La commune de Larrivière est aux portes du chef lieu du canton de Grenade sur l'Adour; l'Adour sépare ces deux communes. A la limite du Tursan et du Pays du Marsan, le bourg est situé dans la Vallée de l'Adour.
Les habitants de Larrivière se nomment les Saint Savinois.
Larrivière, autrefois Saint-Savin, est sur la rive gauche de l’Adour, en face de Grenade, chef-lieu de canton que traverse la route de Mont de Marsan à Aire.
Larrivière c’est d’abord la préhistoire. Dans toute la région ( Larrivière, Classun, Buanes, Fragues, Montgaillard), on trouve d’énormes blocs de pierre de 10 à 15 tonnes à demi ensevelis. A Larrivière, au sud de la commune, au bord de la route d’Eugénie, se trouve la pierre de Guillay. Ces menhirs disséminés sur le grand plateau qui sépare la vallée de l’Adour et celle du Bahus, témoignent de la prédilection des hommes préhistoriques pour ce terroir où se trouvaient toutes les conditions favorables à leur habitat : abri, l’eau, subsistance.
Une autre curiosité attend le visiteur au bout du chemin qui part du quartier de Laburthe : c’est le camp romain de Thun qu’auraient connu les légions de César selon certaines théories. D’autres avancent qu’il aurait été construit par les indigènes pour freiner l’avance des Barbares vers l’Espagne. Quelque soit son origine, sa situation géographique explique sa présence : les pentes abruptes vers l’Adour au nord, un rempart continu de forme demi circulaire avec fossés à l’est et au sud ; à l’ouest, 2 mottes coniques dont l’une extérieure, très élevée et par un ravin séparant les 2 tumulus.
Au milieu du 19ème siècle, on comptait largement une population de plus de 1000 habitants, (577 en 1999) ce qui donnait un centre de vie d’une importance extrême, malgré sa voisine concurrente. On y inventoriait 4 café-auberges, 1 sabotier et 2 tonneliers. On acheva la nouvelle église avant la fin des années 1800, mais cela n’empêcha pas un exode massif vers la commune rivale.
Les arènes
Elles ont été construites en 1930, par le maire le Comte Jean Durrieu.
Larrivière est la patrie du lieutenant général, baron Antoine-Simon Durrieu (1775-1862). Grand soldat à la bataille des Pyramides en Egypte ; colonel à Wagram en 1809 ; à la retraite de Russie, livre une forte résistance à Glogau ; blessé à Waterloo. Napoléon a dit de lui : « Si tous ceux qui avaient été chargés de défendre le sol menacé de la France, avaient ressemblé à Durrieu, jamais ce sol n’eut subi l’outrage d’être souillé par l’étranger. ». En 1818, il est maréchal du corps royal d’Etat-Major. En 1834, il est député des Landes.
Il les a léguées par la suite aux communes de Larrivière et Grenade sur l'Adour. Elles accueillent aujourd'hui les Courses.
Il semble que la butte et les retranchements qui entourent la chapelle dateraient de l’époque où les Barbares du Nord s’avançaient vers les Pyrénées pou aller en Espagne. La forme actuelle de la butte daterait du 5ème siècle. Cela a sans doute été un camp de refuge aménagé pour la défense, sans doute avant les Romains. Quant à l’origine de la chapelle elle-même, rien n’est très sûr.
Des textes citent « l’oratoire Saint Savin » dont les ruines auraient servi à construire des églises au 11ème siècle. L’on peut juste affirmer qu’au 11ème siècle, un oratoire s’élevait à cet endroit, petite église romane dont on remarque sur le pan de mur qui en reste, un départ de voûte en plein cintre.
En 1231, un document rappelle que l’église St Savin a été confiée à la garde des moines-soldats, les Chevaliers de la Foi et de la Paix. Cet ordre religieux, typiquement gascon, fut fondé par Armanieu de Gresinham, archevêque d’Auch, pour protéger les populations, réprimer les brigandages et éloigner les hérésies dans la région.
Au 15ème siècle, l’église fut rénovée par les parents de Gaston de Foix, duc de Nemours, jeune généralissime des armées d’Italie et neveu du roi Louis XII.
