Article publié sur le site du journal "Les Echos" le 17 juillet 2015
Il est une évidence comptable dont personne ne peut s’affranchir : un pays, endetté vis-à-vis de l’étranger, ne peut commencer à rembourser ses créanciers que s’il dégage un excédent commercial. Encore faut-il pour garantir le succès de l’opération que son potentiel de production ne soit pas trop compromis et que le pays puisse retrouver assez vite le chemin de la croissance. Tel est le véritable enjeu que l’obsession de la dette publique a eu tendance à cacher…
Exiger de la Grèce d’honorer ses engagements sans lui donner les moyens d’améliorer son solde extérieur, ou l’obtenir au prix d’un effondrement de l’économie, comme ce fut le cas jusqu’ici, revient à pousser ce pays dans une impasse, et avec lui l’Europe tout entière.
C’est à cette aune qu’il faut juger le nouveau plan de sauvetage approuvé le 13 juillet.