Concordat

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Traité de Concordat d’Acquae-Victis

Entre le Saint-Empire Avarois & le Saint-Siège

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Au nom et sous les auspices de Dieu. Ainsi soit-il.

La Couronne d’Avaricum, représentée par son Chancelier Impérial accrédité comme tel, muni de ses pleins pouvoirs reconnus, certifiés, approuvés et acceptés comme tels,

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Le Saint-Siège, représenté par ses Ambassadeurs et Officiers accrédités comme tels, munis de leurs pleins pouvoirs reconnus, certifiés, approuvés et acceptés comme tels,

Dénommés les HAUTES PARTIES CONTRACTANTES, par le présent traité, sont convenus de ce qui suit :

Article Premier. – Du Caractère de la Foi Syiste en Avaricum

1 – Le Saint-Empire d’Avaricum reconnaît, accepte et encourage la prééminence de la vraie Foi, Syiste et Universelle, et de son Église dont la direction spirituelle relève du Saint-Siège. Aussi l’Empire s’engage-t-il à garantir la suprématie et l’intégrité du Syisme dans l’ensemble de ses territoires de métropole, d’outre-mer et des colonies. Par ce traité, le Saint-Empire d’Avaricum s’engage à reconnaître et maintenir la Très Sainte Religion Syiste comme la religion de son État.

2 – Le Saint-Empire ne saurait tolérer l’exercice d’un culte hérétique ou l’absence d’exercice du culte syiste partout où s’étend son autorité. Le caractère hérétique de quelque culte que ce soit relève de la seule compétence du Saint-Siège.

3 - Le Saint-Empire d’Avaricum reconnaît l’autorité spirituelle investie par Dieu dans la Personne du Grand-Pontife. Il s’engage donc à garantir l’Église Syiste de toute ingérence temporelle dans ses affaires spirituelles.

Article Deuxième. – Du Statut de l’Église Syiste Avaroise

1 - L’Église Syiste Avaroise, avec son Clergé, est pleinement reconnue par le Saint-Empire d’Avaricum comme le représentant et le relais de l’autorité de Sa Sainteté le Grand-Pontife sur l’ensemble des territoires impériaux. Selon les termes de la Charte Fondamentale, l’Empire lui confère par ailleurs une autorité politique et judiciaire exercée entre autres à travers des Tribunaux Ecclésiastiques par le Primat.

2 – Le Saint-Siège confirme le Saint-Empire d’Avaricum comme l’Enfant Aîné de l’Eglise et s’engage à maintenir le caractère sacré et prééminent des prédicats de Majesté Très Fidèle, de Défenseur de la Foi, et de Protecteur de la Très Sainte Église Syiste & Universelle Avaroise exclusivement réservés à son monarque.

3 – Le Saint-Siège reconnaît au monarque du Saint-Empire d’Avaricum la prérogative de nommer les candidats aux bénéfices majeurs de l’Eglise Syiste Avaroise. Le Grand-Pontife leur confère ensuite l’investiture canonique à la condition qu’ils démontrent les connaissances théologiques et bonnes mœurs suffisantes. Les susnommés reçoivent alors leur charge du monarque avarois après lui avoir prêté serment.

4 – Le Saint-Siège et le Saint-Empire d’Avaricum s’engagent à entretenir les Ordres religieux et militaires avarois spécifiques et notamment, l’Ordre des Chevaliers des Tyrans de Gallice et la Compagnie de Saint-Aymeric, placés sous l’égide de Saint-Sevan.

Article Troisième. – De la Reconnaissance Temporelle

1 – Le Saint-Empire d’Avaricum reconnaît à Sa Sainteté le Grand-Pontife la pleine possession de ses États, constitués au fil des temps par la grâce de Dieu, et notamment de la Gallice et de la Cité Caristie, siège de la Primature avaroise et de l’Archiexarchat de Saint-Nicolas-de-Guysenval, sis en la ville éponyme, ainsi que toutes les provinces, domaines, territoires et dépendances qui s’y ajouteraient à l’avenir.

2 – Les États Pontificaux de Gallice, en tant qu’État Souverain, reconnaissent pleinement à Sa Majesté l’Empereur d’Avaricum la possession des provinces, domaines, territoires et dépendances constituant le Saint-Empire d’Avaricum.

3 – Les États Pontificaux de Gallice et leurs dépendances subordonnent intégralement leur diplomatie, leur défense, et leur sécurité, à l’exception des Ordres de Chevalerie, au Saint-Empire d’Avaricum.

