Source : Article de Shehadeh Suleiman et Nouman Malkawi (2012)
L’enseignant d’un programme d’orthographe équilibré doit dévouer du temps à l’enseignement des stratégies d’orthographe, des règles d’épellation et l’étude de mots. L’enseignement explicite d’un programme d’orthographe doit se poursuivre de la maternelle à fin de l’élémentaire et se faire dans des contextes authentiques d’écriture et de lecture.
« Les études (voir Trehearne, 2006) indiquent clairement que les aptitudes à la lecture et à l’écriture, notamment la maîtrise de l’orthographe, dépendent de l’acquisition de compétences dans les domaines suivants :
conscience de l’écrit et les concepts entourant les livres;
conscience phonologique;
reconnaissance des lettres;
reconnaissance des mots fréquents;
relation entre la lettre et le son, règles d’épellation et d’orthographe;
stratégies de décodage et stratégies pour comprendre les mots;
lecture et écriture fluides;
communication orale. »
Des rectifications à l'orthographe français ont été faites en 2009. Cliquez l'image pour voir un résumé des principales règles. Voici aussi une infographie des changements.
Source : Article basé sur la recherche de Daniel Daigle - http://rire.ctreq.qc.ca/2017/02/difficultes-orthographe/
Utiliser les propriétés phonologiques des mots ne permet d’orthographier correctement qu’environ 50% des mots. C’est pourquoi l’enseignement des propriétés phonologiques des mots est essentiel, mais non suffisant pour permettre aux élèves d’atteindre le niveau de compétence attendu quant à la maîtrise de l’orthographe lexicale. En plus de porter sur les propriétés phonologiques, l’enseignement de l’orthographe devrait porter sur les propriétés morphologiques et visuelles des mots.
Selon la recherche de Daigle, pour que les élèves soient sensibilisés aux propriétés morphologiques et visuelles des mots, ils doivent être fréquemment en contact avec ces mots (les lire et les écrire souvent), et les propriétés orthographiques des mots doivent faire l’objet d’un enseignement explicite.
Une approche d’enseignement explicite, par laquelle les enfants seront amenés à analyser des mots dont ils ne connaissaient pas l’orthographe consistent en termes simples à réfléchir à certaines questions (à droite).
Source : http://rire.ctreq.qc.ca/2016/01/orthographe-lexicale/
Philippe Pothier et Béatrice Pothier
À repenser, la liste infâme à mémoriser pour le test vendredi. De nos jours, les dictées restent outil important, mais on cherche à maximiser la discussion, la collaboration et des occasions à appliquer nos connaissances antérieures et générer une expérience positive plutôt qu'un sens d'être jugé, ou pire, démoralisé chaque fois. C'est avantageux si on enseigne des mots qui sont liés à un texte ou au thème actuel qu'on étudie plutôt qu'une liste de mots appris en isolation.
Il quelques versions revisitées de faire des dictées.
Voici trois exemples.
1. L'enseignant dicte de courtes phrases comprenant les mots de la semaine.
2. L’élève écoute et écrit chaque phrase sans trop s'inquiéter de perfectionner son orthographe.
3. Les élèves sont placés en dyades (former des groupes plutôt homogènes et les élèves qui le plus besoin de soutien travaillent avec l'enseignant). Ils discutent de la façon d'écrire chaque phrase de manière correcte. Ils doivent en venir à un consensus. Ils ont libre accès aux outils de référence.
4. Finalement, la correction des phrases est faite avec toute la classe.
Cette approche interactive génère beaucoup plus de réflexion et de justification (production orale en prime!) que la version traditionnelle de la dictée.
L'enseignant dicte une phrase. Ensuite, il invite les élèves à poser des questions sur la graphie de mots et encourage toute la classe à émettre des hypothèses. Toutes les questions sont permises. Le rôle de l'enseignant est essentiel : il n'offre pas de réponses toutes faites aux interrogations soulevées, il doit plutôt guider les élèves dans leur raisonnement qui les mènera à la réponse.
