Sophie Brassart

Migrations

Les lèvres

Entaille des rires

Qui dictait

L’insertion du récit

A travers l’espace

Qui précède

*

Autant qu’il faudra de joies à l’homme pour lancer sa victoire

Jusqu’au poing

Le cri vibrant

Le territoire

Les mêmes

Bras levés enveloppant de chair le vide

*

Enoncé

L’inconnu en toi regarde-moi encore

*

Sur la langue épaissie

Sur les bas-côtés se lisent d’autres vapeurs,

Rets d’ailleurs

*

Sur les champs envahis

L’envol noir

Du bruit groupé

*

Le ciel mendie

Seul à seul.

Aphorismes d’automne

Apparemment

Le paquet bleu de gauloises sur le sable

Les formes inertes se gonflent d'eau

Des mots coupés jonchent nos murs

*

Règne des peurs, de l'en-deçà

L'excroissance du droit lisse,

Règne putride

*

Dans l'humus

Soit l'homoncule

*

Vanité

Ma joie mature la récolte

*

Il faudra le mégot d'après

L'enterrement de ce qui est

Trop visible