4 – Le passage du personnel ecclésiastique, civil et militaire, dépêché par Sa Sainteté ou Ses représentants est admis sur le sol avarois pour joindre la Cité Caristie. Il nécessite néanmoins la notification des autorités avaroises qui assureront la sécurité des déplacements.

Article Quatrième. – Des Accords à Caractère Diplomatique

1 – Les Hautes Parties Contractantes, dans le souci de garantir les meilleures relations entre Elles, établissent une Nonciature Apostolique en Avaricum pour le Saint-Siège et une Ambassade d’obédience près la Cour Apostolique pour le Saint-Empire d’Avaricum.

2 – Une pleine et entière immunité diplomatique est accordée aux représentants accrédités ainsi qu’au personnel diplomatique dont ils ont la charge.

3 – Le Saint-Empire d’Avaricum met ses moyens diplomatiques et militaires propres à la disposition et à la diffusion de la Sainte Cause Syiste.

4 - Le Nonce Apostolique en Avaricum bénéficie dans cet État du titre honorifique de Doyen du corps diplomatique, et obtient ainsi préséance sur les représentants de nations étrangères, Syistes ou non, dans toutes les cérémonies et évènements officiels pouvant les impliquer.

Article Cinquième. – Des prodigalités de Sa Majesté Impériale

1 – Le Saint-Empire d’Avaricum verse au Saint-Siège un don annuel d’au moins cent mille Couronnes Avaroises, prélevées sur le Trésor Impérial, et entretient en Gallice un Régiment avarois de cinq mille hommes, pourvus en armes, vivres et munitions.

2 – Le Saint-Empire d’Avaricum s’engage à garantir la protection de l’Église Syiste Avaroise ainsi qu’à assurer la bonne collecte des impôts du culte, le montant desquels est proposé par le Primat à Sa Majesté l’Empereur.

Article Sixième. – De la Dénomination du Traité

1 - Le présent Traité prend la désignation de Concordat d’Acquae-Victis, du nom de la ville avaroise où débutèrent les néociations.

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Ratifié à Castillon-Villeroy, le 20 Juillet de l'An de Grâce 1715

[L.S.] ÉDOUARD VI

[L.S.] L.A. BELLIÈVRE-ÉPINAC

[L.S.] A.L. PERDONCIANI

[L.S.] F. MEVIESO

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Charte de l'Église Syiste Avaroise

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Canon Premier - La Province Avaroise est constituée de l'Archiexarchat de Saint-Nicolas-de-Guysenval et de l'Archiexarchat d'Yrusalem.

Le titulaire de l'Archiexarchat de Saint-Nicolas-de-Guysenval a rang de Primat de l'Église Syiste en Avaricum.

Canon Deuxième - L'Archiexarchat métropolitain de Saint-Nicolas-de-Guysenval est constitué des Exarchats de Saint-Nicolas-de-Guysenval, de Castillon-Villeroy & Villestreux, et de Luzzara.

Sa Majesté l'Empereur, Défenseur de la Foy, jouit du titre d'Exarque Émérite de Castillon-Villeroy & Villestreux.

Canon Troisième - L'Archiexarchat métropolitain d'Yrusalem supervise les provinces ecclésiastiques avaroises d'Outre-Mer, hors Colonies.

Canon Quatrième - Le Vicariat général de Syracus assure l'exercice de la Foy et administre les affaires ecclésiastiques dans les colonies avaroises.

Canon Cinquième - L'Ordinariat aux Armées assure l'exercice de la Foy auprès des armées avaroises.

Canon Sixième - Les Exarchats relèvent de l'autorité de leur métropole pour les questions générales et hiérarchiques ; les Archiexarchats, le Vicariat Général de Syracus et l'Ordinariat aux Armées relèvent de la Primature.

La Primature avaroise relève directement de l'autorité du Saint-Siège, selon ce que les Canons de l'Église prescrivent.

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Règles de la Compagnie Noble de Saint-Aymeric

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Règles pour l’Œuvre syiste de la Compagnie

Canon 1

1. – La Compagnie Noble de Saint Aymeric est un ordre syiste institué par Saint Aymeric et placé sous son haut patronage, suivant les préceptes qu’il a pieusement instaurés et légués à la Compagnie.

