grec εν et εργον : "qui met en action", l'énergie est "quelque chose" qui met en action un système indépendamment d'une cause explicable. La notion d'énergie électrique permet par exemple d'expliquer la mise en mouvement d'un moteur électrique et sa capacité à fournir un travail. L'énergie chimique contenue dans un explosif explique la mise en mouvement d'un obus. Mais l'énergie ne peut, même en physique où elle est la notion clé, pas être vue, saisie, appréhendée, ni même simplement définie. On ne peut qu'observer ses effets. Pourtant, ce concept est fondamental pour résoudre de nombreux problèmes et expliquer de nombreux phénomènes. Sans lui, certains calculs seraient inextricables.
Les caractéristiques principales de l'énergie ordinaire sont :
Paradoxalement, on peut mesurer avec précision l'énergie d'un système matériel, à partir de ses antécédents ou de ses effets, mais on ne peut pas définir l'énergie en tant que concept : c'est ce que l'on appelle une grandeur grandeur fondamentale, indispensable à la représentation et à l'explication de la dynamique d'un système, mais inatteignable directement (de même que certaines propositions mathématiques ne peuvent pas être démontrées et doivent être acceptées afin de pouvoir démontrer d'autres propositions plus complexes dites théorèmes).
Un principe fondamental, en physique, est celui de la conservation de l'énergie : celle-ci ne peut pas disparaître ni apparaître, sa quantité globale dans un système matériel isolé reste constante (même si le sort des énergies nobles est de finir en chaleur : la quantité d'énergie calorifique est égale à la somme des quantités initiales).
Or, on retrouve ces caractéristiques dans ce que l'on peut appeler une énergie métapsychique (c'est aussi le cas pour l'énergie psychique dont parle les psychanalystes à propos des pulsions ou de l'activité psychique en général). Il n'est pas non plus possible de la définir, mais le concept permet d'expliquer de nombreux phénomènes liés à l'amour, à son expression physique et au métapsychique, justement en faisant appel aux caractéristiques énoncées plus haut :
La transmission d'énergie lors du rapprochement amoureux se reconnaît dans le vocabulaire : je me sens rempli de bonheur, je te porte dans mon coeur, l'amour métamorphose les êtres, toutes les histoires d'amour finissent mal, en général, je me sens complètement vite depuis que nous sommes séparés, il n'y a pas de plus grande souffrance que celle qui fait suite à un grand amour... Le sens populaire dispense finalement un enseignement plus juste que ne le font les psychothérapeutes du couple, les moralistes et les sexologues, tous à mille lieue de raisonner en termes d'énergie et de lois naturelles.
Cette énergie métapsychique alimente les facultés extrasensorielles, qui donnent accès à des archétypes. Or, un symbole est un quantum d'information. La comparaison est possible avec l'énergie lumineuse (électromagnétique) qui entre par exemple par une fenêtre : la lumière réchauffe la peau, elle transporte donc une énergie qui se transforme ici en chaleur, mais la même lumière véhicule des images : il est possible de reconnaître les arbres, le ciel, le soleil, les nuages... De même; celui qui capte un archétype en rapport avec une situation sur laquelle il s'interroge reçoit au plan de l'affect comme une vague de bonheur, et au niveau mental des informations, concernant le contenu caché d'une situation, ou son développement à venir, etc. Il serait donc plus judicieux de parler d'énergie-information afin de souligner cette ambivalence fondamentale.
Le principe de conservation s'applique partiellement à l'énergie-information métapsychique. Celui qui a accumulé une certaine réserve d'énergie, au cours de relations amoureuses appropriées, ne la voit pas disparaître en lui-même d'un jour à l'autre. Il ne suffit pas non plus d'une incantation pour la faire apparaître chez celui qui en a été privé. Toutefois, on sait l'nformation n'obéit pas aux lois de la simple additivité : deux informations mises en regard se je pe ux faire combinent, et la quantité d'information finale est plus grande que la somme des informations de départ. De même, il semble que le rapprochement amoureux, dans les conditions adéquates, permet de générer une quantité d'énergie-information supérieure à ce que pouvaient avoir les partenaires auparavant. En d'autre termes, l'énergie métapsychique que l'on partage ne se divise pas, elle se multiplie. Tout se passe comme si l'amour permettait d'élever les niveaux de conscience, notamment grâce à l'accès aux archétypes et aux messages symboliques qu'ils véhiculent.
Notons encore qu'aucun fait n'est venu contredire la notion d'énergie-information métapsychique. Au contraire, cette notion semble indispensable pour expliquer la nature des messages extrasensoriels. Notamment la précognition, comme les visions à distance, montrent qu'une information inaccessible par les voies normales peut être transmise de manière souvent très précise. Il y a donc lieu de postuler l'existence d'un vecteur capable de véhiculer cette information par des voies qui ne sont pas celles de l'espace-temps ordinaire et de ses relations de cause à effet. C'est pourquoi l'on peut faire à appel à une dimension métapsychique, sorte d'espace complémentaire à l'espace matériel, où règne des relations de Sens. L'énergie information y serait présente sous forme de quanta, qui ne seraient autres que les archétypes, en résonance entre eux et avec les événements du monde matériel et psychologique. Les facultés extrasensorielles seraient des sortes de canaux reliant les deux types d'espace, capables de capter ces quanta d'énergie information, mais nécessitant une certaine quantité d'énergie métapsychique pour accomplir leur structuration. Le refoulement des pulsions amoureuses naturelles conduirait