LE guide touristique du Médoc : Patrimoine du Médoc


les piscines
à Soulac-sur-Mer ou au Verdon-sur-Mer (2)

⬆️  photo : Benoit Lafitte


Au nord de Soulac-sur-Mer, ces piscines n'ont rien de naturel si ce n'est l'eau de mer qui y reste à marée basse. Les fortes vagues de l'océan se cassent sur les digues formant ces casiers, ou bacs, mélange de sable et d'eau très calme et plutôt chaude. Elles font le bonheur des petits et grands. Avec l'érosion marine, l'écosystème étant très fragile, des travaux d'enrochement sont effectués entre la pointe du Médoc et Soulac-sur-Mer pour protéger la pointe du Médoc de l'avancée des eaux vers l'intérieur des terres.

source : Ma ville à moi

⬆️  photo : Labé Cane


⬆️  photo : Claude Vidalens


Nichées au Verdon-sur-Mer, les « piscines naturelles » des Cantines émerveillent les visiteurs depuis des années. Cette formation singulière résulte de la rencontre entre l’océan et un fin cordon de dunes. Elle donne lieu à des bassins naturels lors des marées basses. Les vagues se brisent contre les digues, elles laissent place à des casiers où se mêlent sable et eau calme, légèrement réchauffée. À la fois lieu de beauté inouïe et prodige géologique, ces piscines ont été aménagées au début du XXe siècle pour contrer l’érosion côtière. La fragilité de l’écosystème a donc nécessité la réalisation de travaux d’enrochement entre la pointe du Médoc et Soulac-sur-Mer. Ce qui forme ainsi une barrière naturelle contre l’avancée des eaux.
Source : John Aubeneau-Senrent


⬆️  photo : Claude Vidalens  (1)


Elles ont en fait été érigées au début du 20è siècle pour lutter contre l'érosion marine. Elles ont été fabriquées par les entreprises Simon et Brousse vers 1933 ou 1934 sous la tutelle de George Mandel, maire de l'époque.

Source : Google 



La communauté de communes Médoc Atlantique a averti la préfecture de la nécessité de réaliser des travaux sur cette protection située entre le nord de Soulac et le sud du Verdon. Un rempart qui défend toute la pointe du Médoc de l’océan

Pour contenir l’érosion sur le secteur de la pointe du Médoc, d’importants travaux avaient été réalisés par l’État entre 1930 et 1960. À l’époque, Georges Mandel, maire de Soulac (1919-1940) et ministre, en avait été le prescripteur. Dans ce secteur géographique, la poussée de l’océan vers l’intérieur des terres a toujours été importante. La topographie des lieux met en évidence le fait que les marais, qui occupent une bonne partie de ce bout de territoire de la presqu’île, sont à un niveau plus bas que celui de l’océan. En résumé, la mise en place d’une défense avait pour but d’empêcher les vagues et les courants de percer la dune et de provoquer un envahissement des terres. Ce qui aurait eu pour conséquence de menacer toute la pointe du Médoc.
Jusqu’à maintenant, l’ouvrage en question, propriété de l’État, a joué son rôle. Lors de l’hiver 2013-2014, les fortes tempêtes hivernales, qui avaient provoqué un niveau d’érosion record sur toute la côte, avaient obligé le Grand Port maritime de Bordeaux (GPMB), chargé de l’entretien de ces digues, à réaliser des travaux. Depuis cette date, ce site n’aurait fait l’objet d’aucune intervention. C’est en tout cas ce que souligne, aujourd’hui, la Communauté de communes Médoc Atlantique. Xavier Pintat, le président de cette intercommunalité et maire de Soulac-sur-Mer, a d’ailleurs alerté le préfet de la Gironde sur la situation. En 2023, deux courriers ont été transmis à la préfecture. Plus récemment, le mercredi 27 mars, lors d’une réunion qui s’est déroulée à Lacanau sur le bilan de « dix ans de lutte contre l’érosion côtière », Xavier Pintat a une nouvelle fois fait passer le message au préfet. Il y a nécessité de se saisir de ce sujet.
Un plan d’action

L’hiver, qui vient de se terminer, a été marqué par un fort niveau d’érosion. Du côté de Médoc Atlantique, on note « que dans certains endroits, le recul du trait de côte a été du même niveau qu’en 2013-2014. On va avoir encore un épisode sérieux le mardi 9 avril avec un coefficient de marée de 112 et une forte houle annoncée ». Dans un contexte de poussée de l’érosion, les digues et les épis des Arros, construits entre le nord de Soulac et le sud du Verdon, montrent des signes de faiblesse. Ce qui inquiète les élus. Un diagnostic précis de l’état de la protection a même été lancé. En charge de l’érosion et de l’entretien des digues, l’intercommunalité espère un tour de table avec la préfecture et le GPMB afin d’établir un plan d’action pour une nouvelle gestion de cette défense contre l’océan. La « négociation » pourrait se traduire par un transfert de l’ouvrage à Médoc Atlantique, mais à condition que l’État s’engage à apporter un soutien financier suffisamment important pour faire face aux travaux.

Source : Julien Lestage Sud Ouest du 4 avril 2024


(1) à propos de ces rails :

Les premières lignes de chemin de fer à voie métrique (1 m) ont été posées au XIXe siècle par les Ponts et Chaussées pour construire les premiers épis perpendiculaires à la dune, puis pour la digue parallèle à la plage après la destruction des premiers épis. Ce que l'on constate actuellement aux Arros et aux Cantines et jusqu'à Soulac - les piscines ou casiers-ont été construits dans les années trente par des entreprises privées pour le compte du Port Autonome (créé en 1925) où on distingue des voies normales (1,44 m) utilisées par les grues et locotracteurs diesel. Les voies étroites imbriquées sont alors utilisées par les wagonnets "girafe". Source : Pat Bdnr

Soulac sur Mer