2. – L’ordre a pour mission essentielle d’affermir et de défendre la foy dans les pays syistes par la prédication et l’édification des fidèles dans les lieux publics, l’enseignement et l’éducation de la noblesse dans ses abbayes.

3. – L’ordre œuvrera dans les pays où l’hérésie n’est plus, ou est moindre, et n’a pour seul but que de maintenir la seule et unique vraie foy afin de faire tendre les sociétés syistes vers leur perfectionnement dans une optique religieuse et morale par la formation des élites appeler à les diriger comme auxiliaires du pouvoir monarchique et divin.

4. – Les frères de la Compagnie Noble de Saint Aymeric pourront néanmoins prêter assistance au clergé local des lieux où seront implantés leurs établissements afin de participer au devoir d’éveil et de syismisation permanents des fidèles, notamment par la prédication, la dispense des sacrements et la célébration de l’Office divin.

5. – La Compagnie Noble de Saint Aymeric dispose de l’héritage spirituel et temporel de Saint Aymeric, se place sous sa protection, proclame sa volonté perpétuelle d’en préserver l’œuvre et en adopte la devise " Prex, Labor, Lux ".

6. – La Compagnie Noble de Saint Aymeric se veut le bras vigoureux et l’intelligence pure de la Très Sainte Église Syiste, Eudémoniste, Philosophique et Gallicienne et particulièrement de son Père, successeur de Sevan sur le Trône Épiscopique, refondateur de la Compagnie.

Règles sur les frères aymericiens

De l’admission

Canon 3

7. – Les postulants sont admis par la Compagnie Noble de Saint Aymeric au sein des collèges de l’ordre comme novices à l’âge de douze ans révolus au moins, et quatorze ans révolus au plus, afin d’y mener leurs études et de se préparer à leur mission.

8. – Il faut, pour être admis, être de sexe masculin et pouvoir faire preuve de seize quartiers de noblesse authentique, vérifiée et reconnue par le généalogiste de l’ordre.

9. – Les postulants font le don de tous leurs biens propres à la Compagnie Noble de Saint Aymeric et doivent apporter une somme ou tout autre bien en nature ou possession qui sera fixé et reçu par le prieur et versé dans le trésor de la Compagnie Noble de Saint Aymeric.

10. – Les novices ne doivent point être liés par quelque engagement temporel qui puisse contredire leur engagement spirituel, lequel implique à la réception la tonsure et la prononciation de vœux simples.

11. – Les prieurs des abbayes sont habilités à recevoir comme novice dans leur collège les postulants qu’ils jugeront aptes suivant les présentes règles, et feront prononcer les vœux lors de l’Office divin le jour de la Saint Aymeric.

Des novices

Canon 3

12. – Les novices sont admis afin de devenir frères prêcheurs et de prononcer les quatre vœux solennels, aussi ont-ils besoin d’une formation intellectuelle assurée dans les collèges de l’ordre où ils recevront, conjointement aux autres élèves, l’enseignement qui y est dispensé.

13. – À l’âge de seize ans, il leur sera attribué par leurs professeurs une discipline à laquelle ils auront à cœur de consacrer leur âme afin de la pouvoir enseigner parfaitement. Leur formation sera achevée par une validation de leur savoir délivrée par l’Universitas Syista Avariciensis ou toute autre université que l’ordre jugera convenable.

14. – Les prieurs des établissements de l’ordre désigneront ceux qu’ils jugeront aptes à accéder à la prêtrise pour satisfaire aux obligations de l’ordre en matière de célébration de l’Office divin et de dispense des sacrements.

15. – Ceux-là se consacreront en sus de l’étude de leur discipline propre à l’étude de la théologie au sein des collèges si faire se peut, ou au sein des séminaires diocésains. Les autres novices devront prêter assistance aux Frères prêcheurs dans leur application aux tâches manuelles.

Des frères prêcheurs

Canon 4

16. – A la fin de leurs études, les novices prononceront les quatre vœux solennels devant le prieur de l’abbaye où ils sont et deviendront ainsi frères prêcheurs, le jour de la Saint Aymeric.

17. – Les frères prêcheurs se consacrent tous aux missions de l’ordre.

18. – Tous les frères prêcheurs seront astreints à l’enseignement de leur discipline dans le collège de l’abbaye où ils se trouvent. Ils y consacreront au moins deux journées depuis le lever du soleil jusqu’au matin et ne pourront s’interrompre dans leur travail que pour le repas, la prière et l’Office divin.

