Vieille cité édifiée au 13° siècle sur l’emplacement d’un Castrum romain, à l’extrémité de collines dominant la rive droite du Luy de France.
Le Luy de France et le Luy de Béarn se rejoignent près du Château de Gaujacq pour former le Luy qui se jette plus loin dans l’Adour.
Durant la balade, vues sur les villages perchés de Brassempouy, Gaujacq, St Cricq Chalosse et sur le château de Lataulade ( grande tablée ).
A Brassempouy, on trouve une église romane classée à l’inventaire des monuments historiques ; un musée archéologique ( dame à la capuche ) ; faïencerie ; grottes préhistoriques du pape.
Sur l’itinéraire :
q Pédehaout : pied du sommet
q Landes de Herrères : mines de fer
q Coteau de Lamulade : la mue ou la muette
L’archéologie :
La « Dame à la capuche » ou « Dame de Brassempouy » est sans conteste la figure emblématique de l’art préhistorique. Elle a apporté aux 4 coins du monde la renommée de ce village de Chalosse. C’est le premier visage humain de la Préhistoire, sculpté dans l’ivoire de mammouth, il y a plus de 25 000 ans. La découverte en a été faite en 1894 par Edouard Piette et Joseph de Laporterie dans la grotte du pape. 8 figurines originaires du même site ont contribué à justifier la création d’un musée consacré aux représentations humaines de la société préhistorique.
Petit rappel :
Il y a 100 000 ans, un climat chaud et humide, presque tropical régnait sur nos collines. L’homme vivait alors de chasse et de pêche, habitant des huttes de branchages, tendant des pièges, harponnant les poissons des rivières. Mais le climat se modifiait : jusqu’à Lourdes Arudy, Licq –Atherey, des langues de glace descendaient dans les vallées. Avec la période de froid sec, les humains se réfugièrent à l’intérieur des grottes.
Les fouilles :
Découverte en 1880, la grotte du pape a d’abord été fouillé sommairement par l’archéologue landais Pierre Euxode Dubalen de 1880 à 1882. Reprises en 1890 par Léon Dufour et De Laporterie, les fouilles ont conduit en 1894 à la découverte de la « Dame de Brassempouy ». Ces fouilles se sont poursuivies jusqu’en 1897 sous la direction de Piette.
Il faudra attendre près d’un siècle le classement du site et la reprise des fouilles.
Ce site du Paléolithique supérieur (moins de 35 000 à moins de 13 000) a offert d’autres trésors depuis :
De 1981 à 1988 : datation des statuettes féminines
Découverte : du « berceau en os »
de la grotte des Hyènes et de l’abri Dubalen
d’un fragment de figuration humaine et d’autres éléments sur les parois de la grotte du pape
Les dernières fouilles suggèrent l’existence d’un réseau complexe de grottes.
Le musée :
Implantée au cœur du petit village de Brassempouy, sur le site du Château de Poudenx, la Maison de la dame de Brassempouy est un espace muséographique tout récent, inauguré le 6 juillet 2002. Ce musée fait suite à la salle d'exposition précédemment aménagée en 1985 par l'association des Amis de Brassempouy.
Dessinée par les architectes Pierre & Eric Raffy, sa conception sous forme d'un mastaba (tombeau de l'Egypte ancienne) fait de la Maison de la Dame de Brassempouy une véritable curiosité architecturale. Ce bâtiment pour le moins original s'intègre néanmoins parfaitement dans le paysage chalossais. Depuis la terrasse, vous pourrez profiter d'un point de vue fort agréable sur la campagne environnante. Vous découvrirez sur le toit de la Maison 3 statues d'1m75, reproductions à taille humaine de petites figurines découvertes sur le site archéologique des Grottes du Pape, dont la fameuse "Dame à la Capuche".
En contrebas de l'espace muséographique, le Jardin de la Dame propose une reconstitution de l'environnement et du quotidien des Hommes préhistoriques.
L’église Saint-Sernin :
Classée Monument Historique depuis 1939, l'église romano-gothique de Brassempouy date du début du 12ème siècle. Une tour militaire de défense lui a été accolée au 13ème siècle. Rehaussée au 14ème siècle, l'église sera encore remaniée un siècle plus tard avec la construction de deux chapelles latérales et de la flèche de pierre qui couronne le sommet de la tour, joyaux du gothique flamboyant.
Au 16ème siècle, une voûte en pierre - asymétrique pour s'adapter au décalage des chapelles - est édifiée. Toutes les clés de voûte sont décorées et il faut noter en particulier la présence d'une clé de voûte pendante -ce qui est très rare- représentant un ange phylactère aux ailes repliées.
A ces travaux importants, un soin particulier sera porté au mobilier. Au 18ème siècle, un décor de boiseries très coloré sera installé dans le chœur. Au 19ème les vitraux et un original chemin de croix en plâtre viendront embellir notre église.
Vous pourrez également admirer l'autel en marbre blanc, don fait à la paroisse au début du 20ème siècle. On peut y voir le Christ entouré des quatre évangélistes.
Enfin, au niveau de la tribune, une petite porte était peut-être réservée aux Cagots. Le terme de cagots désigne des parias, victimes de nombreuses discriminations, dont l'origine reste mal connue et dont la population était concentrée dans le sud-ouest de la France.