Curriculum vitæ est un terme latin qui signifie, selon le dictionnaire Le Petit Robert, « course de la vie ». Dans le contexte évolutif du marché du travail, en ce début de XXIe siècle, ce terme est encore d’actualité et, plus que jamais, garde son sens initial. En effet, le curriculum vitæ représente toujours un outil indispensable pour tous les chercheurs d’emploi. Du commis au cadre supérieur, chacun est fortement invité à l’utiliser (ou contraint de le faire). J’ai parfois l’impression qu’un chercheur d’emploi sans CV est comme un navigateur sans instruments de bord. La restructuration incessante des processus de travail, l’introduction, dans le milieu professionnel, des nouvelles technologies et l’évolution des méthodes de gestion de l’activité humaine ont amplifié le besoin de se définir par rapport à ce contexte en mouvement perpétuel. Ce petit bout de papier, au-delà de sa fonction quelque peu « commerciale » (après tout, il permet de faire la promotion des compétences), permet à la personne qui se prête à l’exercice de mieux définir ses acquis et ses orientations.
Tous les spécialistes consultés sont unanimes : le curriculum vitæ doit prouver, noir sur blanc, la compétence du candidat pour le poste recherché. Le dictionnaire Le Petit Robert fait état de l’ensemble des indications qu’un curriculum vitæ devrait contenir : l’état civil, les capacités, les diplômes et les activités passées de la personne. Quoique l’ensemble des auteurs considère que l’inscription de l’état civil est dorénavant un renseignement peu pertinent, plusieurs sont demeurés assez fidèles à la définition d’origine du curriculum vitæ. Je dirais que, au cours des dernières décennies, rien de nouveau n’est apparu en matière de CV.Tout un chacun est donc d’accord sur les mêmes principes. Selon Boisvert (1994), le curriculum vitæ est un document bref, et il le compare à un bilan financier dont le mot clé est « conclusion », c’est-à-dire précision et brièveté. En fait, le curriculum vitæ est un document publicitaire. « Par conséquent, le CV n’est ni une autobiographie ni un roman » (Prud’homme, 1994). Témoin de votre cheminement professionnel, il fait état de :
• votre identité • votre formation
• vos compétences • vos aptitudes
• vos réalisations • vos aspirations professionnelles
• votre expérience • vos objectifs de carrière
À qui le curriculum vitæ est-il le plus utile ? À l’employeur ? À la personne à la recherche d’un emploi ? Aux deux à la fois ? En fait, chacun semble y trouver son compte. À mes yeux, le curriculum vitæ est au service du chercheur d’emploi, mais il doit être écrit en fonction des employeurs.