Situé sur la route des lacs, au bord de l’étang ( site classé ) pittoresque, Aureilhan doit son nom à Aurelianus, un riche gallo-romain. Le camin roumiou, voie romaine qui passait de Bordeaux en Espagne par le littoral, avait une station à Aureilhan et une autre à Mimizan.
Aureilhan possède des castra ou tucs, notamment celui de Cadet (vers St Paul en Born). Ce dernier est une butte d’argile circulaire d’une hauteur de 6 mètres, de 20 mètres de diamètre au sommet, entouré de fossés.
Le Castra ou château de terre était au Moyen Age, une demeure entourée d’un système défensif à bas de fossés, de talus et d’une motte caractéristique.
Le courant de Mimizan et l’étang d’Aureilhan :
Cette région fut dans le passé occupée par la grande vallée du ruisseau de Pontenx (ou ruisseau de Canteloup), sorte de mer intérieure en relation directe avec l’océan.
Pendant plusieurs siècles, les sables venus de la mer vont bouleverser de façon permanente le profil du sol. Là où se trouvaient les vallées, vont apparaître des dunes aux altitudes impressionnantes ( 56 m. par endroit ).
A la fin du 18ème siècle, correspond le début des grands travaux d’ensemencement des dunes mouvantes. Il faudra encore quelques années durant le 19ème siècle pour fixer et stabiliser le rivage de l’étang qui empiète épisodiquement sur les terres habitables du village d’Aureilhan, principalement en hiver et au printemps.
Le courant va lui aussi faire l’objet de travaux de redressement afin de lui donner un tracé fixe. D’anciens méandres vont être comblés et un nouveau lit établi artificiellement à la limite des versants Est des dunes et du sol ancien de la lande.
On construit vers 1905 un radier à quelques centaines de mètres en aval du débouché du plan d’eau, ceci dans le but d’arrêter l’érosion de l’alios et permettre ainsi la retenue des eaux de l’étang à un niveau constant. Le barrage permet par ailleurs l’établissement d’une nasse, pêcherie à l’anguille, qui fonctionne jusqu’en 1970 environ.