Randonnée entre Santiago del Teide et Masca

J9 : Lundi 16 septembre 2019

En dehors du parc national du Teide, deux parcs ruraux figurent également parmi les incontournables de Ténérife, notamment à l'extrémité nord-ouest de l'île, le parc rural du massif du Téno.

La côte ouest du Téno présente d'imposantes gorges, dont la plus connue est le Barranco de Masca, l'un des plus beaux sites de randonnée de l'île. Nous nous faisions une joie de l'explorer jusqu'à ce que j'apprenne que le canyon était fermé depuis plus d'un an pour des raisons de sécurité, le sentier étant fortement dégradé par le passage de milliers de randonneurs chaque saison. La fameuse gorge en cours de réhabilitation devrait rouvrir courant 2020, mais son accès fortement réglementé.

Il a donc fallu trouver une alternative dans ce massif. Après avoir compilé l'ensemble des parcours de la région, nous arrêtons notre choix sur l'itinéraire n°27 du guide Rother.

De Santiago del Teide, il doit nous mener jusqu'au pittoresque village de Masca en passant par les crêtes. Pour revenir à notre point de départ, le guide préconise le bus. Nous envisageons également de pouvoir faire appel à un taxi, sans vraiment savoir si c'est possible. Nous verrons bien !

Pour l'instant, nous démarrons la randonnée dans le centre de Santiago del Teide, à côté d'une aire de pique-nique. Le joli camino, très ensoleillé, s'étire paisiblement en bordure d'une pinède jusqu'au croisement avec une piste forestière où nous rattrapons un groupe de randonneurs français.

Alors que la montée n'a rien de bien difficile, je suis étonnée de mon manque de tonus et déjà obligée de faire une première pause.

Le groupe en profite pour nous dépasser et arriver avant nous au col Degollada de la Mesa (1247 mètres).

A nos pieds, le village de Masca et ses gorges. Au loin, sortant de la brume, on devine la forme ronde de l'île de La Gomera.

Pendant que le groupe se partage une petite collation et que moi, je me repose, Hervé s'attaque au Pico Verde, une extension préconisée par le guide papier mais inconnue de la guide canarienne qui conduit le groupe.

1318 mètres au-dessus de l'océan, la vue est encore plus spectaculaire.

Pendant ce temps, les Français nous devancent à nouveau d'une courte tête avant que nous les dépassions une nouvelle fois, puis les perdions durablement de vue.

Après un court passage en forêt humide, la balade suit principalement les crêtes, nous offrant en permanence des vues dégagées sur les vallées alentours.

Au passage, nous ne manquons pas de faire quelques observations botaniques.

Nous finissons par quitter le chemin des crêtes pour rejoindre la route TF-436 reliant Masca à Buenavista del Norte.

Il nous reste alors quelques centaines de mètres à effectuer sur la route avant d'atteindre notre but, Cruz de Hilda, son mirador et la terrasse de son bar-restaurant où il fait bon se restaurer et se reposer après cette chouette balade de 8,5 kilomètres en un peu plus de 3 heures, avec 400 mètres de dénivelé à la montée et 700 à la descente.

C'est aussi le moment de réfléchir sérieusement à notre retour. Manifestement la solution du taxi n'a pas l'air d'être envisageable. En revanche il devrait bien y avoir un bus vers 16 heures d'après le personnel du bar.

Alors quand nous voyons notre groupe de Français descendre de leur minibus en face du mirador, nous nous avançons vers eux, une idée derrière la tête. Spontanément la charmante guide propose de nous ramener à Santiago, non sans une petite étape à Masca.

Dans le minibus, nous faisons plus ample connaissance. Ils sont onze touristes français, dont six qui se connaissaient déjà, à randonner en étoile avec le tour-opérateur La Balaguère, conduits par Laura, une jeune guide canarienne, parlant parfaitement le français.

L'arrêt à Masca nous laisse le temps d'apprécier la fameuse vue du village blotti au pied d'un pic aux faux airs de Macchu Picchu.

La route étroite et escarpée entre Masca et Santiago del Teide, émaillée de nombreux virages en épingles à cheveux, donne bien du mal au chauffeur du minibus, obligé de couper la climatisation pour pouvoir négocier la pente.

A Santiago del Teide, nous prenons congé de nos nouveaux amis sur un "à bientôt peut-être". D'ailleurs, leur programme doit les mener demain, comme nous, dans le parc national du Teide. Alors qui sait ?

Sur le trajet du retour, nous nous enfonçons dans d'épais nuages bas enveloppant toute la côte nord mais qui ne nous dissuadent pas de profiter de notre piscine, une fois rentrés à El Sauzal.

Distance parcourue dans la journée : 116 kilomètres.

NB : en 2023 nous sommes retournés à Masca et dans le parc rural du Teno. J'en parle... ICI  et  LÀ