rousseau avec Mathurine Debeauvaye qui a ce droit.


La formule est courte. Le nom du mari est donné, mais pas toujours celui de sa femme, comme ci-après :


Jeudy 7 novembre 1602

Le dit jour fut espouze Robert Debordier


ou encore


Lundy 28 octobre 1602

Le dit jour a ete espouze Antoyne Genet avec la fille de Rene Leblanc


Il faut espérer que René Leblanc n'a pas eu plusieurs filles.


Après le synode de 1617


Le registre porte la mention suivante en haut de page.


Espousailles faites en l'église Notre-Dame de Beaufort depuys le synode de Monseigneur le Reverendissime Evesque Dangers tenu le jeudy d'après la fête Monsr Sct  Luc

29e octobre 1617


Et au-dessous :


Pierre Pichon a espouze Macee Bellanger le lundy 23e octobre 1617 par ms pretre Mimee (?) en présence de Guillaume Bitault et Mathurin Buguer segretains ont dit ne scavoir signer.


Nous avons donc à partir de ce synode, les noms du prêtre et des témoins.


Le mariage par paroles de présent


Certaines formules plus élaborées reviennent parfois.


René Folain et Catherine Pocquet ont contracte mariage par parolles de present en face de leglise par devant nous vicaire soubzsigné et par mandement de Monseigneur lillustrissime et reverandissime lesvesque dangers en presence de messire Rene Cherbonneau chappelain du chasteau ms Jean Harault procureur jureur de cette ville Jehan Pean et autres.

Le dimanche 18 novembre 1635


A partir de juin 1641


Michel Desloges fils de deffunct Mathurin et de Renee Bourgin de la paroisse de saint Pierre du lac a espouse Charlotte Fortier fille de deffunct François et de Macee Richard de cette ville par nous vicaire en presence de Pierre Desloges … et autres.

Le 4 juillet 1641


A cette date apparaît donc l'acte filiation et les résidences des participants.


Il y a parfois un mariage célèbre


C'est le cas du mariage de Urbain de Chambes de Méridor avec Anne Lemariè.


Aujourdhui vingtsixieme jour de octobre mil six cent cinquante six en vertu de la dispense de deux bans de monsieur Lanier channonie et tresorier de leglise dangers grand vicquaire de Monseigneur LIllustrissime et Reverendissime Evesque du dit Angers lautre ban aiiant ete publie tant en ceste paroisse quen celle de longue ainsi quil apper par les certificats du dimanche vingt et deux du present mois lequel Aubry pretre cure de Longue et Verrier vicquaire ladite dispense du sixieme … mois signe Lanier et plus bas Musard

Ont ete espouze en la chappelle de St Nicollas du château de beaufort par nous Michel Blanche pretre chanonnie et souschantre de leglise cathedrale dorleans en presence et consentement de Mre Michel Verrier prêtre vicquaire de leglise Nostre dame dudit beaufort Monsieur le prieur cure absent et de Mre Rene Cherbonneau aussi pretre ...

Messire  Urbain de Chambes de Maridort chevallier seigneur marquis davoir fils de deffunts  et messire Charles de Chambes de Maridort vivant aussi chevallier marquis dudit avoir et de dame Marguerite Marchand d'autre part  et

Damoiselle Anne Lemarie fille de messire Philippe Lemarie seigneur de Lespinay conseiller du Roi senechal gouverneur pour sa majeste de la Ville et château du dit beaufort senechal et juge ordinaire civil et criminel audit lieu et de dame Françoise Jousselin. Presents et assistants ...


Suit la longue liste des personnalités présentes. On peut les consulter sur l'acte.

Remarquons simplement ici que Anne Lemarié, fille du sénéchal de Beaufort, a épousé en 1656 Urbain de Chambes d'Avoir (seigneurie près de Longué), petit fils de Françoise de Maridort.

Cette dernière est très connue du côté de Montsoreau, puisque sa vie sentimentale inspira, comme chacun sait, Alexandre Dumas.


La citation d'un contrat préalable de mariage


Un contrat préalable entre les futurs époux est quelquefois cité.


