Alimentation (driver)

Une LED est un composant qui demande une alimentation adaptée, sans quoi ses performances sont fortement dégradées (durée de vie, efficacité, flux). Elle présente une tension de seuil, n'accepte pas les tensions inverses, et se commande en courant, ce qui n'est pas toujours évident. Bref, toute erreur dans l'alimentation est souvent sanctionnée immédiatement par un dernier flash d'agonie, faites attention...

Choix

Le choix de l'alimentation est bien sur intimement lié aux leds choisies, aux accus disponibles, et à ce qu'on attend de la lampe au final (c'est toujours un compromis entre puissance et autonomie, le nombre de modes et fonctions voulues, etc.).

Il y a plusieurs solutions possibles, par ordre de complexité :

    • Une simple limitation de courant par résistance peut convenir pour les faibles puissances, si la tension est connue et stable, et si la puissance dissipée est acceptables (rappelez-vous la loi d'Ohm: Rlim = (Ualim - Uled) / Iled et Pdiss = Rlim x I²tot ou Pdiss = Ures x Ires). C'est une solution simple, économique, mais dangereuse pour la diode et d'un mauvais rendement.
    • Une source de courant régulée est possible à réaliser en composants discrets (transistors, FET, circuits intégrés...) pour des puissances moyennes. C'est robuste, configurable à souhait, mais ça peut aussi devenir compliqué ou encombrant à mettre en œuvre.
    • Il existe beaucoup de modules (drivers) d'application variée, en composants CMS, qui intègrent tout ce qu'il faut pour piloter les leds parfois de très grosse puissance. Ils peuvent être de plusieurs types: linéaires, fonctionnant par courant pulsé à haute fréquence (PWM), abaisseur et/ou élévateurs de tension (buck - boost), possédant des modes pré-programmés et des protections (thermique, de l'accu...). On peut donc alimenter une ou plusieurs leds à partir de sources très diverses, mais on ne peut que rarement les "customiser" ou intervenir sur les modes (parfois inutiles: clignotements, etc.), et les caractéristiques ne sont pas toujours bien annoncées (rendement...), voire respectées pour les "trop bon marché".
    • les circuits dédiés "de constructeurs", plus évolués, bien documentés, parfois sur mesure, souvent paramétrables ou programmables par l'utilisateur. C'est la Rolls des driver, mais ils ont évidemment un prix en conséquence...

Mise en œuvre

Lorsqu'on veut alimenter plusieurs leds, il faut encore choisir entre une configuration série ou parallèle, voire mixte. Cela dépend de ce qu'on veut obtenir, du driver choisi, etc. mais là aussi il faut savoir ce que l'on fait pour répartir correctement le courant.

Tout circuit électronique, en plus de sa consommation propre, perd une partie de l'énergie transmise de façon thermique (et a donc un rendement propre). Les drivers doivent donc souvent être couplés au système de refroidissement de la led, non seulement pour ne pas claquer, mais également parce que certains mesurent la température de celle-ci pour pouvoir déclencher un avertissement ou une protection en conséquence. Il faut en tenir compte lors de la mise en place dans le boîtier.

Ne pas hésiter à remplacer si besoin les fin fils d'origine par de bons câbles silicones adaptés (AWG) (hautes températures et fort courant). Enfin, pour ces circuits électroniques délicats, il n'est peut-être pas inutile de prévoir une bonne protection contre l'humidité...

L'interrupteur sera suivant les cas en direct sur l'alimentation, ou commutera deux pins du circuit. Cela change bien sur la donne au niveau des tensions et courants qu'il devra supporter. N’oubliez pas que ceux-ci seront parfois très différents en amont ou en aval du driver, et devront pour bien faire être calculés car difficilement mesurables sans erreur au simple multimètre (hautes fréquences, etc.). Si vous avez un oscilloscope, c'est plus parlant. Dans tous les cas, prévoyez large...