L'État

L’État en Avaricum

Gouvernement de l'Empereur

- L’Empereur

- Le Conseil

    - Conseils de Gouvernement

    - Conseils de Justice

    - Surintendance des Finances

    - Secrétariats d'État

    - Offices Généraux

- Les Grands-Offices

    - Chancellerie d’Avaricum

    - Grand-Maîtrise d’Avaricum

    - Amirauté d’Avaricum

    - Sénéchaussée d’Avaricum

Gouvernement des Princes

- Principauté de Castillon

    - Prince de Castillon

    - Secrétariat Princier de Castillon

    - Conseil Princier de Castillon

    - Parlement de Castillon-Villeroy

- Principauté de Guysenval

    - Prince de Guysenval

    - Sébastocratie

    - Cabinet Princier

    - État de Guysenval

- Principauté de Castelmaure

    - Prince de Castelmaure

    - Secrétariat Princier de Castelmaure

    - Observatoire Administratif de Castelmaure

    - Présidial de Puyravault

- Principauté d'Yrusalem

     - Prince d'Yrusalem

     - Office du Scribe

     - Aréopage Princier

     - Échiquier d'Yrusalem

Gouvernement Ecclésiastique

- Archiexarchat Primatial

    - Tribunaux Ecclésiastiques

    - Saint-Office d’Avaricum

Gouvernement Colonial

- Le Gouverneur- Général

    - Cabinet du Gouverneur

    - Connétablie Coloniale

    - Vicariat Général

    - Compagnie de Syracus

Ce que désigne précisément le terme d’État est difficilement définissable. Par État, l’on entendra en effet, selon les contextes, une autorité d’ordre moral ou coercitif agissant sur un territoire, ce territoire lui-même, ou plus spécifiquement un ensemble de normes juridiques animées par des acteurs institutionnels. L’État en Avaricum peut quant à lui se voir désigner par des termes aux nuances sensibles : l’Empire, aussi bien que la Couronne et le Gouvernement, sont l’État, sinon des émanations de celui-ci. 

Au final, l'État est incarné par l'Empereur d'Avaricum. " L'Eſtat, c'est Moy ! Et c'est à Moy seul qu'appartient le pouvoir législatif, sans dépendance et sans partage. " aurait un jour affirmé Édouard VI. Cette phrase résume la conception avaroise de la légitimité du pouvoir : accordé par Dieu à l'Empereur, Son lieutenant sur terre, celui-ci n'est pas détenteur du pouvoir mais plutôt l'exécuteur des volontés du Ciel. Il n'est pas libre de sa condition et ne peut donc pas abdiquer ni même refuser de monter sur le trône. Certes, des conditions sont posées pour exercer le pouvoir : confession syiste, notamment, ou pleine maîtrise de ses moyens. Nonobstant, la conservation de la dignité impériale n'est pas subordonnée à l'exercice effectif de l'autorité divine qui peut être remise à un régent si l'Empereur est inapte et seul le trépas le délivre.

Organisation de l’État en Avaricum

L’État avarois est de forme résolument monarchique. Il faut entendre par là que la première institution de l’Empire est l’Empereur. En effet, tous les pouvoirs sont directement subordonnés au Monarque, qui en est la source et le délégataire. Cependant, un ensemble de normes (la Charte Fondamentale et la loi, notamment), constituant le Trésor des Chartes, vient formaliser cet état de fait : ces normes instituent la délégation des pouvoirs, la représentation du peuple et garantissent un État impartial.

Toute l’ampleur de la question des institutions se trouve donc là : dans quelle proportion le souverain doit-il gouverner ? Quelles prérogatives doivent lui revenir ?