L'enseignant dicte une phrase. Puis, toutes les graphies produites par les élèves sont projetées au tableau. La discussion s'engage alors pour justifier les graphies à éliminer ou à conserver. Il arrive que cette discussion devienne un véritable débat entre les tenants de graphies ou d'hypothèses différentes, ce qui renseigne l'enseignant sur les conceptions de ses élèves et sur les procédures qu'ils mettent en oeuvre. Les graphies à éliminer sont effacées au fur et à mesure de manière à ne laisser que la bonne graphie au tableau. À la fin de la discussion au sujet d'un mot, l'enseignant en valide l'orthographe et récapitule le raisonnement grammatical. Lorsque tous les mots ont ainsi été discutés, les élèves recopient la phrase correcte dans un cahier.
Sources : La dictée 0 faute et la phrase dictée du jour - blogue de 2014 et article de 2015
La Dictée P.G.L. est un projet éducatif majeur mis en place en 1991 au Canada et dans le monde. Ce projet cherche à sensibiliser les jeunes de manière ludique aux enjeux du monde qui les entoure et à améliorer l’usage et la maîtrise de la langue française. La Fondation donne aux élèves la possibilité de participer à une compétition stimulante et amusante, qui chaque année aboutit à la Grande finale internationale pour les élèves de 5e et 6e année (il y a une catégorie francophone et une catégorie français langue seconde). Même si on ne veut pas participer à la compétition, on peut utiliser leurs dictées audio pour la 1re à la 8e année.
Une liste de différentes façons d'aborder la dictée par Danielle Delory aux cycles 2 et 3 (2010)
Le tableau ci-dessous, Des moyens pour apprendre et comprendre l'orthographe, décrit plusieurs façons d'aborder l’orthographe, le type d'écrit impliqué (mots, phrases ou texte), si l'apprentissage ou l'évaluation est visé et comment l'enseignant pourra se servir des données récoltées.
Article : L’orthographe : quand écrire sans faire de fautes devient un jeu d’enfant! https://ecolebranchee.com/2015/04/16/dossier-orthographe/
La magie des Mots 5 $ - L’élève peut orthographier autant de mots qu’il le souhaite et il trouvera en prime 215 tests d’orthographe (soit plus de 1800 mots). Il est possible de créer sa propre liste de mots. Le mot à écrire est prononcé par une voix de synthèse très agréable (récemment ajoutée - une voix canadienne-française!). En cas d'erreur, la correction orthographique est proposée à l'élève.
Orthographo 22 $ - Créée par une orthophoniste. Sous le thème des robots infiltrant une base sous-marine, le joueur est amené à cheminer à travers différents modules d'apprentissage qui lui permettent de gagner des étoiles pour évoluer dans un passionnant jeu de Jetpack. Il faut créer des listes de travail (des listes de mots à étudier). Ensuite, il y a 8 huit modules d'apprentissage : placer les lettres d'un mot en ordre, trouver les lettres manquantes, copier le mot, etc.
Mots san maux 14 $ - S'adresse aux enfants de 7 à 12 ans, développé par Brigitte Stanké, orthopédagogue. Il faut commencer par choisir son niveau de difficulté : facile ou difficile. Puis, on sélectionne la règle d’orthographe que l’on veut travailler. Chaque règle commence par une explication qui est à la fois écrite et lue à haute voix. Elle est également illustrée par une liste de mots que l’enfant peut écouter en posant son doigt. Cinq activités sont proposées.
Mes dictées CE1 à CM2 3 $ - L'enfant se retrouve au coeur d’un monde peuplé de monstres de pierre et de gobelins. Pour évoluer dans ce monde et gagner les duels, il faut résoudre des … dictées! Pour chaque attaque, l’enfant devra résoudre 3 dictées de 3 niveaux différents : facile, moyen et difficile. En cas d’erreur, la correction s’affiche. Les exercices d’orthographes sont de plusieurs formes : des terminaisons à compléter ou des mots dictés à écrire entièrement. Les exercices sont toujours distinctement énoncés.
Souvent, nous avons des élèves qui ont besoin d'appuis pour mieux comprendre les différents aspects linguistiques de la langue. Voici quelques infographies qui suggère une d.marche pour appuyer les besoins divers des élèves.
Source : Conseil scolaire francosud, Calgary