Pays : Petites-Landes. - Canton et arrondissement de Mont-de-Marsan. - Superficie de la commune : 1399 hectares dont 267 hectares appartenant à la commune. - Habitants en 1839 : 346, en 1847 : 392, en 1939 : 347,. en 1962 : 279, en 1968 261. - A 14 km. de Mont-de-Marsan. - Sol sablonneux. - Altitude : 92 mètres. - Communes limitrophes : SaintAvit, Lucbardez, Bostens, Pouydesseaux, Sainte-Foy, Saint-Cricq-Villeneuve. Bougue.
Gaillères est une commune d'une superficie relativement restreinte si on considère qu'elle est aux confins des communes forestières, plus au nord, d'étendues beaucoup plus vastes.
Au quartier d'Arricau ou Ricau, à proximité d'un ruisseau et de l'étang de Lamoulasse, il y aurait encore plusieurs tertres faits de main d'homme et qui seraient les vestiges gallo-romains d'un camp retranché, selon certains ou gaulois selon d'autres.
Gaillères fut une baronnie vers le milieu du 14ème siècle.
En 1343, le seigneur de Gaillères est convoqué à la Cour del Sers où il rend hommage à Eléonore, vicomtesse de Béarn. En 1457, Ogier de Bresquit donne la « gentillesse» de Gaillères à son fils aîné. En 1538, parmi les hommages rendus par la noblesse de Marsan au roi de Navarre, on cite Sanche Deytz, habitant de Bayonne, trésorier de Navarre, seigneur de Gaillères. En 1573, Gaston du Lyon, seigneur de Campet et Gelous, épouse Marguerite, fille unique de noble Jean de Céralty, seigneur de Gaillères, Maurrin et Artassenx.
En 1593, la seigneurie de Gaillères tombe dans l'apanage des Pujollé, vicomtes de Julliac.
Puis nous avons les dates de 1626,1642, 1692, 1712, 1764 et 1765 qui marquent la mouvance de la seigneurie de Gaillères.
A la Révolution, la seigneurie se désagrège, entre dans la période des vente des biens nationaux : Gaillères tourne la page de son histoire...
L'église à son origine fut du 10ème ou 11ème siècle.
De nos jours, elle ne présente de l'intérêt que dans la partie de l'abside qui possède encore à gauche une ouverture murée flanquée de deux colonnes supportant des chapiteaux romans bien caractérisés. A remarquer aussi quelques modillons de la corniche. L'abside porte des traces de ravages qui datent des guerres de religion et contraste avec le reste de l'édifice assez élégant et qui a été construit en pierre l'Angoulème en même temps que le clocher (vers 1875).
Primitivement d'une seule nef, l'édifice reçut un bas-côté en 1855 avec chapelle dédiée à Saint Jacques et l'autre bas-côté en 1869, dédiée à saint Pierre.
Le porche du même style a été construit en 1891. Il comprend toute la largeur de l'église. Les larges baies romaines ornées de colonnes aux chapiteaux finement sculptés, donnent à ce porche un air dégagé heureux.
Le cimetière qui entourait l'église a été transféré à l'extérieur du bourg.
La fontaine guérisseuse, la houn de las doulous près du lavoir municipal, n'est plus fréquentée, de même que le lavoir, d'ailleurs. Une croix en pierre, rongée par les éléments, marque l'emplacement mais il est difficile de détecter la source.
La nature a doté Gaillères d'un chapelet d'étangs - des bijoux dans des écrins de verdure : Penin, Lamoulasse, Massy, Lassus, ce dernier le plus vaste (2 ha 30).