Palais Aragon

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Ville : Castillon-Villeroy

Type : Bâtiment officiel — Résidence de la Couronne

Style : Baroque vestois

Architecte : Honoré de Fayolles d'Auselbourg, Baptiste Vinci de Clairvaux et Boromée de Saint-Charles

Date : 1686

Propriétaire : Couronne d’Avaricum

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Le Palais Aragon est le siège de la Couronne et la demeure la Cour. D'un style baroque modéré par de nombreux éléments classiques, il fut construit entre 1662 et 1686, et fut l'œuvre de trois architectes principalement : Honoré de Fayolles d'Auselbourg, Baptiste Vinci de Clairvaux et Boromée de Saint-Charles. Le nom du Palais Aragon lui vient de l'ancienne Principauté d'Aragon, domaine originellement ducal des premiers Comtes d'Avaricum, dont la capitale était Castillon. Ses dimensions pantagruéliques en font le principal édifice de l'Archipel. Il est harmonieusement disposé et les grands volumes qui contiennent les salles d'apparat contrastent avec les cabinets intimes où le monarque aime à se délasser. Les jardins s'étendent sur près de cinq cent hectares, au cœur de Castillon-Villeroy.

Résidence palatine et citadine de la famille impériale, le palais Aragon héberge aussi une partie de l'administration et la chancellerie d'Avaricum. L'Empereur y tient le conseil d'État dans la première antichambre de ses appartements, et le conseil des Dépêches dans la seconde antichambre. Haut lieu de pouvoir, le palais est cependant premièrement dévolu à la Cour et à la mise en scène de ce pouvoir. Décorum fantastique, plus de deux mille courtisans y logent, et cinq mille s'y rendent régulièrement. Le personnel domestique compte plus de quatre mille serviteurs dévoués à leur souverain.

C'est au rythme des bals fastueux, des cérémonies majestueuses, des mariages princiers que vit le palais Aragon.

Intérieurs

La Salle du Trône

C'est la pièce maîtresse du Palais. Bâtie au centre exact du logis central (soit au cœur de la symétrie de l'ensemble), ses proportions sont en tous points conformes au nombre d'or, établi par le célèbre architecte antique, l'Avarois Méthylès d'Alexandrie ; cette configuration lui confère un volume parfait, avec de vertigineuses impressions de grandeur. Décorée par les plus grands peintres, tapissiers et orfèvres d'Avaricum, elle est la pièce utilisée par l'Empereur lors des réceptions très officielles, des parades, et des hommages rendus à la Couronne. L'Impératrice siège symboliquement à la gauche de l'Empereur.

On notera les tons rouge grenat, amarante et or, caractéristiques du style en vogue sous le Comte Philippe III, les grandes glaces voulues par le commanditaire, et bien sûr les lions en or massif, symboles de la monarchie, et semblant veiller sur le trône pour impressionner les visiteurs – mais qui ne le serait pas devant tant de faste ?

La Galerie des Honneurs

Il s'agit de la seconde pièce majeure du Palais Aragon, et également la première en termes de fréquentation. Réservée au monarque sous le règne de Philippe III, elle s'est rapidement " démocratisée " sous l'impulsion de l'Empereur Édouard VI, pour devenir aujourd'hui un haut lieu de la vie mondaine de l'Empire. Si certaines réceptions y prennent encore place, son usage majeur est réservé à la Cour, et ce que l'on nomme le " cérémonial du bon mot " : l'Empereur, lorsqu'il désire renouveler sa compagnie en Cour, ou éliminer quelque importun, réunit là tous les occupants du Palais à l'exception du personnel, et passe parmi ces gens. Inutile de préciser que ces rares occasions doivent alors être saisies pour briller en société, et obtenir un éventuel aval du souverain, ouvrant sans effort toutes les portes de la réussite...

D'un point de vue architectural, cette galerie est une véritable prouesse : placée dans l'aile Sud, la mieux exposée du Palais, ses glaces captent et amplifient le moindre des rayons de lumière qui y parvient, " ainsi que le fait si bien Sa Majesté ", dixit un courtisan dont l'Histoire a oublié le nom. Ses parquets, disposés en chevron, sont de teinte claire et chaude, et les murs, si peu visibles soient-ils, dorés à l'or fin. Chacune des glaces aurait coûté, dit-on, autant que le traitement annuel d'un Ministre.

La Salle de l'Hiver

La salle de l'Hiver est une des nombreuses pièces à thème du Palais Aragon, appelée ainsi en raison de ses tons froids, ses vitraux bleuâtres et sa fresque céleste, allégorie de la saison froide. L'on y donne notamment un banquet chaque année entre l'Incarnation et le nouvel an.

Théâtre de la Cour

Le théâtre de la Cour, sis au Palais Aragon et construit en même temps que celui-ci, est une institution courtisane où convergent de nombreux intérêts. D'une part, les dramaturges et les comédiens s'y produisent en face de l'Empereur, occasion exceptionnelle de se faire un nom dans le monde du spectacle et des lettres. D'autre part, les représentations sont autant d'opportunités d'être remarqué par les importants de l'Empire, par le jeu des fréquentations, le placement dans la salle, et les entractes dans la galerie adjacente au théâtre.

Chapelle des Feux-Sacrés

Extérieurs

Le Grand Canal des Muses

Le Grand Belvédère