Pourquoi si peu de sites ?

Bien sûr, Breitbart, Boulevard Voltaire et BreizAtao ne sont pas les seul site de “fake news”, propageant un discours de haine et d’exclusion.

Màj. 2021 : Boulevard Voltaire n'a plus de publicité non-consentie, actuellement Sleeping Giants France alerte les annonceurs de leur présence sur Valeurs Actuelles, FranceSoir, Cnews et Paris Première.

Sleeping Giants France continue son action sur Breitbart et Boulevard Voltaire !

2017


Nous avons concentré nos effort sur trois sites : Breitbart, Boulevard Voltaire et Breizatao. En effet, notre action ne peut être efficace que si un nombre important d’annonceurs retirent leurs annonces d’un même site. Si un millier d’annonceurs retiraient leur annonce chacun d’un site différent, cela passerait inaperçu, et n’aurait aucune répercussion.

En ciblant Breitbart, nous nous attaquons à un pilier des “fake news”, site de l'"Alt-Right" américaine dont les visées expansionnistes visent la France et le reste de l’Europe.

Boulevard Voltaire est emblématique de ces sites de pseudo-information franco-français, diffusant à toute occasion une propagande de haine et d'exclusion, sous couvert d'un pluralisme de façade dont la peinture s'écaille à la première lecture des gros titres

Enfin, Breizatao est un site qui ne devrait plus être en ligne. Ouvertement fasciste, raciste et homophobe, le site a été condamné à la fermeture, mais y échappe en étant hébergé aux USA. Son webmaster, Boris le Lay, condamné à plus de 10 ans de prison pour négationnisme, appel à la haine raciale et au crime, est en fuite à l'étranger, et continue à diffuser sa haine à visage découvert, sans être inquiété par une justice peu encline à faire respecter ses décisions. Google Ads, la régie qui plaçait des publicités sur Breizatao, a enfin décidé de clôturer ce compte. Peut-être les centaines d'annonceurs que nous avons prévenus ont-ils fait connaître à Google leur mécontentement de soutenir financièrement un site clairement antisémite, anti-musulman, raciste, homophobe et sexiste ?

Breizatao s'est depuis tourné vers une régie de seconde zone, MGID, qui l'illustre avec des publicités pour des pilules miracles ou des "trucs incroyables contre la cellulite", pour un très, très faible revenu. Notre action sur ce site est donc momentanément terminée mais nous veillons au grain.

Les marques ont le droit et le devoir de pouvoir contrôler à quels sites elles sont ainsi associées, et d’agir en conséquence.

Nous faisons également passer un message fort aux annonceurs et aux prestataires techniques de la publicité programmatique : laisser un algorithme décider des emplacements publicitaires ne décharge pas les marques de leur responsabilité. Lorsqu’elles apparaissent sur un site, elles participent au financement de ce site, et, qu’elles le veuillent ou non, associent leur image à celle de l’environnement dans lequel elles sont placées.

Nous espérons, à terme, que cette (re)prise de conscience conduira les annonceurs, mais également les agences de communication et les prestataires techniques à adopter des solutions plus globales de webmarketing éthique.

Chaque marque sera alors libre d’y adhérer ou pas, mais ne pourra plus invoquer son impuissance à contrôler le processus.

Une part de responsabilité - et de pouvoir - se trouve également du côté du consommateur. En définitive, c’est lui qui finance le budget marketing d’une société. Si le consommateur tient à une approche éthique du marketing, il doit le faire savoir à l'annonceur.

Avec l’action des Sleeping Giants, nous ne cherchons donc pas exclusivement à tarir le financement de la haine mais à initier un processus global de “re”responsabilisation de toutes les parties impliquées. Et cela portera ses fruits au delà de l’action actuelle et à long terme.

Rien ne dit que d’autres sites prônant la haine, le racisme, la misogynie, la xénophobie ou les “fake news” semblables à Breitbart, Boulevard Voltaire ou Breizatao ne seront pas également l’objet de notre démarche; démarche d’ailleurs universelle et ne visant nullement une seule orientation politique.

Le sens de notre approche se voit confirmé par des annonceurs qui nous contactent en demandant une liste de sites à exclure de leur plan média, ou nous informent que de facto, ils ont pris la peine de bloquer pas seulement l'un des trois sites visés par nos actions, mais également d’autres sites qu’ils estiment nuire à leur image.