La mise en pagesS’il est reconnu qu’il faut soigner la présentation d’un curriculum vitæ, il faut redoubler de soin lorsqu’il s’agit de présenter un CV virtuel. Dans un CV envoyé par voie électronique, les défauts de mise en pages sautent aux yeux. En effet, s’il est possible de « truquer » la version papier d’un CV vous ne le pouvez pas avec un fichier de traitement de texte, d’où l’importance de proposer des fichiers courts et bien rédigés. Je ne veux pas avoir l’air vieux jeu, mais j’ajouterai ceci : comme nos aînés le faisaient avec la bonne vieille machine à écrire.
Lorsque vous faites parvenir votre CV par messagerie électronique, il est essentiel de penser à celui qui devra l’imprimer. Il faut éviter les retours à la ligne inutiles ou les excès de tabulation qui risquent d’altérer votre CV et de créer des pages blanches. De plus, les artifices de couleur ou typographiques peuvent nuire à la qualité de votre présentation. Rappelez-vous que vous ne pouvez savoir si l’imprimante de votre correspondant pourra traiter votre fichier comme l’a fait la vôtre. De plus, l’utilisation de la couleur est à proscrire, car vous imposez des frais supplémentaires à votre correspondant.
Je vous donne un exemple. J’ai reçu un CV bien présenté mais mon imprimante ne gérait pas le type de police utilisé par la candidate. Résultat : les titres des rubriques avaient deux fois leur taille normale…
Le titre des fichiersBon nombre de candidats envoient un fichier joint intitulé « MonCV.doc » ou « CV_11_mai ». Cela ne remporte pas la palme d’or de l’originalité. Dans votre ordinateur, vous reconnaissez ce fichier parce que vous n’avez qu’un seul CV. Mais un fichier ainsi nommé n’est associé à personne dans l’ordinateur de votre correspondant. L’employeur qui se retrouve avec 122 fichiers intitulés « MonCV.doc » ou « CV_11_mai » mettra probablement bien du temps à se dépêtrer dans tous ces fichiers portant le même nom. Et si vous jouez avec ses nerfs, vous commencez bien mal votre approche car la corbeille virtuelle est à la portée de l’index… Il est donc essentiel d’indiquer clairement votre nom dans le titre du fichier. Exemple : cv_yves_lafontaine.doc.
Dans le nom de votre fichier joint, évitez systématiquement les caractères spéciaux comme les lettres accentuées ou comportant une cédille (ê, è, é, ç), les caractères dits opérateurs (&%$/+-), les guillemets français (« »), les guillemets anglais (" "), les apostrophes (’) et tout autre caractère « non standard ». Il est également pratique d’éviter les espaces lorsque vous nommez un fichier. Utilisez plutôt le trait souligné ( _ ) pour faciliter la lecture du nom de votre fichier. Tous ces éléments doivent être considérés, car ils peuvent causer un dysfonctionnement dans les bases de données et nuire à la compatibilité au moment du transfert de votre CV.
La compatibilité. Rédiger un bon CV, c’est bien. S’assurer qu’il pourra être lu, c’est mieux. Pensez à la compatibilité de votre version et de votre type de traitement de texte avec ceux de votre correspondant. Vous êtes peut-être à la fine pointe de la technologie informatique et travaillez avec la version la plus récente de Word, mais ce n’est peut-être pas le cas de votre interlocuteur. Il lui sera alors impossible d’ouvrir et de lire votre fichier. Assurez-vous donc d’user de sobriété. Une des solutions est de connaître ce qu’utilise votre correspondant ou de sauvegarder votre CV sous un format appelé .rtf, un format « texte standard » un peu moins attrayant visuellement, il est vrai, mais qui a l’avantage d’être universel. Après tout, votre seul objectif est que le message passe.
Il existe également une solution intermédiaire. Vous pouvez sauvegarder votre CV sous un format appelé .pdf, qui équivaut à une « photo » de votre document. Cela dit, bien que la majorité des gens possèdent le logiciel de lecture Acrobat Reader, le logiciel d’écriture, pour sa part, nécessite un investissement non négligeable.
