Rien que des pronoms

Le cas de tous ces cas

reculer
table des matières
avancer
au début
à la fin

Les pronoms hongrois se déclinent comme des substantifs. Ce qui veut dire en pariculier qu’il faut prendre en considération tous les 18 cas grammaticaux de la langue (.hun).

À part du nominatif qui par définition n’a qu’une marque de cas néant -∅, ces cas sont le résultat de la définition aujourd’hui consacrée (ibidem) :

    • Un suffixe donné engendre un cas grammatical si et seulement s’il existe un ou plusieurs verbes dont un des régimes exclusifs est formé par des noms pourvus de ce suffixe-là.

Les cas hongrois se classent en trois groupes :

    1. 3 cas fondamentaux qui sont aussi connus des langues indo-européennes;
    2. 9 cas qui proviennent directement de la tridirectivité;
    3. 6 cas qu’on ne trouve que dans d’autres langues ouraliennes au plus.

Le quatrième groupe ne comprend que le possessif subjectif qui ne constitue pas un cas proprement dit (à l’opposé du génitif allemand, par exemple), mais de par sa logique appartient tout de même à cette liste.

Dans « Les éléments agglutinants de la langue hongroise » on peut trouver des descriptions exactes des suffixes ci-dessus qui y sont en plus illustrées de nombreux exemples. Une discussion quelque peu plus grammaticale se trouve sur la page « Abrégé de déclinaison ».

Ceci et cela

En tout premier lieu nous analysons comment les deux pronoms démonstratifs ez (ceci) et az (cela) se comportent par rapport aux cas de la liste précédente :

Le redoublement inattendu des consonnes est causé par le fait qu’un z à la fin d’un radical est presque toujours aligné sur la consonne initiale d’un suffixe sauf si cette consonne est un v. Dans ce cas-là, c’est ce dernier qui s’ajuste au z. Vu sous cet angle, le terminatif ne serait qu’une forme fictive *ezdig ou bien *azdig accommodée.

On peut donc récapituler la règle pour les pronoms démonstratifs comme suit :

  • Proximité = e(z) + z ou v d’ordinaire accommodés + désinence;
  • Distance = a(z) + z ou v d’ordinaire accommodés + désinence.

Les toutes premières personnes

Considérons maintenant la déclinaison des pronoms personnels aux 1es personnes du singulier et du pluriel (pour ce qui est de l’origine de la forme nominative, voir le Dictionnaire Étymologique [.hun]) :

Quelques radicaux de pronoms dans le tableau ci-dessus sont tout simplement des désinences comme dans le cas du datif, sublatif, etc. D’autres comme l’illatif, le superessif, etc. ont des radicaux adverbiaux qui à leur tour sont dérivés des désinences correspondantes. Ce ne sont que l’accusatif et le possessif qui soient formés différemment.

La règle suivante convient donc pour tous les cas des groupes II et III, plus le datif :

  • 1e singulier = désinence + un éventuel suffixe adverbial + -m, -am, -em;
  • 1e pluriel = désinence + un éventuel suffixe adverbial + -nk, -unk, -ünk.

Les suffixes -(A)m resp. -(U)nk sont appelés des désinences personnelles (.hun).

À chacun sa désinence

La dernière règle s’applique aussi bien à toute autre personne, qu’elle soit au singulier ou au pluriel. Prenons par exemple le causal-final et le datif :

Les suffixes utilisés dans le causal-final sont les désinences régulières tandis que le couple -i, -ik de la 3e personne du datif est un cas singulier. Cela nous laisse entrevoir que ces suffixes pronominaux, à l’exception de -Uk dans la 3e personne du pluriel, sont au fond les mêmes que les désinences personnelles utilisées dans la conjugaison (cf. Conjugaison normale : hív), y compris la désinence nulle -∅.

Pronoms possessifs

Pour terminer, nous établissons encore la liste des pronoms possessifs, c-à-d. des variantes qui nous permettent de traduire le mien, le tien, etc. :

Pendant que les pronoms subjectifs utilisent le suffixe intermédiaire -é- introduit plus haut, leurs contreparties sont marquées par -e- qui n’est rien d’autre qu’un des suffixes pronominaux de la 3e personne du singulier du possessif objectif. Cependant les deux variantes se comportent ici comme si elles étaient tout à fait synonymes, donc on peut se servir de toutes les deux de la même manière.

Compte tenu du fait que les radicaux de la 2e et 3e personne sont les mêmes et pour le singulier et pour le pluriel, on peut formuler la règle générale suivante pour former des pronoms possessifs :

  • Personne = pronom personnel singulier et/ou pluriel + possessif + suffixe pronominal.

| au suivant |

joomla analytics
Document made with KompoZer
Contrat Creative Commons

Tanulj magyarul!fr de Pierre GAAL est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons paternité 2.0 France.

Contact Fiche de l‘éditeur Mentions légales