En septembre, nouveau formateur lors de la création d’une équipe ou à votre arrivée dans le réseau, vous vous retrouvez face à des apprenants et vous n’avez pas suivi de formation au préalable. Alors, comment faire ?
Avant d’étudier les méthodes pour évaluer les apprenants et pour animer un cours, nous vous exposons trois grands principes qui vous permettront d’aborder les cours dans de bonnes conditions.
Vous n’êtes pas les premiers à vous investir dans cette activité et vous pouvez compter sur :
Il est important de s’appuyer sur votre équipe !
Pour cela, il vous est recommandé d’observer des cours avant de vous lancer. Vous pouvez également partager avec les autres bénévoles sur leur expérience. En participant aux réunions d’équipe vous pourrez ainsi mieux comprendre le fonctionnement, interroger les bénévoles et, ensuite, partager sur vos difficultés.
De plus, le responsable de l’équipe est votre référent, vous pourrez, avec lui, discuter des besoins de l’équipe. Il fait le lien avec la délégation qui organise les formations et qui a pu élaborer des documents adaptés pour vous guider dans votre bénévolat.
Le matériel pédagogique que nous recommandons est conçu par des professionnels qui l’ont expérimenté avec des apprenants adultes. Faisons-leur confiance !
Les méthodes* sont des méthodes spécifiques pour des adultes et il n’est ni recommandé ni judicieux d’utiliser les méthodes d’apprentissage pour enfants (cf. en annexe un catalogue de méthodes et de manuels recommandés par le Secours Catholique).
Un nouveau bénévole-formateur est un bénévole qui se pose des questions et qui désire bien faire, si vous êtes dans une démarche d’écoute et d’ouverture, vous développerez spontanément au cours des séances vos qualités de créativité, d’adaptabilité et de réactivité, et vous serez rapidement en mesure de faire des cours agréables, conviviaux et efficaces.
Il est très important de privilégier la parole de l’apprenant y compris pour des francophones de longue date et en alphabétisation.
Laisser une véritable place à l’apprenant, à sa parole, est une composante indispensable de la pédagogie même lorsque vous travaillez sur l’écrit. Ceci vous permet à la fois de faire des cours interactifs et de vous assurer que les apprenants ont compris correctement ce que vous désirez leur faire découvrir et apprendre.
En supplément de l’aspect pédagogique, la parole permet de vivre une relation interculturelle et de comprendre le pourquoi de la démarche de l’apprenant. Ainsi, par la parole de chacun, le cours pourra devenir un lieu précieux d’expression pour les migrants.
Les connaissances nées de leur parole vous permettront d’adapter votre pédagogie, de comprendre ce que le cours pourrait leur apporter dans leur propre vie, ce qu’ils en attendent.
En adoptant cette démarche d’écoute, vous démontrez que vous savez que les apprenants viennent avec leur culture, que cette culture a une valeur et qu’elle doit être respectée.
Chaque séquence pédagogique, c’est-à-dire une série cohérente de séances, doit être construite autour d’un objectif « réutilisable » dans la vie quotidienne, dès la sortie du cours, afin de permettre à l’apprenant d’atteindre son autonomie à court terme (ex : se présenter, exprimer ce qu’il aime, prendre un rendez-vous, écrire un mot sur le carnet de correspondance de son enfant, etc.). Chaque manuel Alpha* ou FLE* propose des séquences pédagogiques déclinées en objectifs. (cf. exemple de la méthode INTRO en annexe)
Dans les manuels, vous trouverez des idées pour repérer, dans votre environnement de vie, dans les espaces de vie en société, les documents adaptés et vous utiliserez également des documents réels qui correspondent au quotidien des apprenants, appelés documents authentiques*.