Le sixième commandement

Attention Danger! Frères ennemis!

Rappelez-vous du sixième commandement qui dit:

Vous ne commettrez pas de meurtre!

Aujourd'hui nous allons méditer sur les récits bibliques malheureusement si fréquents traitant des frères ennemis. En les lisant, pensez que la Bible est devant vous comme un miroir et qu'elle vous renvoie votre propre image, une image proportionnée d'après les dix commandements de notre Créateur.

"Pratiquez la parole et ne l'écoutez pas seulement, en vous abusant par de faux raisonnements. Car si quelqu'un écoute la parole et ne la pratique pas, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel et qui, après s'être regardé, s'en va et oublie aussitôt comment il est. Mais celui qui a plongé ses regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l'écoutant pour l'oublier, mais en la pratiquant activement, celui-là sera heureux dans son action même."

(Jacques 1: 22-25)

Avant d'aller plus de l'avant, j'adresse ici un avertissement solennel à la plupart d'entre nous et je nous demande de tenter le tout pour le tout pour nous détourner de la haine et pour apprendre à nous aimer, s'aimer vraiment, au risque sinon d'en venir à l'acte absurde de se tuer, de se faire la guerre. Tout cela viendrait à dire que nous ne méritons plus de lire la Bible.

Les deux premiers frères dans l'histoire.

Les deux premiers frères dans l'histoire sont Caïn, l'aîné, et Abel, son cadet. Lisons le court récit fait par la Bible de la vie d'Abel en Genèse 4, versets 1 à 8 et observons au passage qu'Abel nous est laissé en exemple par ses actions mais la Bible ne nous a conservé aucune de ses paroles:

"L'homme connut Eve, sa femme; elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit: J'ai mis au monde un homme avec Yéhoah. Elle accoucha encore de son frère Abel. Abel devint berger de petit bétail et Caïn cultivateur. Au bout d'un certain temps, Caïn apporta des fruits du sol comme offrande à Yéhoah (NB: il n'offre pas les premiers fruits mais des fruits quelconques selon sa récolte). Abel, lui aussi, apporta des premiers-nés de son petit bétail avec leur graisse. Yéhoah porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn ni sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Yéhoah dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? Si tu agis bien, tu relèveras la tête, mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi domine sur lui.

Cependant Caïn adressa la parole à son frère Abel et comme ils étaient seuls dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua."

Comment Caïn en est-il venu à ce crime? Caïn a été poussé au crime à cause de la jalousie, car il convoitait la bénédiction de son frère! Il voyait que Yéhoah agréait son offrande et il aurait voulu avoir la même bénédiction ou si possible une plus grande mais il n'était pas prêt à faire le moindre effort pour s'améliorer aux yeux de son Créateur.

Avant donc de commettre son crime, Caïn a déjà transgressé le dixième commandement qui dit:

"Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain." (Exode 20: 17)

Mettons-nous un peu dans la peau de Caïn, comment aurions-nous réagi? Jusqu'où aurions-nous poursuivi dans le chemin de la méchanceté? Et attention, nous aurions en face de nous Abel, le juste! Mais si au lieu d'Abel, nous avions en face de nous un homme ou une femme montrant une mauvaise attitude, excitant davantage notre désir de vengeance ou de jalousie envers lui.

C'est ici qu'il faut mettre l'amour de notre prochain avant tout et chercher à aider celui qui est en face de nous même s'il commet une injustice extrême à notre égard. Il ne faut surtout pas nous laisser aller à la jalousie qui dans ce cas est une source de destruction.

Dans cette situation, le remède offert par Yéhoah est absolu et si Caïn l'avait utilisé, il ne serait pas devenu le premier criminel de l'histoire des hommes. Ce remède est double:

·AGIR BIEN

·DOMINER SUR LE PECHE

Caïn n'ayant pas pu dominer sur le péché, c'est le péché qui l'a soumis à son esclavage et qui l'a conduit à transgresser le sixième commandement qui dit:

TU NE COMMETTRAS PAS DE MEURTRE.

Yéhoah, selon son habitude, n'a pu laisser ce péché impuni et lisons comment il punit Caïn:

"Alors Elohim dit: Qu'as-tu fait? La voix des sangs de ton frère crie du sol jusqu'à moi. Maintenant, tu seras maudit loin du sol qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main les sangs de ton frère.

Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et tremblant sur la terre. Caïn dit à Yéhoah: ma faute est trop grande pour être supportée. Tu me chasses aujourd'hui loin du sol arable; je devrai me cacher loin de ta face, je serai errant et tremblant sur la terre, et si quelqu'un me trouve, il me tuera. Yéhoah lui dit: Si quelqu'un tue Caïn, on le vengera sept fois. Et Yéhoah mit un signe sur Caïn pour que ceux qui le trouveraient ne le frappent pas. Puis Caïn sortit de la présence de Yéhoah et partit habiter dans la terre de Nod, à l'Est d'Eden" (Genèse 4: 10-16)

Soyons nous aussi bien attentif, Yéhoah nous punit pour tous nos péchés car il ne fait acception de personne: ce qu'il fait à Caïn, il le fait aussi à nous.

Ismaël et Isaac.

Voilà deux autres frères dont l'histoire est une source d'enseignement pour le croyant. Ismaël a un défaut particulièrement visible dans le passage qui suit de Genèse 21, versets 5 à 9:

"Abraham était âgé de cent ans, à la naissance de son fils Isaac. C'est alors que Sarah dit: Elohim a fait de moi la risée des gens; quiconque l'apprendra rira à mon sujet. Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham que Sarah allaiterait des enfants? Cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse.

L'enfant grandit et fut sevré. Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré. Sarah vit rire le fils que l'Egyptienne Agar avait donné à Abraham."

Ismaël est moqueur et se moquer d'autrui ou le railler est une attitude qui ne plaît pas à notre Créateur car elle revient à transgresser un des commandements les plus importants de la Bible. Ce commandement est énoncé en Lévitique 19: 18:

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Ismaël n'a pas respecté ce commandement vis à vis du fils légitime et héritier d'Abraham et ce fut l'origine de son rejet et de celui de sa mère hors du camp de la descendance d'Abraham, dans le désert. La rancœur entre ceux qui se prétendent aujourd’hui les descendants spirituels d’Ismaël et la descendance d’Abraham selon l’héritage existe toujours et suscite même des guerres.

Esaü et Jacob.

Voilà encore deux frères dont les défauts respectifs sont à l'origine de beaucoup de malheurs. Lisons le chapitre 27 du livre de la Genèse pour mieux comprendre ce qu'il ne faut pas faire pour s'éviter une vie difficile et une haine pouvant se prolonger à travers des siècles:

« Isaac devenait vieux et ses yeux s’étaient affaiblis au point qu’il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici!

Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort.

Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs et chasse-moi du gibier.

Fais-moi un mets comme j’aime et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.

Rebecca écouta ce qu’Isaac disait à Esaü, son fils. Et Esaü s’en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter.

Puis Rebecca dit à Jacob, son fils: Voici, j’ai entendu ton père qui parlait ainsi à Esaü, ton frère:

Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai; et je te bénirai devant Yéhoah avant ma mort.

Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l’égard de ce que je te commande.

Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux; j’en ferai pour ton père un mets comme il aime;

Et tu le porteras à manger à ton père afin qu’il te bénisse avant sa mort.

Jacob répondit à sa mère: Voici Esaü, mon frère, est velu et je n’ai point de poil.

Peut-être mon père me touchera-t-il et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction et non la bénédiction?

Sa mère lui dit: Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi! Ecoute seulement ma voix et va me les prendre.

Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère qui fit un mets comme son père aimait.

Ensuite Rebecca prit les vêtements d’Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient dans la maison et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.

Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil.

Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu’elle avait préparés.

Il vint vers son père et dit: Mon père! Et Isaac dit: Me voici! Qui es-tu, mon fils?

Jacob répondit à son père: Je suis Esaü, ton fils aîné; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier afin que ton âme me bénisse.

Isaac dit à son fils: Eh quoi! Tu en as déjà trouvé, mon fils! Et Jacob répondit: C’est que Yéhoah,ton Elohim, l’a fait venir devant moi.

Isaac dit à Jacob: Approche donc et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils, Esaü, ou non.

Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha et dit: La voix est la voix de Jacob mais les mains sont les mains d’Esaü.

Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues comme les mains d’Esaü, son frère; et il le bénit.

Il dit: C’est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C’est moi.

Isaac dit: Sers-moi et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit et il mangea; il lui apporta aussi du vin et il but.

Alors, Isaac, son père, lui dit: Approche donc et baise-moi, mon fils.

Jacob s’approcha et le baisa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements; puis il le bénit et dit: Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que Yéhoah a béni.

Qu’Elohim te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance!

Que des peuples te soient soumis et que des nations se prosternent devant toi!

Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Maudit soit quiconque te maudira et béni soit quiconque te bénira.

Isaac avait fini de bénir Jacob et Jacob avait à peine quitté son père, Isaac, qu’Esaü, son frère, revint de la chasse.

Il fit aussi un mets qu’il porta à son père; et il dit à son père: Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse!

Isaac, son père, lui dit: Qui es-tu? Et il répondit: Je suis ton fils aîné, Esaü.

Isaac fut saisi d’une grande, d’une violente émotion et il dit: Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l’a apporté? J’ai mangé de tout avant que tu viennes et je l’ai béni. Aussi sera-t-il béni.

Lorsqu’Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d’amertume et il dit à son père: Bénis-moi aussi, mon père!

Isaac dit: Ton frère est venu avec ruse et il a enlevé ta bénédiction.

Esaü dit: Est-ce parce qu’on l’a appelé du nom de Jacob qu’il m’a supplanté deux fois? Il a enlevé mon droit d’aînesse et voici maintenant qu’il vient d’enlever ma bénédiction. Et il dit: N’as-tu point réservé de bénédiction pour moi?

Isaac répondit et dit à Esaü: Voici, je l’ai établi ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l’ai pourvu de blé et de vin: que puis-je donc faire pour toi, mon fils?

Esaü dit à son père: N’as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi aussi, mon père! Et Esaü éleva la voix et pleura.

Isaac, son père, répondit et lui dit: Voici! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre et de la rosée des cieux, d’en haut.

Tu vivras de ton épée et tu seras asservi à ton frère; mais en errant librement çà et là, tu briseras son joug de dessus ton cou.

Esaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l’avait béni; et Esaü disait en son coeur: Les jours du deuil de mon père vont approcher et je tuerai Jacob, mon frère.

On rapporta à Rebecca les paroles d’Esaü, son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit: Voici, Esaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi en te tuant.

Maintenant, mon fils, écoute ma voix! Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan;

Et reste auprès de lui quelque temps,

Jusqu’à ce que la fureur de ton frère s’apaise, jusqu’à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu’il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour? Rebecca dit à Isaac: Je suis dégoûtée de la vie à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ? »

Dans cette histoire, les deux frères sont à blâmer. D'une part Jacob a participé activement au mensonge conçu par Rebecca pour tromper Isaac et d'autre part Esaü s'est enfermé dans la haine et la jalousie envers Jacob.

Jacob a payé cette faute en devant s'éloigner de sa famille pour aller vivre une vie servile chez son cousin Laban. Esaü a vécu dans l'amertume cherchant à plaire à ses parents en épousant une fille d'Ismaël mais sans toutefois y parvenir. De plus, après plusieurs siècles, les descendances respectives d'Esaü (appelés aussi Edom) et de Jacob (alias Israël), devenues des peuples importants, se sont fait la guerre et se sont haïs.

Lisons à titre d'example le passage de Nombres 20, versets 14 à 21:

"De Qadech, Moïse envoya des messagers au roi d'Edom, pour lui dire: Ainsi parle ton frère Israël: Tu sais toutes les souffrances qui nous ont atteints. Nos pères sont descendus en Egypte, et nous y avons habité longtemps. Mais les Egyptiens nous ont maltraités, nous et nos pères. Nous avons crié à Yéhoah, et il a entendu notre voix. Il a envoyé un ange et nous a fait sortir de l'Egypte. Nous voici à Qadech, ville située à l'extrémité de ton territoire. Je voudrais passer par ton pays; nous ne passerons ni dans les champs, ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l'eau des puits; nous suivrons la voie royale, sans nous détourner à droite ou à gauche, jusqu'à ce que nous ayons dépassé ton territoire.

