Parce que le refoulement des pulsions sexuelles, si l’on en croit la psychanalyse classique, serait à l’origine de la névrose endémique et de l’agressivité générale. Donc des conflits et de la course aux armements qui menacent aujourd’hui la survie de l’humanité.
Parce que ce refoulement découle directement de la morale, et que la morale s’est constituée dans l’ignorance de la fonction métapsychique propre à la sexualité humaine.
Parce que le vide existentiel engendré par la perte de l’accès naturel à la dimension métapsychique, composante essentielle du fonctionnement psychique humain, a pour effet le basculement dans le matérialisme ou le fanatisme religieux.
Parce que le surinvestissement dans les choses de la matière, que l'Occident inculque à toutes les populations du monde, est la cause principale du consumérisme et de l'emballement industriel qui dégradent de plus en plus gravement la planète.
Parce que la perte des facultés extrasensorielles et de leur usage quotidien induit une angoisse larvée et une instabilité sociale qui contaminent un nombre croissant de nations et rendent l’équilibre international de plus en plus précaire.
La survie de la planète et celle de l'humanité n'ont jamais été aussi gravement menacées. Le désastre écologique, comme le péril atomique marquent une nouvelle étape de notre histoire : pour la première fois l'homme est capable d'anéantir son espèce et son biotope en appuyant sur un bouton ou en s’intoxiquant sous ses propres déchets.
Il est urgent d'explorer toutes les voies qui permettent de comprendre cette malheureuse évolution, et d'agir concrètement pour freiner le mouvement avant qu'il ne soit trop tard.
Or, la voie la plus raisonnable et la plus fondamentale consiste manifestement à se demander dans quelle mesure notre culture est en adéquation ou non avec nos potentialités génétiques. Une culture conforme à nos données génétiques est nécessairement bénéfique, alors qu’une culture qui transgresse notre marge d’adaptabilité est par définition nocive. C’est donc bien là que se situe le nœud du problème.