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ONU, OMS, BIT, FMI, FAO, CICR, Amicale des Anciens Gendarmes de Saint-Tropez, bref, il faut bien de temps en temps laisser les enfants ‒ grands et petits ‒ s’amuser un peu pour que les grandes personnes puissent s’occuper tranquillement de choses sérieuses. Et comme l’union fait la force, de respectables citoyens, certes Français de fraîches dates, mais avisés et compétents, fondèrent en 1860 une Alliance Israélite Universelle (AIU) grâce au généreux soutien de la banque Rothschild et au dévouement inlassable d’Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe (1796-1880), qui figure de ce fait au panthéon des plus grands bienfaiteurs de l’humanité. Et c’est encore peu dire, après avoir pris connaissance de l’Historique de l’Alliance Israélite Universelle, qu’il ne faut pas confondre avec le Manifeste de Crémieux. Le Manifeste est en quelque sorte un prospectus qui n’engage que son auteur, alors que l’Historique est la vitrine du Père Noël. Toute cette prose lénifiante dégouline de bons sentiments inspirés par les Immortels Principes de la Révolution dite française, les Droits de l’homme, les grands mots d’égalité, de justice, de fraternité, alors que le Manifeste est plus explicite : la religion judaïque est l’avenir de l’homme, avec son dieu unique et exclusif, sorti de la cuisse de Moloch et de Mamon, le véritable Messie, à venir, sera le roi de l’Univers et les lendemains chanteront à Jérusalem mais moins ailleurs. Voici l’Historique de l’AIU.

« Rassembler tous les cœurs généreux pour lutter contre la haine et les préjugés. Créer une société de jeunes israélites idéalistes et militants qui se sentiraient solidaires de tous ceux qui souffrent par leur condition de Juifs ou tous ceux sont victimes de préjugés quelle que soit leur religion. Faire enfin que la culture supplante l’ignorance de quelques fanatiques, pour le bien de tous. […] Si vous croyez que se serait un honneur pour votre religion, une leçon pour les peuples, un progrès pour l’humanité, un triomphe pour la vérité et pour la raison universelle de voir se concentrer toutes les forces vives du judaïsme, petit par le nombre, grand par l’amour et la volonté du bien, venez à nous, nous fondons l’Alliance Israélite Universelle. »

Très occupé par ses bonnes œuvres, Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, avocat, ministre, député, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France, Grand Maître du Rite écossais ancien et accepté, titulaire du 33ème et ultime grade des grands dignitaires de la Franc-maçonnerie, n’avait bien évidemment pas eu le temps de pondre lui-même ce monument de jactance dédié à la gloire de Bouvard et Pécuchet. Un tel discours devait aussi flatter ce jobard de Badinguet, ci-devant empereur des Français et citoyen suisse. Capitaine fort estimé de ses pairs et auteur compétent d’un manuel d’artillerie qui fera date dans les annales de l’armée suisse, Badinguet avait été littéralement envoûté par ceux qui tiraient les ficelles de la franc-maçonnerie : il paya au prix fort son aveuglement lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, avait laissé la tâche ingrate de cette copie à un respectable sextuor composé de Charles Netter, fils d’une longue lignée de rabbin et homme d’affaires fortuné, de Narcisse Leven, avocat actif dans les œuvres de bienfaisance, d’Isidore Cahen, éminent professeur de philosophie, d’Eugène Manuel, poète fécond et homme de lettres méconnu, d’Aristide Astruc, rabbin d’origine portugaise peu porté sur l’intégration, et de Jules Carvallo, président et fondateur du journal L’Opinion Nationale, feuille populaire en vogue sous le Second Empire. Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, avait d’ailleurs déjà donné en publiant en 1860 un Manifeste destiné aux Juifs du monde entier. Comme Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, sera nommé en 1861 président de l’Alliance Israélite Universelle, on peut se douter que son Manifeste fut pour le moins approuvé des deux mains par les autres dirigeants de l’AIU, sans quoi ils ne l’eussent point choisi comme porte-drapeau.

