Ascension du Didi Abuli

Ciel immaculé au réveil! J'hésite à grimper au sommet du Didi Abuli, 3300 m avec 900 m de dénivelé dont je vois bien qu'une bonne partie est composée de pierriers, souvent instables sur les volcans. Fred me booste, c'est l'occasion ou jamais, go!

On se rapproche un peu avec le fourgon et c'est parti! D'abord dans de verts alpages où nous suivons un sentier facile.

Puis nous quittons la prairie pour attaquer la caillasse : comme prévu c'est un peu 1 pas en avant, 2 pas en arrière. Heureusement la vue nous encourage, en particulier cette mer de nuages qui mange la moitié est du lac Pavarani.

Ces croix ne sont pas au sommet (!) mais après la pente s'adoucit...

Une longue crête mène au vrai sommet, un régal!

Un vautour vient nous examiner, puis disparait aussitôt. Nous sommes étonnés par la rareté de la faune sauvage en Géorgie (à part les grenouilles et les escargots!) On a vu certes en certains endroits précis des cigognes et des pélicans, beaucoup de petits zoziaux partout mais très peu de rapaces ou d'oiseaux d'eau douce ou salée. Un renard hypercraintif, 2 gazelles effarouchées, 1 héron trouillard. Je vois plus d'animaux sauvages en une journée en Lorraine (simplement en allant travailler par l'autoroute) qu'en 3 semaines de camping sauvage en Géorgie! Je me rends compte qu'on est vraiment gâtés dans nos massifs français, cocorico!

Du sommet du Didi Abuli on aperçoit au Nord la chaîne du Grand Caucase et ses sommets de plus de 5000 m, et plus proche le lac Levani.

Quelle chance avec la météo : les nuages sont bloqués à l'est.

Le lac Tabatskuri où nous étions avant-hier, et au fond le Caucase.

Pour la descente nous avons coupé au plus court droit dans l'pentu! On s'est d'abord fait peur dans le grand névé sommital, où malgré nos crampounets nous sommes chacun notre tour partis dans une glissade plus ou moins contrôlée. Puis nous avons sagement opté pour le pierrier, jusqu'à retrouver le plancher des vaches, ouf!

Le temps de manger et de se doucher, le temps se couvre. Je reçois un message de Joris qui me propose compte tenu des difficultés successives avec les véhicules de nous passer un autre Toyota Hi lux, qui vient de rentrer, car il a besoin de plus de temps que prévu pour remettre en état le 1er. Et nous pourrons garder ce 3ème véhicule jusqu'au bout!  C'est d'accord, nous ferons l'échange demain matin à Tbilissi. Il faut donc nous rapprocher un peu : nous continuons la piste pour descendre dormir vers le lac Pavarani.