SUR LE FOND

Date de publication : Jun 12, 2013 11:17:1 AM

Sur le fond

Je me suis souvent interrogé sur le "pourquoi les particularités du bauchérisme sont si peu employées ?", pour ne pas dire ignorées au profit du dressage du cheval "mis sur la main".

Devient comme une évidence que chez BAUCHER où tout repose sur la mise en main (décontraction de la bouche dans le ramener, caractéristique de l'équitation à la Française), cette foutue décontraction ne peut pas s'obtenir par contrainte. Il faut avoir l'accord, l’adhésion du cheval, sa disponibilité, sa perméabilité à nos suggestions. Le cheval est dans une situation de "coopération", de "collaboration".

Dans le concept de mise sur la main (le cheval doit céder sous la compression des aides propulsives et de retenue), le cheval cède aux indications de la main dont il accepte les directives.

Il n'a pas d'autre alternative que de se "fondre dans le moule", il n'a aucune marge de manœuvre quant à l'autonomie.

Bien des fois, j'ai essayé d'exposer les principes bauchéristes, et je me suis trouvé opposé à des argumentations qui n'ont fait, au final, que renforcer mes convictions!

Avec un peu de recul, je me suis aperçu qu'au fond, chez les cavaliers que j'ai côtoyé, deux comportements antinomiques (domination ou coopération) ressortent et s'apparentent aux concepts de mise sur la main, ou de mise en main:

  1. la domination adhère aux contraintes de mise sur la main.

  2. la coopération à la décontraction recherchée par la mise en main.

Ce qui ne veut pas dire que tous les adeptes de la mise sur la main sont dans une démarche de domination et vice-versa. C'est seulement le constat que ceux qui sont dans une démarche de domination ne peuvent que pratiquer la mise sur la main. En effet, dans le concept de mise en main, où il est question de décontraction, force est de constater qu'il n'est pas possible de décontracter ... sous la contrainte !