Le procès-verbal de Charles IX sur les églises détruites par les Protestants (1571) signale l’Oratoire St Savin. Il s’agit certainement de l’église romane qui, en effet, fut pillée et brûlée par les huguenots de Montgomery en 1569.
En 1610, elle fut remise en état.
La Révolution ferma l’église en 1793, mais elle ne subit pas de dégradations. Par contre, le presbytère voisin fut démoli et son vicaire déporté.
En 1861, après un affaissement de terrain, elle fut entièrement démolie. Ses matériaux et les pierres tombales qui l’environnaient permirent de construire une nouvelle église dans la plaine au bord de l’Adour, l’actuelle église St Savin à Larrivière.
La sacristie de l’ancienne église ne fut pas démolie. Elle fut alors aménagée en chapelle grâce à la générosité d’une famille qui n’avait pas d’enfant et en désirait. Elle fut exaucée au-delà de toute espérance.
Le seul vestige de l’ancien oratoire est le mur Ouest auquel est adossée la chapelle actuelle.
Au Nord, on peut observer le départ d’une voûte romane et une porte murée. Au sud, existent un reste d’arc gothique et, au centre, une niche.
Dans les matériaux de démolition, on a retrouvé une clé de voûte aux armes de Gaston de Foix. Elle se trouve aujourd’hui dans la salle du Chalet Durrieu à Larrivière. Elle est scellée dans le mur.
En son état actuel, la chapelle correspond donc à la sacristie de l’Oratoire. Il reste le dessus de l’ancien autel de la Vierge, en marbre blanc, qui vient de l’ancien oratoire et qui sert d’autel.
Une vierge à l’enfant (19ème s.), en brique recouverte de dorure et qui serait originaire de l’ancienne église, occupe la niche située au milieu du mur du fond, derrière l’autel.
En 1964 il fut décidé de remettre en état ce sanctuaire habituellement fermé. En 1967, l’intérieur fut rénové.
L’association « les amis de Notre Dame du Rugby » qui s’est constituée pour remettre la Chapelle en état, fit construire la route qui y mène grâce à l’argent recueilli lors de matches d’internationaux qui étaient opposés à une sélection du Sud-Ouest. Depuis, la chapelle est devenue un lieu de pèlerinage traditionnel, cher au cœur des rugbymen.
A l’intérieur, sur les murs, des joueurs ont déposé en hommage à Notre Dame du Rugby, leurs maillots, leurs chaussures à crampons et de nombreux souvenirs.
La statue de St Savin, de facture moderne, se trouve à l’intérieur de la chapelle.
4 vitraux modernes et très colorés éclairent la chapelle. Le vitrail « la vierge à la touche » a été réalisé sur des dessins de Pierre Lisse, ancien capitaine du Stade Montois. C’est lui qui a aussi moulé la statue de la Vierge du Rugby qui se trouve à l’extérieur de la chapelle, à la droite du portail d’entrée, sous le clocher.
Le vitrail « la vierge au joueur blessé » a été réalisé sur une maquette venant des Ateliers de l’Armée. Ceux de la « Vierge aux pèlerins » et de « la vierge à la mêlée » ont été dessinés par un belge, M. Hinqueribrant, l’un des 4 chefs de la Résistance du Hainaut, venu habiter près d’Agen.
La statue protégée par une grille qui accueille le visiteur ( à l’extérieur ) représente St Denis, patron de la commune.
Le clocher n’existait pas. Il a été construit à l’aide de pierres offertes par tous les villages des Landes. L’esplanade devant la chapelle occupe la place de l’église du 16ème siècle.
Dans les environs, 2 fontaines miraculeuses : St Savin ( rhumatismes ) et Ste Rose ( maladies des yeux ).
Cette chapelle doit à l’abbé DEVERT, son nouveau destin, accueillir « Notre Dame du Rugby ». Le 16 juillet 1967 Monseigneur BEZAC, évêque d’Aire et de Dax, l’inaugure en présence de plusieurs internationaux français dont Benoît DAUGA, natif de MONTGAILLARD village voisin, la chapelle est devenue le rendez-vous des adeptes du ballon ovale. Le lundi de « Pentecôte », une grande cérémonie rassemble chaque année de rudes gaillards, des familles éprouvées, des inconditionnels.