Face au Teide, la Montaña de Guajara

J13 et 14 : Vendredi 20 et samedi 21 septembre 2019

Retour dans le parc national du Teide pour approfondir notre visite.

Pour ce deuxième passage, nous avons retenu un itinéraire prometteur, mentionné comme "top" dans le guide Rother (n°73), se déroulant en boucle depuis le Parador Nacional, hôtel historique et seul hébergement dans le parc, jusqu'au sommet de la montagne Guajara, 2718 mètres.

Altitude du point de départ 2151 mètres, côté respiration ça se ressent !

Le parcours se fait dans le sens des aiguilles d'une montre et la montée, relativement facile, se découpe en plusieurs étages.

Pour commencer, nous suivons un chemin carrossable au dénivelé insignifiant dans une plaine peuplée d'un bestiaire rocheux que chacun interprétera à sa façon.

Puis le sentier quitte la piste et s'élève en direction du col (Degollada) de Guajara.

Un groupe d'une dizaine de randonneurs nous suit à distance depuis un bon moment. Se pourrait-il que ce soit nos randonneurs français rencontrés à Masca en début de séjour ?

Depuis le milieu de la pente, Hervé essaie d'en avoir le cœur net mais à ce stade rien ne permet de le confirmer. Le seul indice qui porte à croire qu'il s'agit dans tous les cas d'un groupe constitué et guidé, c'est qu'ils s'arrêtent régulièrement et assez longtemps, sans doute pour écouter les explications de leur guide.

Nous poursuivons vers nos deux objectifs (col et sommet), maintenant bien visibles devant nous, en nous retournant à intervalle régulier pour admirer la silhouette majestueuse du Teide et pour vérifier accessoirement où en sont nos poursuivants.

C'est entre le col et le sommet que l'ascension est la plus exigeante. Pour mieux la supporter, nous pique-niquons sans plus attendre.

Cet arrêt permet au groupe de nous rattraper juste sous le sommet, confirmant ainsi nos intuitions. Oui, la dizaine de randonneurs qui nous suivaient sont bien ceux de la Balaguère. Décidément le monde des Canaries est petit !

En leur compagnie, nous découvrons là-haut les vues à couper le souffle sur le Teide et sur l'ensemble de la caldera, comme si on les contemplait depuis le hublot d'un avion ou le châssis d'un drone.

Les Roques de Garcia et le Parador Nacional ont l'air d'être des pièces d'un jeu de construction miniature. On arrive même à identifier l'emplacement de notre voiture.

Zoom sur le cratère du volcan et la gare supérieure du téléphérique.

Ces vues absolument fabuleuses nous font presque oublier notre déconvenue liée à l'annulation de la montée en téléphérique. Nous avons l'impression de profiter encore davantage du volcan depuis ce sommet situé pile en face.

Allez, assez épilogué, il faut maintenant penser au retour.

La descente plus courte mais plus raide se fait par une brèche dans la longue paroi rocheuse du Guajara. C'est dans cette fissure que se faufile le sentier et que s'engouffre aussi le vent.

Nous avançons avec précaution pour limiter les chutes de pierres et amortir les rafales de vent.

Après ce passage un peu délicat, nous pouvons enfin souffler et admirer en toute quiétude le magnifique tableau formé par la plaine d'Ucanca, les Roques de Garcia et le prestigieux cône du Teide.

Pour terminer, nous contournons un dernier massif de roches jaunes sculptées par l'érosion avant de sacrifier à l'habituel capuccino sur la terrasse du Parador.

En tout, nous avons parcouru 10 kilomètres, franchi 650 mètres de dénivelé en 5 heures pauses comprises. Une randonnée exigeante certes mais pas très difficile qui conclut en apothéose notre programme de la semaine.

L'itinéraire mérite bien son top accordé par le Rother ! Personnellement je lui accorderais même deux ou trois "top" !

Une aussi belle journée ne se termine pas sans un bon restaurant, en espérant ne pas nous tromper cette fois. Pour avoir du choix, la station balnéaire de Puerto de la Cruz (située à seulement 15 kilomètres de notre villa) devrait le faire.

En effet, sur le front de mer très animé, bars, restaurants et glaciers sont légion. Le dîner est bon sans être inoubliable. En tout cas, il règne ici une chouette ambiance de vacances assortie d'un magnifique coucher de soleil sur les bassins et les terrasses du Lago Martienez.

Bref, nous ne regrettons pas d'avoir passé notre dernière soirée ici.

Distance parcourue dans la journée : 140 kilomètres.

Le lendemain…


Nous passerons la nuit prochaine dans l'avion. En attendant, nous avons encore toute une journée devant nous. Techniquement nous aurions eu largement le temps d'effectuer une énième randonnée, mais nous préférons prévoir quelque chose de cool.

Il nous reste justement une dernière activité à expérimenter : se baigner dans l'une des nombreuses piscines "naturelles" de l'île appelées aussi charcos (flaques) localement.

Le matin nous nous immergeons dans une sorte de mini fjord naturel à Punta del Hidalgo, l'après-midi dans les piscines d'eau de mer de Bajamar. Entre les deux, un plat de poisson frais à Bajamar est bienvenu.

Très tard en soirée, nous prenons la direction de l'aéroport pour un départ à 1 h 50 du matin et une arrivée à Paris à 7 heures.

C'est la fin d'un excellent séjour pendant lequel nous étions tellement déconnectés de notre quotidien qu'à aucun moment jusqu'à l'atterrissage à Paris nous ne nous sommes préoccupés des clés de notre domicile. Moralité : nous les avions oubliées dans notre villa gomérienne. Notre charmante hôtesse nous les expédiera deux semaines plus tard. Heureusement que nous avons pu compter sur la proximité de notre fille, accourue pour nous ouvrir la porte !

Distance parcourue dans la journée : 135 kilomètres.

Distance totale parcourue à Ténérife : 900 kilomètres.

Distance totale parcourue durant notre voyage : 1450 kilomètres.