19. – Le prieur de l’abbaye désigne pour une durée de cinq années au maximum les frères et les novices qui exécuteront les tâches matérielles.

20. – Les prêtres ne pourront être astreints à des tâches matérielles. Ils devront se consacrer à la prière, à l’édification des hommes par le prêche dans les églises voisines, à la confession des fidèles, à la conversion des mécréants, à la célébration de l’Office divin au sein des abbayes.

Règles de gouvernement de la Compagnie

Du général-prieur de l’ordre et du chapitre général

Canon 5

21. – L’ordre est placé sous la direction d’un général-prieur élu à vie par le chapitre assemblé de l’ordre, constitué par les grands prieurs et des prieurs. L’élection est soumise à la confirmation par le Grand-Pontife qui peut, en cas de refus, nommer lui-même le général-prieur de la Compagnie Noble de Saint Aymeric parmi les candidats proposés par le primat d’Avaricum et validés par le chapitre général. Le primat d’Avaricum assure la régence de l’ordre lors de la mort du général-prieur.

22. – Le général-prieur est de droit prieur de l’abbaye mère de Saint Aymeric de Saint-Nicolas-de-Guysenval et grand prieur de la province de Guysenval.

23. – Le général-prieur nomme notamment les grands prieurs parmi les prieurs, le généalogiste de l’ordre, le trésorier qui gère les finances et le patrimoine de l’ordre et le grand libraire.

24. – Le général-prieur a l’obligation de convoquer le chapitre général composé de lui-même et des grands prieurs pour discuter des affaires de l’ordre, réviser la présente règle et prendre d’éventuelles décisions d’ordre général, le jour de la Saint Aymeric, le jour de la Saint Nicolas-de-Guysenval et une semaine après les fêtes de la Concorde.

Des grands prieurs et des prieurs

Canon 6

25. – Les frontières des provinces de l’ordre sont les frontières des provinces des États où il est présent. Ces provinces sont placées sous la direction d’un grand prieur, nommé par le général-prieur, et soumis à approbation du primat d’Avaricum.

26. – Les grands prieurs sont désignés parmi les prieurs des abbayes de la province. Ils sont révocables.

27. – Les grands prieurs ont pour charge de contrôler les abbayes tant pour la tenue des mœurs, la qualité de l’enseignement, l’encadrement des élèves et la gestion des biens matériels. À cet effet, il pourra délégué des missi dominici chargés d’exécuter ces contrôles sous son autorité dans les différents établissements de sa province.

28. – Les grands prieurs siègent au chapitre général de la Compagnie Noble de Saint Aymeric.

29. – Les prieurs sont abbés et ont en charge une abbaye. Ils sont élus par le chapitre abbatial de l’établissement.

30. – Les prieurs sont chargés de veiller à la vie de leurs abbayes et à la direction des collèges d’enseignement qui s’y trouvent. Ils sont assistés dans leur tâche par le chapitre abbatial assemblée chaque dernier dimanche du mois et constitué des frères prêcheurs ainsi que d’un Frère supérieur choisi par eux.

Règles sur la vie matérielle de la Compagnie

Des abbayes

Canon 6

31. – Les frères prêcheurs communément vivent dans les abbayes, mais peuvent être appelés à des fonctions dans le monde.

32. – Ces abbayes ne doivent comporter aucun confort superflu pour le logement, disposer au moins une église où les frères prêcheurs disposeront d’une stalle, d’une cuisine, d’une infirmerie, d’un réfectoire, d’un dortoir pour les novices et d’un autre pour les frères prêcheurs, d’un jardin à usage potager, d’une salle du chapitre, d’une bibliothèque dont le contenu est fixé par le grand libraire.

33. – Les prieurs veilleront à la bonne organisation de la vie des frères. Aussi ils nommeront un frère ou un groupement de frères à une tâche particulière selon les besoins de leur communauté et les talents des frères qui seront assistés en cela par les novices.

34. – Seuls les frères prêcheurs, les novices et les membres du clergé masculins sont autorisés à pénétrer dans l’enceinte de l’abbaye. S’ils sont étrangers à cette abbaye, ils doivent bénéficier d’une autorisation du grand prieur de la province.

Des collèges

Canon 7

35. – Il sera bâti au côté de chaque abbaye un collège où sera dispensé l’enseignement. Le collège est distinct de l’abbaye en ce qu’il ne fait point partie des bâtiments conventuels.

