Montfort ( Mont fortifié ), posé sur un plateau à 110 mères d’altitude, est défendu par 2 ravins et 2 ruisselets. Ce site stratégique en a fait un lieu occupé par l’homme très tôt : des instruments paléolithiques y ont été découverts. Les Romains y établissent un oppidum et au 12ème siècle, on trouve mention d’une église.
Le village prend sa forme définitive après le mariage d’Aliénor d’Aquitaine (1122 – 1204 ) avec Henri Plantagenêt, roi d’Angleterre. Sous le règne de Édouard II d’Angleterre ( 1284 – 1327), la cité devient une bastide bénéficiant d’importantes franchises. Le bourg en a gardé l’ordonnance générale : plan régulier, remparts, donjons de surveillance. Les rues rectilignes se croisent à angle droit et délimitent une douzaine d’îlots d’égale dimension. La Grand’Rue orientée Est-Ouest aboutissait encore à la fin du 19ème iècle, vers la campagne par une porte fortifiée à chaque extrémité.
En 1526, rentrant de captivité, François Ier ( 1494 – 1547) séjourna chez un des ses lieutenants Lautrec a Château de Laur où il « goûta fort le vin claret ».
C’est une étape sur les chemins de St Jacques de Compostelle.
C’est un monument construit en 2000, inspiré des halles de bastide du Gers. Elle a été bâtie à l’identique avec des matériaux traditionnels : tuiles, briques, bois. Elle a l’ambition de témoigner pour le futur du savoir-faire des concepteurs et artisans de l’an 2000.
Proportions : 12 X 24 mètres ; hauteur des piliers : 3 m ; surface au sol : 300 m² ; charpente (32 m²) entièrement en chêne des Landes et des Vosges, couverte de tuiles canal de récupération. Les briquettes ont été spécialement fabriquées par un artisan de Laruscade ( 33 ). La base des piliers est en pierre de Bidache, comme l’entourage.
C’est un lieu de marché hebdomadaire. Elle structure la place du marché entre la place Foch et la place du Foirail, lieu des anciennes foires aux bestiaux.
Montfort bâtie sur un plateau à 110 mètres d’altitude n’avait au début du siècle que 3 puits chez 3 bourgeois de la bastide.
L’alimentation en eau potable était assurée par une fontaine abondante à 2 conduits située à 25 mètres en contrebas du bourg. Corvée exclusivement féminine, l’approvisionnement en eau potable pour les besoins du ménage était assuré quotidiennement.
Des domestiques ou des tacheronnes était parfois payées 1 sou la cruche ou 2 sous pour 3 cruches.
Pour rendre la montée et la descente plus aisées, fut aménagé un sentier communal à la fin du siècle dernier avec de belles dalles de pierre de Mugron et de Bidache, baptisé depuis « Fontaine des 100 marches ».
Complément naturel de la Fontaine, le lavoir communal a retrouvé sa toiture en bois de chêne et en tuiles canal.
L’église
La Chalosse a ses églises, romanes pour la plupart. L’Église de Montfort en Chalosse dédiée à St Pierre est bâtie sur un petit coteau. Sa construction s’est étalée sur plusieurs siècles et nous offre un résumé de l’histoire de l’art religieux. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1970.
Bâtie sur un éperon au 17° siècle, la demeure « Capcazalière » de Carcher domine un paysage de bocage typique de Haute Chalosse.
Ce domaine, constitué d’une maison de maître et de ses dépendances, est datée du 1649 et appartenait à Jean Planter, juge royal à Montfort.
Jean Planter possédait 12 métairies ainsi que l’hôtel de Chievres, actuel hôtel de ville de Dax.
Le domaine de Carcher a été racheté et rénové par la Communauté de Communes de Montfort en 1981.
C’est aujourd’hui le musée de l’identité chalossaise du 19°siècle.
Les hommes célèbres
Les frères Boniface ( André et Guy ).
L’artiste peintre et poète Marcel Saint Martin : « Montfort – en Chalosse est une perle sur la gorge du ciel, une rose de Chalosse vue d’en haut par les nuages et les oiseaux ».