« Si la population noire représente 3% de la population colombienne, elle est concentrée sur la côte Pacifique, et notamment à Buenaventura ; descendants des esclaves qui, au XVIII° siècle, ont été débarqués pour l’exploitation des mines d’or... Il existe un réel racisme envers les noirs en Colombie… Rejetés, parfois humiliés, ils sont marginalisés et peu organisés. Cette situation a entraîné une sérieuse perte de repères culturels, notamment chez les enfants et les jeunes, influencés par les médias ; d’où l’idée de l’école de danse. » (Présentation du projet ABACO)
Début 2005, l’école a pu, grâce à la contribution du Bateau Blanc, se doter d’instruments de musique traditionnelle (2 bombos, 5 guazas, 1 cununo, 1 marimba, 1 jeu de cymbales) et acheter tissus et costumes pour 36 enfants.
« Cet investissement a été très important pour les enfants et les familles du quartier, peu habitués à disposer de matériel de qualité. »
Béatrice Marc, la soeur de Chantal Capon a passé une année en Colombie a gardé le contact avec le père Ricardo.
En 2002 elle a créé une association ABACO.
Le père agit en faveur de l’enfance, il a ouvert une « école de danse»
.Pour alphabétiser
.Pour faire connaitre aux jeunes les éléments culturels et artistiques de leur ethnie noire.
Lettre 139
ABAKO formation et construction d’une école de danse et d’alphabétisation pour adultes et enfants.
Aujourd’hui, l’école poursuit l’aménagement de son petit local. L’Assemblée générale du Bateau Blanc a voté la somme de 600 Euros pour aider à l’achat du carrelage du sol de la salle de danse ; actuellement, c’est une dalle de béton nue !
Buenaventura ! La beauté évocatrice du nom suggère tout sauf la réalité de ce port de la côte nord de la Colombie. L’aventure vécue ici est plutôt celle de la misère et de la peur des guérilleros, des paramilitaires, des mafias… C’est dans cette ville qu’a choisi de s’installer Ricardo Londoño, frère de la communauté Charles de Foucauld et prêtre de la paroisse. C’est là qu’il a eu l’idée d’une école de danse pour aider la population à retrouver son identité culturelle.
2004