Gérard MAAREK
Décembre 2009
Une approche en termes de choix de portefeuille
Les Etats modernes sont endettés de façon chronique. Les titres qu’ils émettent ont vocation à figurer dans les portefeuilles des agents résidents (et quelquefois non-résidents). Une forme particulière de cette dette (émise par la banque centrale, elle-même démembrement de l’Etat) sert de moyen de paiement. Nous ferons ici l’hypothèse que les autres titres publics doivent aussi être considérés comme des actifs à part entière, dès lors que l’on admet que les agents ne sont pas « ricardiens » : i.e. ils ne voient pas l’endettement d’aujourd’hui comme la promesse d’impôts futurs. Corollaire de cette hypothèse : ils ne sont guère préoccupés de savoir si cette dette sera un jour remboursée, ou si même le programme d’endettement de l’Etat est soutenable. Comme investisseur, ils cherchent seulement à évaluer les risques affectant le rendement de cet actif.