Bascons tire vraisemblablement son nom de l’établissement des Vascons qui, au 6ème siècle, avaient envahi l’Aquitaine.
Il est tout aussi plausible que le village fut fondé par St Amand, évêque de Maëstricht et des Gaules, extraordinaire évangéliste des temps mérovingiens qui y fonda une chapelle et dont le puits à l’eau miraculeuse portant son nom subsiste encore de nos jours.
Bien que l’on ne conserve ni l’acte de fondation ni aucun vestige d’urbanisme caractéristique, l’existence d’une bastide à Bascons semble également très probable.
La commune s’étend sur 1 810 hectares.
Entre autres cultures (notamment la vigne), on trouvait le lin que plusieurs tisserands exploitaient. En 1938, le dernier de ceux-ci, M. Dabadie, y tissait encore du beau linge d’antan.
Le patrimoine communal de Bascons, village fleuri, reconnu et récompensé comme tel par les différents jurys tant Départementaux, Régionaux que Nationaux, est aussi riche que varié.
On y trouve 3 lieux de culte :
L’église St Amand, église du XIII siècle construite sur l’emplacement d’un ancien château-fort (dont subsiste la tour de guet), est classée monument historique. Elle possède un clocher-pignon triangulaire à arcades et une tour de guet issue de l'ancien château comprenant échauguettes, meurtrières, créneaux... témoins des périodes troubles que le village a traversées.
A l'intérieur, elle renferme des trésors insoupçonnés notamment des statues de bois doré et polychrome, trois retables anciens, une chaire Louis XIII, le tout inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Et il ne faut pas manquer les œuvres de "Cel le Gaucher", sculpteur et dessinateur Landais qui a son buste auto-sculpté dans le parc qui porte son nom.
Modifiée en 1946, la chapelle de St Amand jouxte le puits du même nom dont l’eau miraculeuse possédait la vertu de guérir la pélagre (ou mal gascon) qui sévissait en gascogne. D’où le dicton : « Lou maou gascoun qu’és gouarit à Bascouns » = le mal gascon se guérit à Bascons. Cette eau est encore réputée de nos jours pour son action bénéfique sur les dermatoses et on vient encore de loin la puiser pour effectuer lavages ablutions des épidermes atteints
A 4 km du bourg, au quartier de Bostens, on peut visiter la chapelle dédiée à N.D de la Course Landaise. Son clocher est la réduction de celui de l’église de Bascons.
Sur le même site, on trouve le musée de la Course Landaise, mémoire et vitrine de notre jeu traditionnel et ancestral (Il s’agit là de l’unique musée taurin français ouvert au public). S’y trouvent également : le monument aux morts de la Course Landaise et la stèle érigée à la mémoire de Bernard Huguet (écarteur tué en 1987, dans les arènes de Montfort en Chalosse).
Tout proches, sont situés le circuit et les observatoires de l’Avifaune de la retenue collinaire du ruisseau des longs. La richesse du site est considérable.
La faune y est représentée par 42 espèces différentes (avifaune, faune aquatique, animaux à poil…), la flore par 48 spécimens (espèces arborescents, arbustives ou herbacées).
La plupart du temps ombragés par le feuillage des châtaigniers et des chênes, les sentiers balisés de la commune permettent de fouler le même chemin qu’Henri IV empruntait dans ses chevauchées de Pau à Nérac.
Bascons est également riche de 2 arènes. L’une au bourg (construite en 1936) d’une capacité d’environ 2000 places ; l’autre, une placita à l’ancienne, bordée de chênes séculaires, au quartier de Bostens.
Lorsqu’on visite le bourg, on ne peut pas rester insensible aux œuvres sculptées et offertes par l’artiste landais Cel Le Gaucher, pour embellir un peu plus le village (autoportrait dans le parc portant son nom) : bas-reliefs à l’effigie des Docteurs Dupouy et Lataste* à l’entrée du fronton de pelote, statue de St Vincent de Paul et de l’abbé Bordes façade nord de l’église, monument aux morts et sa « méninotte ». Vierge et Ste Bernadette, route du Bas-Armagnac…).
Les fêtes ont lieu le 15 Août.
La superstition avait au même titre que les croyances et la foi survécue assez longtemps à Bascons. Au 19ème siècle, racontait l’Abbé Daugé, il y avait à Bascons pas moins de 33 sorciers et 27 loups-garous… On n’en rencontre plus (ou presque plus).
Le village comptait 862 habitants (896 avec le double comptage) au recensement de 1999.
La devise figurant sur son blason « Bielh més tenden hardit », restant on ne peut plus d’actualité à Bascons.
* Le docteur Dupouy (1806 – 1886), ancien maire, installa à Bascons la 1ère clinique du département spécialisée dans la gravelle (lithiase rénale, c’est à dire des calculs). Le docteur Lataste (1849 – 1929), ancien maire, surnommé le médecin des pauvres.