L’adresse de l’expéditeur. Un autre élément important est de tenir compte de l’adresse que votre correspondant verra dans sa boîte de réception. Si vous utilisez le courrier électronique d’un tiers, c’est le nom du tiers qui paraîtra dans la boîte de votre correspondant. Si je reçois un message de M. Jean Viaki, il ne sera pas évident de l’associer à Mme Gagner qui me fait parvenir son CV. Enfin, oubliez les surnoms comme Aladin ou powerflower. C’est peut-être intéressant en matière de clavardage mais tout à fait inadéquat dans la recherche d’emploi.
L’utilisation d’une disquette. À moins d’avoir une entente avec l’employeur potentiel, envoyer un CV sur disquette est à proscrire. La disquette est maintenant comparable aux disques de vinyle. En vérité, une disquette, c’est l’enfer : il faut l’introduire dans son ordinateur, cibler le fichier qui nous intéresse, l’ouvrir dans le mode approprié... Sachant qu’un employeur accorde au plus 30 secondes à la lecture d’un CV, croyez-vous qu’il mettra le temps nécessaire à prendre la petite disquette, l’insérer…, cibler…, ouvrir… ? Croyez-moi sur parole, le courrier électronique a complètement mis la disquette au rancart.
En bref. Même s’ils n’offrent pas, à ce jour, de solution miracle, les différents outils électroniques sont là pour rester en matière de recherche d’emploi et d’embauche. Il est à noter que ce type de processus est aussi exigeant pour les chercheurs d’emploi que pour les employeurs. Malgré tous ses avantages, l’informatique ne permet pas de gagner de temps ; elle permet tout au plus de traiter plus de données à la seconde.
L’emploi de ces différents outils requiert de l’utilisateur de nouvelles compétences de base, un peu comme le sont la lecture, l’écriture, les mathématiques et les autres habiletés génériques recherchées sur le marché du travail.
À mon avis, de façon pratique, l’atout d’Internet est d’offrir la possibilité d’effectuer des recherches sur les entreprises à travers le monde. Ne faisant pas exception à la vague, beaucoup d’entreprises y exposent désormais leurs produits et services afin d’obtenir un plus grand rayonnement. Par conséquent, cela permet aux chercheurs d’emploi d’obtenir des renseignements sur ces dernières et de mieux cibler les entreprises. C’est un moyen rapide, mais qui peut également se révéler fastidieux, parce que tout le monde n’aime pas s’adonner à la recherche.
Le secret d’une recherche efficace réside dans l’utilisation de mots clés. Par exemple, si je cherche un emploi dans le secteur des télécommunications, je dois choisir un moteur de recherche et taper « télécommunication ». Il est aussi possible de préciser la recherche en utilisant plusieurs mots clés. Par la suite, le mot surf prend tout son sens : vous devez vous armer de patience… et garder votre équilibre dans les vagues !
La recherche d’emploi électronique comporte des avantages certains. Il est désormais possible d’obtenir chez soi de l’information qui, autrefois, n’était accessible que dans de volumineux et coûteux répertoires spécialisés. Cependant, l’utilisation de ces nouveaux moyens de communication ne doit, en aucune façon, inciter le chercheur d’emploi à s’isoler. Malgré tous les bienfaits qu’offrent les nouvelles technologies de communication, celles-ci peuvent avoir un effet négatif lorsqu’elles amènent le chercheur d’emploi à tout faire en solitaire. Considérant que la recherche d’emploi, de façon traditionnelle ou « moderne », incite trop souvent l’acteur principal à se confiner chez lui, j’encourage fortement les chercheurs d’emploi à fuir la solitude, à sortir, à rencontrer des gens. Ce n’est pas avec votre ordinateur que vous devez former l’équipe idéale, mais bien avec des employeurs éventuels. Croyez-moi, c’est souvent en « réseautant », en rencontrant du nouveau monde et en créant des contacts que se présentent les possibilités de donner un élan à sa carrière.