Citations

Date de publication : Oct 15, 2009 6:11:22 AM

Quelques-unes sélectionnées pour vous par Gilles Le Pape.

- « Je suis parfois tenté par le Diable de croire en Dieu. » Nouvelles pensées échevelées, Stanislaw Jerzy Lec (1909-1966)

- « J'ai toujours été étonné qu'on laissât les femmes entrer dans les églises. Quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu ? » Charles Baudelaire (1821-1867), Mon cœur mis à nu.- « Les tragédies des autres ont toujours quelque chose de médiocre et de banal. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. IV.

- « Il n’y a que deux sortes de gens vraiment séduisants : ceux qui savent absolument tout et ceux qui ne savent absolument rien. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. VII. 

 - « Pourquoi dire mes appointements ? Pourquoi employer le pluriel pour si peu ? » Les pensées, Alphonse Allais (1855 - 1905)

 - «C’est absolument monstrueux, dit-il ... Cette manie qu’ont les gens, de nos jours, de dire dans votre dos des choses absolument et entièrement vraies !» Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. XV.

- [A propos de l’armée] « Si quelqu’un peut avec plaisir marcher en rang derrière une musique, je le méprise ; ce n’est que par erreur qu’il a reçu un cerveau, puisque la moelle épinière lui suffirait tout à fait » Comment je vois le monde, Albert Einstein.

- « J’adore les plaisirs simples. Ils sont le dernier refuge des gens compliqués. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. II.

- « L'argent aide a supporter la pauvreté. » Alphonse Allais (1855 - 1905)

DE LA FEMME :

- « Si la femme était bonne, Dieu en aurait une. » Proverbes ?, Sacha Guitry (1885-1957)

- « Quand une femme se remarie, c’est qu’elle détestait son premier mari. Lorsqu’un homme se remarie, c’est qu’il adorait sa première femme » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. XV.

- « Toujours est un mot horrible qui me donne le frisson. Les femmes aiment tellement s’en servir. Elles gâtent tous les romans en voulant les faire durer toujours. Toujours est un mot vide de sens. La seule différence entre un caprice et la passion d’une vie, c’est que le caprice dure un peu plus longtemps. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, chap. II.

- « Le véritable inconvénient du mariage, c’est qu’il tue l’égoïsme. Les êtres dépourvus d’égoïsme sont incolores. Ils manquent de caractère. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. VI.

- « Lorsqu’on est amoureux, on commence par se tromper soi-même et on finit toujours par tromper aussi les autres. C’est ce qu’on appelle un roman. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. IV.

- « La fidélité ! … Je crois qu’elle est une des innombrables manifestations de l’instinct de propriété. Nous nous débarrasserions de bien des choses si nous n’avions peur que d’autres les ramassent. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, chap. VI.

- « Mon cher, aucune femme n’est un génie. Les femmes sont un sexe décoratif. Elles n’ont rien à dire, mais elles le disent avec charme. Les femmes représentent le triomphe de la chair sur l’esprit, de même que les hommes représentent le triomphe de l’esprit sur la morale. » Oscar Wilde (1854-1900), Le portrait de Dorian Gray, Chap. IV.

- « Ah les femmes, ces animaux sans queue ni tête » Proverbes ?, Sacha Guitry (1885-1957)

INCOMPREHENSIBLE : 

- "C'est ainsi que l’organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu'image, mais en tant que partie manquante à l'image désirée : c'est pourquoi il est égalable à racine de -1 de la signification plus haute produite, de la jouissance qu'il restitue par le cœfficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant : (-1)" Jacques Lacan, "Subversion du sujet et dialectique du désir dans l'inconscient freudien" in Écrits, Éditions du Seuil 1966, p.822. 

PS : Lacan, expliquait déjà dans un séminaire en 1959 que " … la vie humaine pourrait être définie comme un calcul dans lequel zéro serait irrationnel. Cette formule n’est qu’une image, une métaphore mathématique. Quand je dis irrationnel, je ne me réfère pas à quelque état émotionnel insondable, mais précisément à ce qu’on appelle un nombre imaginaire. La racine carrée de moins un ne correspond à rien qui soit sujet de notre intuition, rien de réel au sens mathématique du mot, et néanmoins, il doit être conservé, avec toute sa fonction. ". Alan Sokal et Jean Bricmont (Impostures intellectuelles, Éditions Odile Jacob, 1997), remarquent qu’autant de stupidités en si peu de mots est chose rare.

Nota général : Une précision s’impose enfin au regard des citations. Oscar Wilde est l’auteur le plus cité, et ce n’est pas pour sa vision que l’on qualifierait sans doute de machiste aujourd’hui. Ce serait une erreur d’appréciation pour un représentant caustique mais brillant de l’ère victorienne. Cette fin du XIXe siècle est en effet celle d’une monarchie à son apogée politique et économique, qui cultive autant une hiérarchie sociale rigoureuse qu’un raffinement extrême dans tout ce qui touche à l’art ou aux conventions sociales. Une terre très fertile pour la littérature décadente sur laquelle un pétillant dandy comme O. Wilde ne pouvait que développer un humour d’une grande richesse et un esprit d’une grande finesse. Machiste donc, sûrement pas, et cet anachronisme n’aurait aucun sens pour ce témoin décapant de l’Angleterre victorienne. 

Gilles Le Pape.