Edom lui dit: Tu ne passeras pas chez moi! Sinon je sortirai à ta rencontre avec l'épée. Les Israélites lui dirent: Nous monterons par la route; et, si nous buvons de ton eau, moi et mes troupeaux, j'en paierai le prix; ce n'est point une affaire; que je passe seulement à pied. Il répondit: Tu ne passeras pas! Edom sortit à sa rencontre avec un peuple nombreux et à main forte.

Ainsi Edom refusa de donner passage à Israël par son territoire. Et Israël se détourna de lui."

Cette haine s'est poursuivie au temps de la royauté d'Israël.

Joseph et ses frères.

L'histoire des frères de Joseph montre encore comment 10 frères vont méditer froidement le meurtre de Joseph, le fils préféré de leur père à tous. Lisons cette pénible histoire en Genèse 37:

« Jacob habita dans le pays de Canaan où son père avait séjourné.

Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de 17 ans faisait paître le petit bétail avec ses frères; tout jeune garçon, il était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Or Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos.

Israël aimait Joseph plus que tous ses fils parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse. Il lui avait fait une tunique multicolore.

Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié.

Joseph fit un rêve et leur rapporta à ses frères qui le haïrent enocre davantage.

Il leur dit: Ecoutez donc ce rêve que j’ai fait!

Nous nous trouvions au milieu des champs à lier des gerbes; et voilà que ma gerbe se dressa et se tint debout, et que vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle.

Ses frères lui dirent: Prétends-tu régner sur nous? A moins que tu ne prétendes être notre maître? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses paroles.

Il fit encore un autre rêve qu’il raconta à ses frères. Il dit: Voilà que j’ai fait encore un rêve! Le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi.

Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le gronda et lui dit: Que signifie ce rêve que tu as fait? Prétends-tu que nous viendrons, ta mère, tes frères et moi nous prosterner en terre devant toi?

Ses frères éprouvèrent de la jalousie à son égard mais son père garda le souvenir de cet incident.

Les frères de Joseph s’en étaient allés pour faire paître le petit bétail de leur père à Sichem.

Israël dit à Joseph: Tes frères font paître à Sichem. Viens, je veux t’envoyer vers eux. Il répondit: Me voici!

Israël lui dit: Tu vas aller voir si tes frères vont bien et si le petit bétail va bien. Tu m’en rapporteras des nouvelles. Il l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron et Joseph se rendit à Sichem.

Un homme le trouva en train d’errer dans la campagne. L’homme le questionna en disant: Que cherches-tu?

Il répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître.

L’homme dit: Ils sont partis d’ici car j’ai entendu dire: Allons à Dotân. Jospeh suivit les traces de ses frères et les trouva à Dotân.

Ils le virent de loin et, avant qu’il se soit approché d’eux, ils complotèrent de le faire mourir.

Ils se dirent l’un à l’autre: Voilà le maître rêveur qui arrive.

Venez maintenant, tuons-le et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré et nous verrons ce que deviendrons ses rêves.

Ruben entendit cela et il le délivra de leurs mains. Il dit: Ne nous en prenons pas à sa vie.

Ruben ajouta: Ne répandez pas de sang; jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert et ne portez pas la main sur lui. C’était pour le délivrer de leurs mains afin de le ramener à son père.

Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, la tunique multicolore qu’il avait sur lui.

Ils le prirent et le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était vide; il n’y avait point d’eau.

Ils s’assirent ensuite pour manger un morceau. Ayant levé les yeux, ils virent une caravane d’Ismaëlites venant de Galaad; leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de ladanum qu’ils transportaient en Egypte.

Alors Juda dit à ses frères: Quel intérêt avons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang?

Venez, vendons-le aux Ismaëlites et ne mettons pas la main sur lui car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l’écoutèrent.

Puis, au passage des trafiquants Madianites, ils tirèrent Joseph et le firent remonter de la citerne. Ils vendirent Joseph pour vingt pièces d’argent aux Ismaëlites qui l’emmenèrent en Egypte.

Ruben revint à la citerne et voilà que Joseph n’y était plus. Il déchira ses vêtements,

Retourna vers ses frères et dit: L’enfant n’y est plus! Et moi, où irai-je?

