1.1 En France, les métropoles n’ont pas le monopole de la croissance économique et ne doivent pas masquer le contraste entre un Sud-Ouest dynamique à un Nord-Est fragilisé
Depuis 2000, le PIB de la France métropolitaine a augmenté de 33 %. Cette croissance est presque généralisée : seuls quatre départements voient leurs capacités productives diminuer (la Haute-Marne, les Ardennes, la Nièvre et les Vosges). Cette croissance économique très répandue présente cependant de forts contrastes régionaux, confirmant que le néolibéralisme correspond à un modèle de développement très inégal. Plusieurs départements comptant une métropole régionale (6, 13, 31, 33, 34, 35, 38, 44, 59, 67, 69) ont vu leur PIB croître de 50 % depuis 2000, à un rythme supérieur à la moyenne nationale. La contribution de ces départements-métropoles à la richesse nationale est passée de 23,9 à 26,8 %. L’Ile-de-France a quant à elle connu une croissance de 38 % et est passée de 29,9 % à 30,8 % du PIB national. Les métropoles sont cependant loin d'être les seuls territoires dynamiques et la plupart des départements du Sud et de l’Ouest de la France ont connu une croissance économique également forte, elle aussi supérieure à la moyenne nationale. Au contraire, les départements périphériques du Bassin parisien et du Nord-Est présentent une croissance économique beaucoup plus faible, inférieure à 28 %. Même les départements comptant une métropole (Lille, Strasbourg) ont eu une croissance modérée (respectivement +31,6%, + 26,3 %).