La Charte fixe ici la juste mesure. Énonçant des principes généraux sur le gouvernement de l’Empire, elle dispose :

L'Empereur

La fonction d'Empereur, au même titre que celle de Comte (qui la précéda jusqu'à la proclamation de l'Empire, le 14 Avril 1706), est la plus haute responsabilité en Avaricum dévolue à un homme. Génériquement qualifié de monarque, de souverain, de Suzerain des Seigneurs avarois ou encore de Grand Chevalier Émérite de l'Empire, l'Empereur est la source et le détenteur de tout pouvoir sur ses terres. Délégué à diverses instances, ce pouvoir est souvent décomposé en trois courants :

La charge d'Empereur échoit aux descendants du souverain régnant ou à défaut aux héritiers d'une branche collatérale et ne se peut refuser, tant au moment de l'accession au trône qu'au cours du règne. Il s'agit d'une mission confiée spécialement par Dieu au Monarque, et à laquelle la seule impossibilité de régner peut déroger. Actuellement, la Couronne impériale est transmise au sein de la Maison de Valois.

L'Empereur d'Avaricum est de jure le Prince Souverain de Castillon, dignité sauvegardée au gré des conquêtes, rendue possible de par une certaine autonomie des autres Principautés de l'Empire, officialisée par la Charte.

De plus, Sa Majesté - dite Très Fidèle - porte de droit les titres de Défenseur de la Foy et Protecteur de l'Église Syiste Avaroise. Ce dernier est cependant davantage honorifique que porteur de réelles prérogatives, le véritable chef de l'Église avaroise demeurant le Primat qui dispose de nombreux moyens pour exercer une protection efficace du Clergé, notamment par le biais des Tribunaux Ecclésiastiques.

Histoire

L’histoire avaroise est divisée en quatre périodes : l’Ère Pré-Alexandrine, l’Ère Médiévale, la Renaissance Avaroise, et l’Époque Contemporaine. Jusqu’en 1547, l’État avarois n’existe pas à proprement parler. Il faut attendre cette date et la signature du Traité de l’Harmonie des Nations à Castillon-Villeroy pour que naisse le Comté, rabaissant au rang de Principauté Souveraine les trois entités (des Royaumes) qui composaient la Nouvelle-Alexandrie. Notez que la dénomination de Comté, parfois plus justement appelé Comtat, provient d’une confusion linguistique ; l’on désigne en effet couramment, à l’époque, le chef du Palais Princier de Castillon, équivalent de l’actuel Chancelier, sous le nom de Comte Palatin.

C’est donc un État monarchique mais féodal qui naît. Le Comte dispose d’une autorité assez faible sur ses vassaux, et ceux-ci détiennent une très large autonomie : un droit de Décret dans tous les domaines sauf la diplomatie, l’entretien d’une armée régulière aussi nombreuse que bon leur semble. Il va sans dire que les pouvoirs ainsi répartis, le Comté demeure très hétérogène à l’intérieur de ses frontières, et le Prince de Guysenval organise de nombreuses révoltes et complots qui remettent en cause son unité. Grâce au Comte et à Dieu, un faible lien vassalique commence petit-à-petit à se substituer à la relation du haut fonctionnaire à son subordonné. Et si la puissance du Comte réside d’abord dans sa Principauté et non dans sa Couronne Impériale, cette puissance tend à dominer tant bien que mal les autres.

Mais une révolte populaire met à bas le système féodal et instaure une centralisation forte et rationalisée. Le 14 Avril 1705, jour de l’Harmonie des Nations, les armées populaires de Castelmaure rejointes par des Castillonnais, chassent les Princes de Castelmaure et de Guysenval. La résistance héroïque du Comte Philippe permet à ce dernier de tempérer les ardeurs rebelles de la populace. La Charte Fondamentale est enrichie, entérinant le rassemblement des pouvoirs à Castillon-Villeroy et une semi-démocratisation. L’on parle alors de monarchie constitutionnelle. Le retour du prétendant à la Couronne de Guysenval dans le Comté et le réveil du sentiment monarchique permettent son renversement le 14 Avril 1706, date où Édouard VI de Valois-Castillon, dernier Comte, proclame l’Empire.

L'on assiste à un discret renforcement du régime avec la promulgation d'actes venant compléter la Charte Fondamentale le 17 Décembre 1706, instituant la forme actuelle de l’État, absolu et de droit divin, quoique modéré dans la pratique par des institutions subtilement pourvues en prérogatives.