C'est une destination qui nous a traversé l'esprit une première fois il y a plus de 30 ans avant de tomber dans les oubliettes aussi vite qu'elle n'avait émergé au profit, à l'époque, de l'île de Djerba moins éloignée.
Au début des années 2000, c'est au tour de mes parents de nous vanter les mérites de l'archipel sans réussir à nous convaincre.
En 2016, l'idée refait surface et donne lieu à des recherches plus approfondies, finalement abandonnées au profit de l'Espagne continentale que nous pouvons rejoindre sans prendre l'avion. Sierras, canyons et déserts d'Aragon et de Navarre auront notre préférence, les Canaries attendront !
Finalement, au printemps dernier, sur les recommandations de notre fils, la destination est remise sur le tapis. Après avoir traversé l'île de Ténérife à pied du Sud au Nord sur le GR 131 entre Arona et La Esperanza, il nous décrit avec enthousiasme ce paradis pour randonneurs.
L'île, certes très urbanisée par endroits, offre encore une grande diversité de paysages, entre le sud extrêmement dénudé et presque désertique, le nord fertile et verdoyant, les forêts humides des massifs de Teno et d'Anaga, les côtes découpées et escarpées, les vastes pinèdes du centre, le tout magnifié par le paysage lunaire du Parc national de las Cañadas del Teide dominé par les 3718 mètres du Pico del Teide qui est non seulement le point culminant de l'archipel mais aussi de toute l'Espagne.
Alors cette fois est la bonne ! Après la Crète au printemps 2019, l'automne sera canarien, enfin !
Edit : en septembre 2021, deuxième voyage dans l'archipel canarien, à Grande Canarie. Le récit est… ICI
En mai 2023, troisième voyage à La Palma et Tenerife. Le récit est à lire... ICI
La compagnie Transavia opère des vols directs entre Paris-Orly et Ténérife Sud à raison d'une fois par semaine. Une configuration qui va entraîner une nouvelle question : faut-il passer une ou deux semaines à Ténérife ? Comme une semaine nous semblait un peu court et deux semaines un peu long, nous avons envisagé de combiner Ténérife avec une autre île.
Parmi le reste de l'archipel, La Gomera, facilement et rapidement accessible en bateau, nous semblait la plus adaptée. Il m'a suffi de jeter un œil à quelques photos pour immédiatement être convaincue de la pertinence de ce choix. Avec ses profonds canyons, ses vallées couvertes de palmiers et sa forêt de lauriers, la deuxième plus petite île de l'archipel, restée très sauvage, est une terre de randonnée par excellence.
Nous partagerons par conséquent notre séjour entre Ténérife et La Gomera.
Restait une dernière décision à prendre : dans chaque île, un ou plusieurs lieux d'hébergement ? Après avoir pesé le pour et le contre, nous choisissons de rayonner en étoile à partir d'un seul point de chute dans chacune des deux îles.
Le projet prend alors forme.
Départ le samedi 7 septembre, retour le dimanche 22 septembre 2019 pour…
7 nuits à La Gomera, à Playa de Santiago sur la côte Sud
puis 7 nuits à Ténérife, à El Sauzal sur la côte Nord.
Liaison inter-îles par bateau de la société Naviera Armas et location, dans chaque île, d'une petite voiture auprès de la compagnie locale Cicar.
Les images des webcams, notamment celle située à proximité de notre lieu d'hébergement à Ténérife, nous aident à patienter jusqu'au jour J.
Le jour J, justement, notre vol s'effectue en partie de nuit, low-cost oblige, avec une arrivée à l'aéroport Sud de Ténérife à 1 heure du matin. Soixante minutes plus tard, nous sommes déjà prêts à nous coucher à l'hôtel Sol Arena, à une quinzaine de minutes en taxi de l'aéroport, dans une chambre pas terrible, certes grande, mais sans charme, sans clim', où il règne une chaleur étouffante et une odeur de renfermé. Bref, un début de vacances qui ne commence pas dans les meilleures conditions. :-(
Heureusement, nous n'y sommes que pour la nuit ou ce qu'il en reste. Dans moins de sept heures notre bateau à destination de La Gomera appareille dans le port voisin de Los Cristianos. Alors tâchons de fermer l'œil d'ici là !