- Calais - Vue du Port
Le XIXème siècle se caractérise par de nombreuses innovations techniques qui vont profondément modifier les pratiques artistiques et le regard porté sur le monde qui nous entoure. Les deux grands apports de ce siècle sont indéniablement la photographie inventée en 1839 et le cinématographe né en 1895.
Observer les portraits photographiques du XIXème siècle, c’est faire le constat d’un art de la posture et de la mise en scène où la personne joue toujours, peu ou prou, un rôle ou s’affirme dans son rang social, sa puissance ou sa renommée.
Le nouveau port de Calais est l' un des plus beaux et des mieux aménagés de la France entière; Dès 1874 on avait reconnu l' insuffisance des anciens bassins et projeté tout un ensemble de travaux qui étaient commencés quand la disparition de la vieille enceinte fortifiée permit de leur donner une nouvelle extension; L' inauguration officielle en fut faite par le Président CARNOT le 3 juin 1889 et les travaux furent complètement terminés pour la partir Est en 1896. Depuis on a amélioré beaucoup la partie Ouest qui maintenant est en voie d' achevement (années 1930)
Le COURGAIN demeure une des curiosités de Calais. Longtemps resserré dans les murailles de son bastion triangulaire, il avait été elargi sous le Second Empire; Aujourd' hui, il abrite encore toute la population des pêcheurs et est très differents de la vieille cité calaisienne et de la jeune cité industrielle. La peche n' a plus à Calais la même importance que jadis. Aux siècles passés et naguère encore, c' était l' une des richesses de la ville. Le Hareng surtout y était l' objet de transactions actives mais tandis que Gravelines et Dunkerque arment pour la pêche à la morue dans les mers lointaines, tandis que Boulogne s' enorgueillit à juste titre de sa flotte de grands voiliers et de chalutiers à vapeur; calais conservent à grand peine une centaine de petits bateaux ne s' éloignant guère de leur port d' attache et cinq cents marins environs en constituent les équipages. (Années 1920/30) il faut chercher la cause de cette déchéance ou tout au moins de cette stagnation dans la prospérité de l' industrie du TULLE qui assurent aux hommes et femmes une existence plus facile et une rémunération plus large.
Le "PARADIS" , c' est le nom du port de pêche , c est un petit bassin seul reste de l' ancien port du moyen age; On l' appelait sous la domination Anglaise le "Fisher' s Gap". Il a été amélioré et protégé par une porte contre la houle de l' avant port; Il est toujours interessant d'assister au débarquement des bateaux qui viennent s' ammarrer au quai de la colonne. (Source : Lenné - guide illustré du tourisme)
CALAIS, VUE AERIENNE DE CALAIS NORD - Années 50
La reconstruction de Calais Nord dans les années 1950 (non achevée) - Carte éditée par la CIM et offerte pendant la Foire Exposition de 1958
Calais-Nord sinistré avec les trois-quarts des maisons disparues ou endommagées, il fallait repartir de zéro, reconstruire une ville neuve. Dès 1948, la rue Royale était alignée avec la rue de la Mer. Elle empruntait l’ancienne rue de Guise. Déblayer les ruines, attendre les financements, cela retarda la reconstruction. L’agence d’architectes Poyé se chargeait d’établir les dossiers de dommage de guerre en s’appuyant sur les états des lieux d’avant-guerre, les photos, les témoignages. Tout démarrera fin 1948 pour les immeubles bordant la rue Royale et ceux du quartier de l’Esplanade. L’urbaniste Jean Gondolo optait pour les briques rouges, le style néo-flamand. Place Foch le style changeait. Les immeubles collectifs répondaient désormais aux normes de la nouvelle industrie du bâtiment. Il faut aller plus vite et les immeubles deviendront cubiques. Les projets des architectes Poyé et Soupey pour la place d’Armes, avec la reconstruction du beffroi et des immeubles dans le style de ceux de la rue Royale, étaient battus en brèche. Entre-temps Claudius Petit le ministre de l’Urbanisation en visite à Calais en décembre 1949 fulminait en voyant ce style de reconstruction. Il considérait qu’il fallait aller plus vite, adopter des techniques plus modernes, organiser un espace plus large pour la circulation et le stationnement automobile. Il nommait un nouvel architecte coordonnateur Claudius Petit et chargeait de gros cabinets d’architectes parisiens d’assurer désormais la reconstruction. Les architectes calaisiens étaient mis à l’écart. Les sinistrés étaient mécontents, Poyé démissionnait. Qu’à cela ne tienne, la place d’Armes, la rue de la Mer seront bordés d’immeubles collectifs cubiques aux toits plats. Raison d’État, rapidité exigée de la reconstruction expliquent l’aspect disparate actuel de Calais-Nord. (Source La voix du Nord du 09/10/2013)