LE guide touristique du Médoc – Patrimoine du Médoc


Médoc : cette voie ferrée...

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Médoc : en 1885, cette voie ferrée qui longeait le littoral et rejoignait Bordeaux


Sauvegarde d'un article de Julien Lestage paru dans Sud Ouest le 17 octobre 2022 .

https://www.sudouest.fr/gironde/lacanau/medoc-en-1885-cette-voie-ferree-qui-longeait-le-littoral-et-rejoignait-bordeaux-12645219.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-SOBordeaux&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3peJsqRklGfoXN9hXobxMDR8O7EQiruxRpXxX-6hTuIw8iSpseeFA_91s#Echobox=1666022815


Dans un ouvrage dédié aux chemins de fer de la Gironde, Jean Perroteau et Patrice Durbain racontent l’histoire d’une voie ferrée qui traversait la forêt et participait au développement économique du territoire
En publiant un livre sur « Les chemins de Fer économiques de Gironde » (1), les auteurs Jean Perroteau et Patrice Durbain (lire par ailleurs) ont voulu faire un clin d’œil au passé. Jusqu’en 1978, la presqu’île du Médoc bénéficiait d’un réseau ferré qui permettait de relier, par plusieurs tronçons, les communes du Porge, Saumos, Lacanau, Sainte-Hélène, Salaunes, Carcans, Hourtin, Naujac, Lesparre et Bordeaux. La ligne rejoignait aussi les villes du bassin d’Arcachon et le secteur du Sud-Gironde jusqu’à Bazas. C’est en 1878, sous l’impulsion du Conseil général de la Gironde, que le chantier de cette infrastructure avait été décidé par les élus.
Les ouvertures à l’exploitation se feront entre 1884 et 1889 par tronçons successifs : Lesparre-Lacanau en octobre 1884. Facture à Saint-Symphorien en mars 1884. Bordeaux-Saint-Louis à Lacanau en décembre 1885 et Lacanau à Lacanau-Océan en janvier 1905.
Le bois, la résine

Dans ce secteur forestier, c’est toute l’activité tournée autour du bois et de la résine qui motive la mise en place d’un chemin de fer. « Il fallait pouvoir permettre à cette filière de se développer », raconte Patrice Durbain. Les trains feront aussi du transport de passagers et contribueront au développement des villages, des stations balnéaires. « Avant l’arrivée du rail, les matériaux de construction étaient transportés dans les petites localités par des charrettes. Le train va considérablement accélérer la croissance des villages », explique encore l’auteur.

En 1978, après de longues années d’exploitation, cette ligne « littorale », qui reliait à la fois Bordeaux et Lesparre, sera définitivement arrêtée. Les gares vont disparaître du paysage local. Dès 1950, le développement du réseau routier commencera à concurrencer la voie ferrée. La voiture prend le dessus.

Aujourd’hui, Patrice Durbain observe le développement du Médoc tout en se disant « que si cette ancienne ligne avait été conservée, elle pourrait être fort utile à des populations qui font des trajets pendulaires entre la zone rurale et la métropole bordelaise pour se déplacer, aller travailler, etc. Tout cela est un peu à l’image des tramways qui avaient disparu de l’agglomération bordelaise en 1958 après une décision du maire Jacques Chaban-Delmas pour finalement être réintroduits en 2003 par un projet porté par le maire Alain Juppé ».

Cet ouvrage passionnant consacré à l’histoire des chemins de fer économiques de Gironde raconte dans le détail toute une épopée liée à la construction d’une infrastructure et du développement qui en découle. On en retient que le passé est souvent riche d’enseignements.

(1) Les Chemins de fer économiques de Gironde. 256 pages. Editions du Cabri. Prix : 49 euros.


Hourtin