Pays de Born, le pays des fontaines ( nom wisigoth ) comme les noms en enx (Pontenx).
Mimizan, Aureilhan, Gabardan et Marsan sont des noms gallo-romains.
Sur la route romaine du littoral, Ségosa fut le nom romain de Mimizan ( version parfois contestée ). Il y eut aussi une abbaye bénédictine et une voie secondaire des Pèlerins de Saint Jacques. Ce fut un port considérable jusqu’au 14ème siècle ; il disparut en 1342, sous les sables dunaires, ainsi qu’une partie de la ville.
Le terrain initial, muni des franchises des sauvetés, fut délimité par des pyramides de pierre d’alios ou garluche du pays, dont 7 subsistent. Dans le polygone ainsi délimité jouaient les franchises de la sauveté, assez improprement qualifiées de droit d’asile.
Le clocher de Mimizan était célèbre quand le courant portait sur la dure et droite côte des sables landais quelque bateau secoué par la tempête, les malheureux marins voyaient grandir et surgir le clocher dépassant la dune. D’où le vieux dicton gascon remontant à la pêche à la baleine au 12ème siècle dans le Golfe de Gascogne : Que Dieu nous préserve du chant de la sirène, de la queue de la baleine et du clocher de Mimizan.
Le courant de Mimizan et l’étang d’Aureilhan :
Cette région fut dans le passé occupée par la grande vallée du ruisseau de Pontenx ( ou ruisseau de Canteloup ), sorte de mer intérieure en relation directe avec l’océan.
Pendant plusieurs siècles, les sables venus de la mer vont bouleverser de façon permanente le profil du sol. Là où se trouvaient les vallées, vont apparaître des dunes aux altitudes impressionnantes ( 56 m. par endroit ).
A la fin du 18ème siècle, correspond le début des grands travaux d’ensemencement des dunes mouvantes. Il faudra encore quelques années durant le 19ème siècle pour fixer et stabiliser le rivage de l’étang qui empiète épisodiquement sur les terres habitables du village d’Aureilhan, principalement en hiver et au printemps.
Le courant va lui aussi faire l’objet de travaux de redressement afin de lui donner un tracé fixe. D’anciens méandres vont être comblés et un nouveau lit établi artificiellement à la limite des versants Est des dunes et du sol ancien de la lande.
On construit vers 1905 un radier à quelques centaines de mètres en aval du débouché du plan d’eau, ceci dans le but d’arrêter l’érosion de l’alios et permettre ainsi la retenue des eaux de l’étang à un niveau constant. Le barrage permet par ailleurs l’établissement d’une nasse, pêcherie à l’anguille, qui fonctionne jusqu’en 1970 environ.