Le Marensin est un petit territoire côtier au sud-ouest du département des Landes. Il semblerait avoir la même origine que le Maremne. Tous deux se réfèrent au port de Marepnes qui apparaît sur les cartes anciennes sur la rive nord du golfe qui se situait autrefois entre Léon et Vielle Saint-Girons. Ce golfe de Marepnes devint « Marepnes Sinus » puis Marensin.
Ce territoire est donc compris entre la région du Maremne et le Pays de Born, soit du Courant de Soustons jusqu’au Courant de Contis.
Les traces de découvertes néolithiques (haches polies, silex) laissent à penser que le Marensin était peuplé depuis la Protohistoire (période qui correspond à la subsistance des populations assurées par la production).
Après le Moyen-Âge, pendant prés de 6 siècles, le territoire devient la baronnie du Marensin. Cette région est tributaire du système féodo-vassalique : acheté, échangé, confisqué, objet de convoitise, de récompense, mais aussi source de conflit.
La forêt du Marensin est d’origine naturelle (date de prés de 2000 ans) comme le sont certains massifs aquitains : Lacanau, Arcachon, La Teste de Buch, Seignosse et Biscarrosse. Durant le 19ème siècle, de grands travaux ont abouti à la plantation de pins pour assainir les zones humides autrefois exploitées par les échassiers landais et leurs ovins… c’est alors que se sont développées plusieurs activités autour du pin et notamment le gemmage (exploitation de la résine de pins) servant à produire de l’essence de térébenthine et de la colophane.
Le Marensin est aussi caractérisé par son réseau hydrographique qui a évolué au fil du temps et des aménagements divers… En effet, l’Adour, fleuve principal des Landes, a divagué depuis le quaternaire jusqu’au 16ème siècle en déplaçant son embouchure, tantôt à Capbreton, tantôt à Vieux-Boucau et aujourd’hui le fleuve est chenalisé à Boucau-Bayonne.
L’estuaire primitif de l’Adour se trouverait au niveau de Capbreton, après avoir contourné les hauteurs de la citadelle de Bayonne par le sud et remontait vers le nord en englobant le cours inférieur du Boudigau (d’après la carte de Cuzacq).
Après diverses tempêtes et accumulations de sables, l’Adour alla se jeter à Vieux-Boucau. De ce temps, les deux ports landais sont en plein essor (la baleine pour Capbreton, pêcherie plus traditionnelle pour Vieux-Boucau). Or cela ne convient absolument pas à la ville de Bayonne qui, en 1562, profite d’une crue de la Nive pour réaliser la percée de l’Adour vers l’Océan, en plus des travaux d’endiguement nécessaires pour contenir le fleuve (l’empêcher qu’il aille vers le nord, son lit initial). C’est notamment cet héritage que vous pourrez découvrir au niveau du Port d’Albret.
De plus, la chaîne des étangs du littoral landais dresse la colonne vertébrale de ce secteur et vous pourrez découvrir tout au long des circuits proposés les secteurs suivants : anciens étangs asséchés comme Saint Julien en Born et Lit et Mixe (Plaine du Sable Blanc et de Pigeon), Léon, la Prade, Moliets, Moïsan, Soustons.