PRESENTATION

Sylvain BEAULIEU

Présentation:

De formation "classique", je suis devenu le cavalier que je suis en appliquant les principes du général DECARPENTRY.

J'ai eu la chance de bénéficier d'échanges et de conseils du colonel Christian CARDE (ancien Écuyer en Chef du Cadre Noir) qui m'ont bien souvent éclairés quant à ce que je cherchais dans le dressage de mes chevaux, conseils précieux qui m'ont permis bien des fois de sortir d'impasses …

Curieux de notre patrimoine culturel, j'ai eu la possibilité de passer beaucoup de temps pour "chercher et comprendre notre histoire équestre", afin d'aborder ce XXIème siècle où l'équitation n'est plus que du domaine du loisir et de la compétition pour la majorité des cavaliers (avec toutes les dérives qui s'en suivent), en ayant la conviction qu'il faut comprendre son passé pour mieux appréhender l'avenir ! C’est ainsi que je me suis “penché” sur l’équitation de l’Ancienne Ecole (Versailles), ce qu’il en est advenu après la Révolution, l’influence de l’Ecuyer novateur que fut François BAUCHER, et ce qu’ont apporté les Ecuyers qui lui ont succédé jusqu’à nos jours.

Si je devais résumer mes années d’études et de pratiques équestres, je citerais le colonel Christian Carde :

...C'est l'obsession du mariage de l'impulsion et de l'équilibre...

Voilà une dizaine d’années (début des années 2000), j’ai suivi une formation en “équitation comportementale” avec Guillaume ANTOINE et Gérard DORSI, qui m’ont “fait ouvrir les yeux” sur l’importance de l’étude du comportement des chevaux pour …. mieux s’en faire comprendre, et par conséquent obtenir de leur part l’adhésion à ce que nous devenions “partenaires”.

Cette ouverture d’esprit, si elle est arrivée tardivement dans mon cursus, m’a tout naturellement fait devenir “bauchériste” sans vraiment m’en rendre compte tant j’y trouve de points communs.

C’est ainsi qu’à ce jour, je ne travaille plus mes chevaux qu’avec cet état d’esprit.

Appuyé sur les écrits de François BAUCHER (1874, XIVème édition de sa méthode), de Faverot de KERBRECH (Dressage méthodique du cheval de selle d’après les derniers enseignements de F. BAUCHER reccueillis par un de ses élèves), et d’Etienne BEUDANT (Main sans jambes et Dressage du cheval de selle), je suis devenu sans le vouloir une “espèce de chercheur” à vouloir m’approcher d’un équilibre toujours plus parfait, d’allures plus pures, de sensations de légèreté toujours plus intenses.

Pour m’épauler dans cette quête, je dois remercier ici Patrice Franchet d’Esperey d’avoir accepté de me servir de guide. Étant à ma connaissance un des rares écuyers dans notre pays à maîtriser, à conserver et à transmettre ce savoir-faire, j’espère pouvoir, à mon tour, montrer que cette forme d’équitation, loin d’être obsolète ou démodée, a le mérite d’avoir été nommée par son concepteur, et d’être vraiment ce qu’il appelait une “équitation en pantoufles” ; c’est peu dire ou tout dire sur le “bien-fondé” de l’équitation actuelle quand elle est pratiquée en force, et ce à tous les niveaux ! Alors que le fond du bauchérisme dont nous sommes les héritiers, est cette quête de légèreté, d’équilibre, d’autonomie du cheval... qui se porte de lui-même, sans le soutien continuel des aides de son cavalier !

Cette approche du cheval, cette forme d’idéal, si éloignées de ce que l’on voit de nos jours dans quelqu’école d’équitation que ce soit, doit être maintenue, conservée, transmise, et non considérée comme faisant partie d’un passé révolu ! D’autant que dans notre équitation contemporaine, une multitude d’expressions “bauchéristes” demeurent : main sans jambe, jambe sans main, demi-arrêt, vibrations, flexions, cessions de mâchoire, etc. …

C’est ainsi que je me suis appliqué à représenter dans les structures qui m’ont hébergé, une forme d’équitation fidèle à notre patrimoine équestre et non une équitation accolée à la mode ! En sorte que chaque cavalier, au quotidien, aie la possibilité d’avoir sous les yeux mes chevaux non tenus, sans enrênements, équilibrés, légers ; je ne suis pas là pour “convaincre”, mais pour montrer que ce n’est pas du domaine de l’utopie, que chaque cheval peut être monté sans pour autant être “dompté” ! Pour la préservation de ce qu’à l’étranger nous fut envié :

L‘Equitation à la Française”.

Depuis juillet 2012, je me suis retiré à Kerforest, domaine de 20 hectares dans le Morbihan où je poursuis le travail des chevaux en pratiquant un Bauchérisme 2ème manière.

Alors si le Bauchérisme vous tente, ou si vous désirez “voir de visu” ce que cela peut apporter sur des chevaux dont les conformations sont souvent bien désavantageuses (!), c’est avec plaisir que je vous accueillerai et que je partagerai avec vous ce que j’en ai appris, et ce que j’en apprends au quotidien !