Villes

Les villes de l'Empire sont des ensembles géographiques, disséminés sur l'ensemble du territoire avarois. Il existe en Avaricum précisément cinquante-quatre villes.

Fondements Historiques

Dans l'immense majorité des cas, les villes avaroises furent fondées en qualité de capitales d'un territoire nobiliaire, vassal ou autonome, ou d'un État. Certaines villes, qualifiées de " libres ", constituaient même à elles seules leur propre État (il en alla longtemps ainsi de la Cité-République d'Ausembourg). Cependant toutes les villes, et loin s'en faut, ne furent pas fondées postérieurement à la conquête d'un territoire suffisant. À une époque où les seigneurs n'avaient encore parcellisé tout le territoire, des colons, venus de la côte de Jade, remontèrent progressivement dans les terres le long de l'Hytre pour y fonder, en terre vierge, de petites communautés, soudées par les travaux des champs. Les plus importants rassemblements sont attestés à l'emplacement des actuelles grandes villes hytréennes ; à Acquæ-Victis & Castillon-Villeroy notamment. Les historiens actuels estiment que ces installations sont à la genèse des grandes seigneuries.

Statuts juridiques

Le terme de " ville " qualifie historiquement, en Avaricum, les communes, vassales ou non d'un suzerain, ayant le privilège de s'administrer par le biais de lois à portée locale. Ces villes ont généralement un droit d'administration sur les terres alentours. Un édit castillonais du XIe siècle entérine par ailleurs cet état de fait, stipulant que toute commune peut prétendre à l'appellation de ville si & seulement si sa juridiction s'étend sur plus de quarante acres de terres cultivables. Cet édit autorisait du reste la constitution de Conseils municipaux et l'érection de murs, respectivement dans & autour des villes ayant juré fidélité au Roy de Castillon. La même situation s'observe à peu de différences près dans les autres Principautés de l'Empire.

Détail d'un plan médiéval (XIIIe s.)

Actuellement, la majorité des villes fait encore usage des lois locales votées dans le passé par les conseils municipaux. Cette coutume est rendue possible par les chartes concédées

par les souverains avarois successifs depuis l'Harmonie des Nations. Néanmoins, une redéfinition des statuts juridiques des villes a été rendu nécessaire par l'unification administrative et la centralisation de l'Empire d'une part, et l'apparition des comptoirs coloniaux d'autre part. Sont considérées comme des villes les cités de plus de vingt mille habitants. Elles gardent cependant des statuts particuliers divers, on les classe en plusieurs catégories : capitales, villes ecclésiastiques, villes seigneuriales et villes franches.

Capitales

Les capitales sont les villes où sont sises les principales administrations dites " souveraines " ainsi que l'administration coloniale. On en compte cinq :

Les capitales sont gouvernées par un Conseil municipal composé d'échevins — le nom peut cependant varier — qui ont à leur tête un Bourgmestre nommé par l'Empereur ou les Princes Souverains. Le Connétable de Syracus est de droit Bourgmestre de sa ville. Le Bourgmestre dispose de l'initiative des règlements et arrêtés, mais le conseil peut s'opposer à toute décision de même que l'Empereur ou les Princes Souverains. Ces derniers, ainsi que le Connétable de Syracus, sont également habilités à prendre n'importe quelle arrêté ou règlement municipal de leur propre initiative. Les similitudes s'arrêtent là, les différents capitales — l'impériale, les princières et la coloniale — disposant de dénomination institutionnelle et de modes d'élection et/ou nomination différents. Les champs de compétence s'étendent à :

Les capitales jouissent de privilèges héraldiques divers, mais surtout celui de percevoir des taxes aux portes de la ville. Elles financent ainsi leur politique locale, entretiennent une milice noble formée de cinq mille individus, ainsi qu'une milice bourgeoise de deux mille hommes. Enfin, les habitants des capitales sont dispensés de tout impôt, sauf de la dîme syiste.

Villes ecclésiastiques 

Les villes ecclésiastiques occupent le deuxième rang. Un ecclésiastique exerçant une certaine charge peut être de droit titulaire d'un titre nobiliaire lié à sa fonction religieuse. Cette fonction religieuse peut être Archidiacre ou encore Abbé monastique (Abbé régulier, mitré ou commendataire). Le titre de noblesse dont il jouit peut être Marquis (pour le seul Marquisat-Archidiconat de Lesseps), Comte, Vicomte ou Baron. Lorsque le titre nobiliaire est lié à une seigneurie comprenant une ville, l'ecclésiastique exerce les prérogatives que lui confèrent son titre. Elles sont les mêmes que dans le cas des villes seigneuriales :

Les villes ecclésiastiques ajoutent les éléments héraldiques liées à la charge du Prélat-seigneur aux armoiries de leur ville.

Villes seigneurales

Les villes seigneuriales occupent le troisième rang. Dans ce cas, la ville est située sur une terre nobiliaire. Par conséquent, la ville est elle-même soumise à l'autorité du seigneur. Les corporations de la ville élisent un Conseil municipal qui peut varier d'une dizaine de membres à plus de quarante, en fonction des chartes qui ont été systématiquement révisées et renégociées depuis la fondation de l'Empire dans une optique de régularisation. Le seigneur dispose des prérogatives suivantes :

Détail d'une charte municipale (XVe s.)

Par ailleurs, le Bourgmestre dispose de l'initiative des arrêts et règlements municipaux qu'il propose au Conseil municipal. Il préside les réunions de cette dernière assemblée. C'est enfin le représentant officiel de la ville.

Les villes seigneuriales, à l'image des capitales, entretiennent des milices nobles et bourgeoises, qui ne peuvent excéder deux mille hommes dans le premier cas, et mille dans le second. La milice noble doit toujours être numériquement supérieure à la milice bourgeoise. Les deux troupes sont chargées de l'ordre dans la ville et de la garde des fortifications, à elles seules ou en collaboration avec un détachement de l'Armée Impériale.

Cités franches

Le terme " cité franche " comprend lui-même deux appellations :

Les Cités franches sont directement vassales de l'Empereur (pour la Principauté de Castillon uniquement), du Prince Souverain, ou du Connétable de Syracus. Elles sont administrées par un Conseil municipal désigné par les corporations de la ville, et qui a pour charge d'élire librement un Maistre-échevin. Cette élection doit être approuvée par le suzerain. Les domaines de compétence sont les mêmes que dans le cas des villes seigneuriales. Cependant, il n'existe pas de milice noble, et les effectifs de la milice bourgeoise sont limités à cinq mille hommes.

Les cités franches disposent donc d'une réelle autonomie locale qui les distingue des autres cités avaroises.

Liste exhaustive des villes avaroises par localisation

Villes de Castelmaure (13)

Villes de Castillon (6)

Villes de Guysenval (17)

Villes des Colonies de Sa Majesté (13)

Autres villes

Vue de Lesseps, par Ottavio del Canale (1708)