Ils prirent alors la tunique de Joseph, égorgèrent un bouc et plongèrent la tunique dans le sang.

Puis ils envoyèrent la tunique multicolore à leur père, en lui faisant dire: Nous avons trouvé ceci! Reconnais donc si, oui ou non, c’est la tunique de ton fils.

Jacob la reconnut et dit: C’est la tunique de mon fils! Une bête féroce l’a dévoré! Joseph a été mis en pièces!

Jacob déchira ses vêtements, mit un sac sur ses reins et porta le deuil de son fils pendant de longs jours.

Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation. Il disait: C’est dans le deuil que je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils.

Les Madianites vendirent Joseph en Egypte à Potiphar, chambellan du Pharaon, commandant des gardes. »

Après avoir lu ce passage édifiant, rentrez en vous-mêmes et sondez vos pensées. Joseph est préféré par Jacob, voilà une première raison pour générer de la jalousie chez ses frères bien que Joseph ne soit pas la cause de cette jalousie mais plutôt Jacob qui le met en avant.

Puis voilà que Yéhoah lui donne des songes révélant son avenir de maître mais aussi de sauveur. Ceci attise encore plus la haine des frères contre Joseph.

Joseph est aussi utilisé par Jacob pour surveiller ses frères et lui rapporter leur attitude qui n'est pas toujours très louable comme d'autres passages de la bible le montrent.

Mais au lieu de rentrer en eux-mêmes comme Yéhoah nous le demande et comme il l'a demandé au début à Caïn, au lieu de se voir tels qu'ils sont dans ce miroir parfait qu'est la Bible, ils préfèrent voir un mirage en se décrivant un Joseph pourri qu'il vaudrait mieux tuer.

A nous maintenant de méditer sérieusement cette leçon car nos pensées vont souvent dans le même sens que celles des frères de Joseph, quand nous pensons mal de notre frère ou de notre prochain ou quand nous critiquons ouvertement devant tous une personne de notre proche entourage. Agir ainsi, c'est comme si nous voulions faire mourir cette personne dans notre pensée. Jésus Christ nous montre clairement qu'il s'agit d'une transgression du sixième commandement. Yéhoah nous demande comme il demanda à Caïn de dominer sur le péché et de ne pas en devenir son esclave. Autrement dit, Yéhoah nous demande de rester un homme libre!

Et nous dans cette histoire!

Pour nous, si nous voulons faire partie du peuple des croyants, du peuple que notre Père et Créateur est en train de faire naître, il faut que nous apprenions à faire vivre le sixième commandement en nous. Ce commandement est celui de la préservation de la Vie.

Notre Sauveur durant sa première venue en tant que tel sur la terre a essayé de nous faire comprendre que la valeur de ce commandement doit avoir une répercussion beaucoup plus grande que la simple abstention de tuer! En effet que dit notre Sauveur:

"Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commet un meurtre sera passible de jugement. Mais moi, je vous dis: Quiconque se met en colère contre son frère sera passible de jugement. Celui qui dira à son frère: Raca! Sera justiciable du sanhédrin.

Celui qui lui dira: Insensé! sera passible de la géhenne du feu. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande. Arrange-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es encore en chemin avec lui, de peur que l'adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et que tu ne sois mis en prison. En vérité je te le dis, tu ne sortiras point de là que tu n'aies payé jusqu'au dernier centime." (Matthieu 5: 21-26)

Notre Sauveur nous enseigne cela car il veut offrir un peuple fort, créatif et surtout destiné à l’éternité à son Père! Et savez-vous ce qui fait la force d'un peuple destiné à dominer et cela dès sa naissance? Sa force vient de ce que l'égoïsme n'y existe pas et que par conséquent toutes ses pensées sont tournées vers le bien de son frère au sein de la nation. Les peuples qui ont dominé ce monde sont autant d'exemples, si ce n'est que la croyance en notre Créateur n'y avait que rarement une place. Ceci explique d'ailleurs qu'ils n'ont pu perdurer car l'union des hommes entre eux, aussi puissante soit elle au début, si elle quitte à un moment donné la voie tracée des commandements naturels de notre Créateur, cette union est destinée à la décadence et à la désintégration comme nous le prédit Daniel dans sa prophétie du chapitre 2, depuis le verset 26 jusqu'au verset 45:

