Au croisement de la route Nationale 10, voie express Bordeaux-Espagne, et de la voie du TGV Atlantique Paris-Irun, Labouheyre vit au rythme tranquille de la Grande Lande et de la forêt.
On a émis de nombreuses hypothèses sur l'origine du nom de Labouheyre, Simim Palay traduisait boeyre (ou boueyre) par "boue, bourdier", donnant Labouheyre comme exemple. D'autre, comme René Cuzacq, firent ressortir la racine boué ou boey relative aux bœufs, etc. Labouheyre fut d'ailleurs par le passé réputé pour ses foires. D'autre part, la paroisse fut le siège de la baronnie d'Herbe-Faveyre, que certains ont vu comme un lieu de forges. En fait, l'implantation de celles-ci est beaucoup plus récente. Dauzat fit ressortir une traduction plus poétique avec "herbe à miel ", faisant allusion à la bruyère. Le village de "Herba Faveria" est citée dans la chanson de Roland.
Labouheyre qui se trouvait déjà le long d'une voie romaine est toujours un lieu de passage des pélerins de Saint Jacques de Compostelle.
Ce carrefour ne serait pas complet sans la traversée des habitants du Lot et Garonne vers les plages de l'Atlantique.
Les visiteurs reconnaissent dans cette commune de 2816 habitants une ville, agréable dans la plus grande réserve de nature d'Europe, où règne un climat sédatif et balsamique offrant l'espace, le calme et le confort.
Labouheyre est la ville natale de Félix Arnaudin (écrivain, historien, photographe ethnologue et folklorique). Le patrimoine culturel laissé par cet extraordinaire témoin de l'histoire landaise est rappelé par le groupe folklorique local "Bouheyrins et Bouheyrines".
De l'ancienne enceinte du XIVe siècle ne subsiste que la tour carrée, clocher de l'église, qui au siècle dernier servit de support à un poste télégraphe, système Chappe.
Les forges de la commune ont fonctionné de 1865 à 1910. Une curieuse colonne commémorative en fonte s'élève dans le bourg. Elle supporte le buste de l'ingénieur de l'époque napoléonienne Nicolas Brémontier, qui participa à la rénovation des Landes de Gascogne et dont le nom reste attaché à la fixation des dunes comme celui du principal utilisateur du système.
L'église Saint-Jacques, de fondation romane, remaniée au X Ve siècle, elle est intéressante par sa nef unique, son clocher porche à tour carrée et son typique portail "Jacquaire" avec une torsade rarissime où alternent coquilles Saint Jacques et fleurs de lys.
Près de la voie ferrée se trouve la colonne et le buste de Nicolas Brémontier qui contribua à la fixation des dunes par la plantation de semis de pins.
Labouheyre, reste cependant une commune au double visage : ville de traditions, elle fait de sa modernisation l'un de ses objectifs principaux.