Nous Rene Cherbonneau pretre chappelain aumosnier du Roy et notaire du St Siege apostolique residant a Beaufort et en presence des tesmoings soubzsigne certiffions avoir reçu les parolles de mariage de Jacques Sourdeau et Anne Herain paroissiens de la Ville de beaufort en vertu du contrat de mariage fait entre eux passe par Lesayeulx notaire royal en cette ville du jour d'hier …

Les avoir espouzes en lesglize de Nostredame de beaufort suivant le rituel dioceszain ce jourdhui douzieme jour de mars mil six cent soixante et quatre en presence ...


A partir de juin 1686


Le terme espouze est progressivement remplacé par benediction nuptiale ou plus rarement par ceremonie de mariage.

A partir des années 1690 jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, nous ne rencontrons plus que bénédiction nuptiale.


Voici le texte principal de l'enregistrement du mariage de Pierre Leseiller et Marie Madeleine Chevaye en mai 1696.


Le vingtneufieme jour de Mai mil six cent quatrevingt seize, nous pretre chapelain sousigné avons donné en cette Eglise avec les ceremonies acoutuméés, apres publication d'un ban, et avec la dispense des deux autres obtenuë de Mr le grand vicaire de Monseigneur l'Eveque d'Angers du vingt cinquieme de ce mois signéé Dupont, et plus bas Belot, la bénédiction nuptiale a Maitre Pierre Leseiller Conseiller du Roy, maire perpetuel de cette ville fils de deffunt Maitre Pierre Leseiller vivant sieur de la vante, et de Demoiselle Marie Gouin, d'une part, et a Demoiselle Marie Magdeleine Chevaye fille de noble homme Maitre Maturin Chevaye sieur d'Evernon et de demoiselle Renéé Rivière, assistes savoir [… liste de 10 personnes …] et de plusieurs autres qui ont signés avec nous.


A partir du 1er janvier 1791


Le registre paroissial est paraphé par le juge président du tribunal de district de Baugé.

L'enregistrement du mariage de Charles Babin et Roze Tessier, vient comme suit :


Le vingt-huit février mille sept cent quatre vingt onze, après publication de bans de mariage, canoniquement faites en cette paroisse sans opposition, ou empêchement venu à notre connaissance, nous prêtre soussigné avons donné la bénédiction nuptiale à [… les noms suivent]

ont été présents et consentants les sieurs  ...


La clôture du registre paroissial le 23 octobre 1792


Aussitôt après l'enregistrement du mariage de Joachim Motreuil et de Charlotte Minier, le 23 octobre 1792, le même jour, le registre porte le texte suivant :


Le présent registre a été clos et arrêté par nous maire et procureur de la commune de Beaufort, soussignés, en exécution de l'article 1er du titre 6 de la loi du 20 septembre dernier, pour être ce jour remis au citoyen Giroust fils, officier public nommé par délibération du conseil général de la dite commune du 19 octobre présent mois.

A Beaufort ce 23 octobre mil sept cent quatrevingt douze, l'an premier de la République française.

Signé Bourcier.


Le registre devient communal et les mariages sont célébrés à la maison commune, installée dans les anciens bâtiments du couvent des Recollets.


Les mariages à la maison commune


Le premier mariage devant l'officier de l'Etat-civil est celui de René Philippe François Chevaye et de Jeanne Louise Camille Marmin.


Le 5 novembre 1792, l'an premier de la République,

devant nous officier de la commune de Beaufort soussigné ont comparu …..

ont pareillement comparu comme témoins …..

après que par nous il a été donné lecture aux cy-dessus dénommés tous domiciliés de cette ville, de la promesse respective de mariage des dites parties contractantes publiée et affichée le 28 octobre dernier, sans aucune opposition, le dit René … a prononcé à haute voix je déclare prendre Jeanne … en mariage et la dite Jeanne … a de même prononcé à haute voix ...je déclare prendre René … en mariage, aussitôt et en présence des mêmes témoins et autres citoyens avons prononcé au nom de la loi aux dites parties contractantes vous êtes unis en mariage.

fait et arrêté les dits jours et an dans la salle publique de la maison commune de cette ville par nous officier susdit et soussigné ...

signé Giroust officier public


L'acte enregistré est très détaillé. A partir de 1800, les registres comportent un cadre-formulaire qu'il suffit de compléter.


Le mariage n'est plus indissoluble


La loi du 20 septembre 1792 a autorisé le divorce. En pratique, la procédure ressemble à celle du mariage, devant le même officier.

Le premier divorce paraît être celui de Catherine Maugourd et de Mathurin Bourrasseau, prononcé par l'officier public et enregistré le 30 septembre 1794 sur le registre des mariages.


