Superficie : 2 114 hectares
Habitants : 1839 -> 624 1999-> 190
Altitude : 90 m.
Sur un site depuis longtemps habité, la paroisse se structura vers 1160. Une communauté religieuse y était déjà installée. On y soupçonnait, jadis, la présence d’un trésor enterré par les moines anciens afin de soustraire quelques biens cléricaux à l’avidité révolutionnaire. La commune isolée, comme ses sœurs, entama son déclin à la fin du 19ème siècle qui perdurait toujours quelques décennies plus tard.
La Douze, venant du Gers, entre dans les Landes par Lagrange.
Les « granges » furent des institutions communautaires religieuses au Moyen-Âge ; Les moines-paysans cultivateurs furent des feudataires ( titulaires d’un fief ) et subvenaient parfois, en temps de famine, aux gens du pays. La gestion des granges n’est pas réellement connue faute de documents.
La grange fut donc une émanation de ces cellules grangistes. Les grangers devaient l’hommage lige ( entièrement dévoué ) aux vicomtes de Juliac et aux comptes d’Armagnac.
La vicomté de Juliac dont dépendait St Pierre de Juliac devint plus tard une enclave de la sénéchaussée de St Sever dans celle du Marsan. C’est l’ancienne petite paroisse de St Pierre de Juliac qui est Lagrange aujourd’hui.
Il y eut d’abord à Lagrange une abbaye bénédictine réformée par les Prémontrés ( religieux de l’ordre de chanoines réguliers fondé au 12ème siècle par St Norbert ) en 1227 qui apportaient d’importants revenus à l’abbaye de St Jean de la Castelle, près de Cazères sur Adour.
Les Prémontrés sont prospères et très riches au 17ème siècle.
A la Révolution, César de Cours-Lussagnet, le dernier granger dit adieu à l’abbaye, le 16 septembre 1791 date de la dissolution.
En 1792, la Grange de Juliac est vendue comme bien national, adjugé à Gabriel Tursan d’Espagnet.
La petite église de Lagrange fut construites par Pierre I de Gabarret en 1092 qui fit don du prieuré à la Grande Sauve.
Le sanctuaire, ancienne chapelle du prieuré des Prémontrés fut saccagée tour à tour par les protestants et les catholiques en 1569.
L’église est remarquable par l’abside romane rectangulaire elle-même prolongée par un petit édifice supportant une ouverture romane joliment ouvragée. L’arc triomphal à l’entrée du sanctuaire des chapiteaux très ouvragés.