" Le roi prit la parole et dit à Daniel, qu'on nommait Beltchatsar: Es-tu capable de me faire connaître le rêve que j'ai vu et son explication? Daniel répondit en présence du roi et dit: Le mystère que le roi demande, ce ne sont pas les sages, les astrologues, les magiciens et les devins qui sont capables de l'indiquer au roi; mais il y a dans les cieux un Elohim qui révèle les mystères, et qui a fait connaître au roi Neboukadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. Voici ton rêve et les visions que tu as eues dans ton lit. Dans ton lit, ô roi, il t'est monté des pensées touchant ce qui arrivera dans la suite; et celui qui révèle les mystères t'a fait connaître ce qui arrivera. Si ce mystère m'a été révélé, ce n'est pas qu'il y ait en moi une sagesse supérieure à celle de tous les vivants, mais c'est afin que l'explication soit donnée au roi, et que tu connaisses les pensées de ton coeur.

Ô roi, tu as eu une vision, celle d'une grande statue. Cette statue était immense et d'une splendeur extraordinaire. Elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d'or pur; sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses étaient de bronze; ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue et les réduisit en poussière. Alors le fer, l'argile, le bronze, l'argent et l'or furent pulvérisés ensemble et devinrent comme la balle qui s'échappe d'une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n'en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre.

Voilà le rêve. Nous en donnerons l'explication devant le roi.

Ô roi, tu es le roi des rois, car Elohim des cieux t'a donné le royaume, la puissance, la force et la gloire. Il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu'ils habitent, les fils des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et il t'a fait dominer sur eux tous; c'est toi qui es la tête d'or. Après toi s'élèvera un royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume qui sera de bronze, et qui dominera sur toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, solide comme du fer; de même que le fer pulvérise et rompt tout, il pulvérisera et brisera tout, comme le fer brise tout. Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en partie solide et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec l'argile, parce qu'ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne s'attacheront pas l'un à l'autre, de même que le fer ne se mélange pas avec l'argile. Dans le temps de ces rois, Elohim des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et ce royaume ne passera pas sous la domination d'un autre peuple; il pulvérisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.

Ainsi, tu as vu la pierre se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et elle a pulvérisé le fer, le bronze, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Elohim a fait connaître au roi ce qui doit arriver dans la suite. Le rêve est véritable, et son explication digne de confiance."

Le peuple des croyants doit entreprendre le processus d'une union parfaite et bien articulée offrant un maximum de liberté à chacun de ses membres. Pour participer à cette oeuvre d'union éternelle, il faut commencer en petit par l'union entre les frères et les soeurs d'une famille qui doit devenir une sorte d'image miniature du royaume de notre Créateur. Alors si à l'extrême un membre est aveugle et l'autre boiteux, ils n'ont aucune raison de se jalouser l'un l'autre mais au contraire, ils doivent s'aider l'un l'autre, le boiteux guidant l'aveugle et l'aveugle soutenant la démarche du boiteux! Aux yeux de notre Créateur, nous sommes tous encore des boiteux et des aveugles, et souvent nous ne nous en rendons compte que trop tard quand le crime est commis! Alors plutôt que de voir et d'envier les autres et de passer notre temps à trouver des raisons pour justifier les actes criminels que nous souhaiterions entreprendre contre notre prochain, cherchons à nous entraider pour compenser nos faiblesses respectives et pour construire des oeuvres destinées à la perfection.

Supportons-nous les uns les autres et voyons les défauts chez l'autre comme une imperfection physique à supporter.

C'est le message de Paul en Romains 15, versets 1 à 7:

"Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plait. Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bon,

en vue de l'édification.

Car le Christ n'a pas cherché ce qui lui plaisait, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi.

Or ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l'espérance.

Que l’Elohim de la patience et de la consolation vous donne d'avoir une même pensée les uns à l'égard des autres selon le Christ-Jésus, afin que d'un commun accord, d'une seule voix, vous glorifiiez l’Elohim et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.

Faites-vous mutuellement bon accueil comme Christ vous a accueillis,

POUR LA GLOIRE D’ELOHIM."