La Chanson Parisienne sous François Ier
A la Renaissance, la musique fait partie intégrante d'un certain art de vivre, On la pratique chez soi ou à la cour, entre amis ou en famille, dans une atmosphère sérieuse ou autour d'une table, à la fin d'un repas, mêlant le plaisir de la musique à celui du vin, et à d'autres " joyeusetés galantes ". On la pratique encore en plein air, au cours d'une promenade, sur une barque ou dans une guinguette au bord de l'eau. A la cour de François Ier s’établit un style général joyeux, et franc. C’est une cour qui fuit l’austérité. L’Humaniste est épris de nouveauté, il est amoureux de la vie.
On doit la naissance de la chanson parisienne à des maîtres comme Clément Janequin ou Claudin de Sermisy qui perpétuent la tradition du chant polyphonique, généralement à 4 voix. La chanson parisienne se veut à la fois libre et simple. Elle recherche abondamment les effets descriptifs en multipliant les jeux de voix et de rythmes, les onomatopées qui s'inspirent des éléments de la nature ou de la vie quotidienne :
chant des oiseaux,
Le Chant des Oyseaulx (Janequin)
cris de Paris,
Voulez ouyr les cris de Paris (Janequin)
bruits de batailles…
La Guerre (Janequin)
En 1571 le poète Jean Antoine de Baïf fonde une Académie de musique et de Poésie,la Pléïade, fréquentée entre autres par des poètes de la Pléiade comme Ronsard. Ils souhaitent unir musique et poésie à la manière des Grecs et des Latins. Plus que jamais, l'harmonie des voix est mise au service de la poésie. Le sentiment amoureux y tient la première place. On y trouve des pièces courtoises (comme par le passé),mais aussi des chansons érotiques qui utilisent de nombreux sous-entendus...
tantôt les chansons célèbrent le bonheur
Tant que vivrai (Sermisy)
Version Luth solo
tantôt elles expriment le désespoir amoureux
Mon Cœur se recommande à vous (Roland de Lassus).