Altitude : 125 mètres ; ( point le plus haut du département : Lauret : 234 mètres).
De la terrasse aménagée sur la tour de l’église de 35 mètres de haut, on peut repérer par temps clair, plus de 60 clochers.
Des grottes préhistoriques vers Arcet ( à 2 km de bourg, vers Banos ) ont livré des vestiges intéressants. Elles ont été détruites par l’armée en 1917.
L’habitat initial, historique se situe au hameau de Brocas (à 5 km au sud de la commune). Vers la fin du 10ème siècle, les Bernardins de Cîteaux y ont fondé une importante abbaye. Les seuls vestiges qui en demeurent sont constitués par l’église de Brocas. Cette abbaye a cessé d’exister avant la Révolution. Le hameau de Brocas a été le centre de Montaut jusqu’en 1685, date à laquelle l’évêque d’Aire décide que le siège de la paroisse serait désormais au bourg.
Montaut a été fortifié féodalement dès le 12ème siècle. Il était entouré de murailles et la Départementale 32 qui le contourne, est à l’emplacement des anciens fossés.
Les guerres de religion ont été pour la commune une véritable désolation. En 1569, les troupes de Montgomery ravagèrent le bourg dont la population se montrait fidèle à la religion catholique. On incendia le clocher, l’église fut pillée et les cloches enlevées. La démolition de l’édifice fut entrepris, les ornements, joyaux, vases sacrés furent enlevés.
La reconstruction du bourg est entreprise dès le 16ème siècle. Il devient commune à la Révolution, non sans avoir chèrement payé son attachement au culte catholique : le retable fut démonté, le mobilier brisé, les statues enlevées. Le tout fut porté au bourg et brûlé.
En 1789, la tradition locale rappelle que le bourg de Montaut était peuplé de « notables ». le patois désignait le bourg sous l’appellation : « la ville aux 40 moussus ».
Ler comte Léon ( 1857 – 1937 ) est enterré au cimetière de Montaut. C’était le 3ème enfant du Comte Léon, fils naturel de Napoléon Ier.
Il existe à Montaut deux sources miraculeuses : celle de St Pierre, proche du hameau de Brocas, et qui fut, jusqu’au début du 20° siècle, l’objet d’un pèlerinage local important. On y guérissait les enfants « noués ».
Celle de St Vincent, dans le quartier d’Arcet, était jusqu’à la Révolution, l’objet d’une grand pèlerinage annuel des vignerons de la contrée. Dédiée à St Vincent de Sarragosse, elle guérissait les maux d’yeux.
Intégrée au système défensif, elle n’était primitivement qu’une simple chapelle à une nef ( chapelle seigneuriale ). Car l’église paroissiale était à cette époque celle du hameau de Brocas.
Au 16ème siècle, on procède à son agrandissement par l’ajout de la nef de gauche dont les voûtes comportent des nervures plus fines, construite sur l’emplacement des anciens remparts.
La tour, ancienne porte de la ville, était autrefois surmontée d’une flèche de 28 mètres de haut. Celle-ci a été décapitée en 1936 et remplacée par ce pseudo crénelage en béton. ( qui gâche tout…)
La porte d’entrée en bois de chêne a un superbe tympan sculpté, pour symboliser l’attachement de la paroisse à Rome.
Au 18ème siècle, l’abside ( de droite ) reçoit un très beau retable doré. Il se compose de 3 corps séparés, le tout supportant un couronnement central. La toile centrale représente Ste Catherine, patronne de l’église. De chaque côté, St Pierre et St Paul en bois doré.
L’autel de la nef de gauche est dédié au sacré cœur. 5 panneaux en faux marbres ) composent le retable. A droite, la chapelle de la Vierge. Les 3 retables ont été restaurés en 1995.
A voir :
q Au premier pilier, un curieux chapiteau historié ( péchés capitaux, apocalypse ? )
q Au sommet de la première travée, une clé de voûte représente Ste Catherine et la roue, instrument de son supplice.
q Une petite porte et un bénitier, dits des cagots ; le bénitier de marbre étant creusé dans un chapiteau roman.
q Dans le mur de droite, une fenêtre aveugle, remise au jour en 1972 ; reste de la chapelle primitive.
q Les vitraux du côté droit se rapportent à Ste Catherine ; côté gauche, vie de St Pierre, patron de la commune.
q Le dallage date de 1789. Il a été réalisé en pierre de Bidache et son exécution a été dirigée par Antoine Mazetti, marbrier originaire d’Avignon, connu dans les Landes pour avoir réalisé de nombreux autels ( St Sever, Laurède.. )