Manifeste de Crémieux

« L’Union que nous désirons fonder ne sera pas une Union française, anglaise, irlandaise ou allemande, mais une Union juive universelle. D’autres peuples et races sont divisés en nationalités ; nous seuls n’avons pas de concitoyens, mais exclusivement des coreligionnaires. En aucune circonstance un Juif ne deviendra l’ami d’un chrétien ou d’un musulman avant qu’arrive le moment où la lumière de la foi juive, la seule religion de la raison, brillera sur le monde entier. Dispersés parmi les autres nations, qui depuis un temps immémorial furent hostiles à nos droits et à nos intérêts, nous désirons premièrement être et rester immuablement Juifs. Notre nationalité, c’est la religion de nos pères, et nous ne reconnaissons aucune autre nationalité. Nous habitons des pays étrangers, et ne saurions nous inquiéter des ambitions changeantes de pays qui nous sont entièrement étrangers, pendant que nos problèmes moraux et matériels sont en danger. L’enseignement juif doit s’étendre à toute la terre. Israélites ! quelque part que le destin vous conduise, dispersés comme vous l’êtes sur toute la terre, vous devez toujours vous regarder comme faisant partie du Peuple Elu. Si vous vous rendez compte que la foi de vos pères est votre unique patriotisme ; si vous reconnaissez qu’en dépit des nationalités que vous avez adoptées, vous restez et formez toujours et partout une seule et unique nation ; si vous croyez que le Judaïsme est la seule et unique vérité religieuse et politique ; si vous êtes convaincus de cela, Israélites de l’Univers ; alors venez, entendez notre appel et envoyez-nous votre adhésion. Notre cause est grande et sainte, et son succès est assuré. Le catholicisme, notre ennemi de tout temps, gît dans la poussière, mortellement frappé à la tête. Le filet qu’Israël jette actuellement sur le globe terrestre s’élargit et s’étend et les graves prophéties de nos livres saints vont enfin se réaliser. Le temps est proche ou Jérusalem va devenir la maison de prière pour toutes les nations et tous les peuples, où la bannière du Dieu unique d’Israël sera déployée et hissée sur les rivages les plus lointains. Mettons à profit toutes les occasions. Notre puissance est immense, apprenons à adapter cette puissance à notre cause. Qu’avez-vous à craindre ? Le jour n’est pas éloigné où toutes les richesses, tous les trésors de la terre deviendront la propriété des enfants d’Israël. »

(Mgr Jouin, Le Péril Judéo-Maçonnique, IV, Paris, 1922, pages 158-159)

Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, n’était pas de ceux qui se contentent de formules creuses et grandiloquentes, mais pouvait, à l’occasion, mettre la main à la pâte.

En 1848, lors de la Révolution de Février, Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, s’en alla en personne congédier Louis-Philippe, comme on le fait avec un vulgaire domestique. Après l’abdication du roi des Français, Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, devint membre du gouvernement provisoire avec le portefeuille de la Justice, tout en soutenant la candidature du prince Louis Napoléon Bonaparte, autre nom de Badinguet, à la présidence de la Deuxième République.

En 1869, Isaac Aaron Moïse Crémieux fut élu député, un poste idéal lui permettant de prendre une part active au renversement de Napoléon III, grâce à l’appui du Juif Gamberlé, dit Gambetta (1838-1882). Cela sera chose faite après la capitulation de Sedan qui entraîna en septembre 1870 la chute de l’empereur des Français. Isaac Aaron Moïse Crémieux occupa à nouveau le poste de ministre de la Justice dans le gouvernement de Défense nationale qui venait de se former au détriment de la Commune de Paris. Sa connivence dans le massacre des Communards est un autre exploit à l’actif de cet apôtre de la paix universelle et de la gauche caviar. Lors de son passage à ce ministère, Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, en profita pour faire disparaître des archives le dossier du crime rituel de Damas, à savoir l’assassinat du Père Thomas et de son assistant par des Juifs talmudistes. Mais le plus lourd de conséquence fut l’octroi de la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, en violation du principe républicain d’égalité et au détriment des musulmans algériens, une forfaiture connue sous le nom de Décret Crémieux. Cette discrimination en faveur des Juifs fut le ferment de la guerre d’indépendance algérienne, avec comme conséquence l’indépendance pour l’Algérie en 1962 et la perte de l’autonomie énergétique pour la France. Comme on le voit, les agissements d’Isaac Aaron Moïse Crémieux, dit Adolphe, visaient avant tout à favoriser les intérêts de ses coreligionnaires au dépens de la galerie, mais cela semble ne déranger personne : la mémoire des peuples d’Europe paraît avoir été formatée pour se mettre automatiquement à zéro à la fin du mois, une fois payées les traites dues aux usuriers internationaux par l’entremise de multiples et coûteux intermédiaires.

Ce n’est plus « L’an prochain à Jérusalem ! », mais plutôt « Le mois prochain pour Jérusalem ! ».

http://www.propagandes.info/product_info.php/le-manifeste-de-cremieux-par-renelouis-berclaz-p-2006