36. – Chaque collège devra posséder une place suffisante pour régler l’enseignement des différentes classes, depuis l’âge de dix ans révolus jusque dix-huit ans pour les élèves dénommés disciples, et vingt ans pour les novices.

37. – Le prieur veillera à ce que chaque collège soit pourvu de façon suffisante en matériel nécessaire à l’enseignement et strictement fixé par le grand libraire. Il s’appliquera notamment à vérifier le contenu de la bibliothèque de son établissement afin qu’il n’y soit pas introduit de livre ayant un caractère subversif et démoniaque. Il fera appliquer les directives du grand libraire en matière d’enseignement.

38. – Tous les disciples pourront recevoir un enseignement pourvu qu’ils soient nobles, ou disposent d’une autorisation spéciale du prieur délivrée sur la considération des grandes capacités d’un sujet.

39. – Les frais de scolarité et les règles de discipline seront fixés par le prieur.

40. – Les disciples seront pensionnaires et il ne leur sera permis de regagner leur foyer qu’aux fêtes syistes et pour des circonstances familiales exceptionnelles.

Des missions séculières

Canon 8

41. – Il sera porté un soin particulier aux missions que l’ordre remplit dans le monde profane : prédication, conversion, administration des sacrements, célébration de l’Office divin.

42. – Seuls les frères prêcheurs ayant été ordonnés prêtres sont à même de remplir ces missions : eux seuls sont habilités à quitter de façon régulière l’enceinte de l’abbaye et du collège.

43. – Les activités de l’ordre hors des murs de l’abbaye et du collège seront réglées avec l’ordinaire du lieu où est implantée l’institution. On s’efforcera néanmoins d’appliquer scrupuleusement les directives de la présente règle.

44. – Leur mission consistant à maintenir la prééminence de la foy syiste là où il se trouvent, les frères mèneront une action prosélyte contre les membres des autres religions. Aussi, dans cette mission, la foi qui cherche la justice est une foi qui, inséparablement, instaure une confrontation offensive avec les traditions hérétiques et païennes.

Règles sur la vie spirituelle de la Compagnie

De la prière

Canon 9

45. – La prière constitue la discipline essentielle de recueillement et de vie spirituelle menée par les frères de la Compagnie Noble de Saint Aymeric, ainsi que les disciples dont ils ont la charge.

46. – La prière a pour but la sanctification de l’âme et du corps par l’exercice rigoureux par la récitation continuelle des prières dictées par Saint Aymeric et contenues dans le Praxis vitae religiosæ qu’il a rédigé sous l’inspiration divine.

47. – La prière a pour objet le Salut du monde profane grâce au rachat des consciences des hommes du monde.

48. – Les frères prêcheurs, les novices et les disciples devront consacrer une heure de leur journée à la prière.

Des Offices divins, fêtes et célébrations particulières

Canon 10

49. – Les disciples comme les frères prêcheurs et les novices sont tenus d’assister à l’Office divin dans la chapelle du collège aux vêpres et aux laudes qui est usuellement célébré par le prieur de l’abbaye.

50. – Les établissements de l’ordre pourront célébrer les fêtes particulières aux États où ils se trouvent.

51. – Pour la Saint Aymeric, le quatrième jour de novembre, le général-prieur célèbrera un Office solennel en la basilique Saint Aymeric de Saint-Nicolas-de-Guysenval dont il est le curé titulaire, en présence des grands prieurs. Les prieurs feront de même dans le lieu de culte de leur abbaye, lequel sera ouvert aux disciples à cette occasion.

52. – Il sera fait de même le trente-et-unième jour de janvier pour la fête du Grand-Pontife.

De la lecture et des études

Canon 11

53. – Les frères prêcheurs et les novices pratiqueront la lectio divina une demi-heure chaque mercredi.

54. – Chaque frère a pour obligation de se parfaire en sa discipline, aussi est-il incité à étudier et pourra composer des ouvrages sous la direction du prieur et qui seront soumis à l’approbation du grand libraire avant publication.

55. – Chaque frère devra se consacrer en la bibliothèque du collège ou de l’abbaye à la lecture et à l’apprentissage quatre heures chaque semaine.

56. – L’enseignement de la foy syiste tient une place particulière dans l’enseignement dispensé aux disciples.

57. – Il sera utilisé le catéchisme à l’usage de l’archidiocèse de Saint-Nicolas-Guysenval en tous les collèges, ou si faire ne se peut, le catéchisme validé par l’ordinaire du diocèse.

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