Aujourd'hui neuf Vendemiaire, de l'an troisième de la République française, une et indivisible, à dix heures du matin pardevant moi Pierre René Delamotte membre du Conseil Général de la commune de Beaufort, Département de Maine-et-Loire, élu le vingt-un pluviose de l'an second, pour recevoir les actes destinés à constater la naissance, les mariages et  le décès des citoyens Est comparue en la maison commune Catherine Maugourd, âgée de vingt ans, demeurant commune de Bourgueil, Département d'Indre et Loire, épouze de Mathurin Bourasseau tisserand, domicilié de cette commune, laquelle assistée de [4 tisserands de cette commune désignés], m'a requis de prononcer la dissolution de son mariage  avec le dit Mathurin Bourrasseau ...


Ce mariage avait reçu la bénédiction nuptiale, à Baugé le 26 septembre 1792. 

Le contrat de mariage par William Hogarth 

Les 11 000 mariages enregistrés


En exploitant des documents dactylographiés conservés aux archives départementales de Maine et Loire, une base de données de plus de 11 000 enregistrements a été constituée, en commençant en octobre 1602, pour se terminer en décembre 1800.


La base regroupe les mariages des paroisses de Notre-Dame et Saint Pierre du Lac. Ces derniers sont repérés par la lettre p, dans la colonne de droite.


Il ne faut pas considérer cette base comme un relevé exhaustif des mariages mais seulement comme un outil pratique pour effectuer des recherches sur les registres, lesquels ont d'ailleurs fait l'objet d'une numérisation d'images, disponible en ligne sur le site des archives départementales.


Dans les premières années de cette base, les jours du mois n'ont pas été retranscrits, lors des travaux antérieurs. La date a alors été forcée au premier du mois.


D'autre part, certains enregistrements ne correspondent pas à des mariages célébrés en l'église Notre-Dame ou l'église Saint-Pierre. Il s'agit de congés donnés par les prêtres à des paroissiens qui se préparaient à un mariage dans une autre paroisse. Le congé atteste de la publication des bans dans la paroisse de résidence et de l'absence d'opposition à cet endroit. Il n'a pas été possible d'isoler ces congés dans les états utilisés.


Cette base a  été exploitée pour présenter ici deux livres de près de 280 pages chacun. Les enregistrements sont les mêmes,

mais sur l'un (ci-contre en haut), ils sont listés dans l'ordre alphabétique des noms des maris,

et dans l'autre (ci-contre en bas), de ceux des femmes.

Ainsi, il est possible d'extraire rapidement tous les mariages au même nom, en cumulant les extractions des deux fichiers.

Les rapprochements des noms qui se ressemblent fortement peuvent aussi permettre de mieux délimiter certaines familles.


Avertissement : les livres sont feuilletables; un logiciel gratuit est  utilisé pour cela, au prix  de l'insertion  de bannières  publicitaires que l'on voudrait pas trop désagréables, mais !

Ces bannières, en haut ou en bas, peuvent être masquées, en passant en plein écran, ce qui est d'ailleurs conseillé pour une lecture plus aisée.

Le livre "femme" a été corrigé le 7/03/2015, sur les affectations paroisse. 

Références

Bibliographie


[BOL] BOLOGNE, Jean-Claude, " Histoire du mariage en Occident ", Ed. Lattès, 1995

[CAR] CARCOPINO, Jérôme, " Rome à l'apogée de l'Empire : la vie quotidienne ", Pluriel, 2013

[LET] LETT, Didier, " Famille et parenté dans l'Occident médiéval Ve - XVe siècle ", Hachette 2000

[MEL] MELCHIOR-BONNET, Sabine et SALLES, Catherine, " Histoire du mariage ", Ed. La Martinière, 2001

[SEG1] SEGALEN, Martine, " Amours et mariages de l'ancienne France ", Berger-Levault, 1981

[SEG2] SEGALEN, Martine, " Eloge du mariage ", Gallimard, 2003


Crédits


Cette fiche a été élaborée à partir de documents réalisés par Michel Vilain et l'AGENA, association de généalogie d'Anjou et déposé aux archives départementales de Maine et Loire.

Je remercie ce service de m'en avoir facilité la mise à disposition.


 

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Date de mise à jour: 7 mars 2015            Jean-Marie Schio