Témoignages

Appel décisif des catéchumènes


Le Samedi 17 février 2024 après-midi, à Mâcon, Mgr Benoît Rivière a appelé 49 catéchumènes venant de tout le diocèse, pour qu’ils soient baptisés. Parmi eux, trois sont d’Autun : Mégane, Coralie et Shakir. Ils seront baptisés la nuit de Pâques à la Cathédrale. 


Témoignage de Shakir Boukhari Yakoob : 


Je m’appelle Shakir Boukhari Yakoob, je suis né il y a 26 ans, au Soudan dans la province du Darfour, une région très éprouvée par des guerres incessantes. J’ai quitté mon pays et ma famille en 2015 pour rejoindre l’Europe. Mon voyage a été long et douloureux, surtout en Libye en pleine guerre civile, aux mains des mafias, et des passeurs : travail dans les mines, esclavage, prison, chantage. Mais chaque fois que je pensais que c’était la fin, il y avait un événement pour me sauver de la mort, et me permettre de poursuivre. Enfin, j’ai pu traverser la Méditerranée, et mes pas m’ont conduit à Moulins-sur-Allier. Cela faisait 5 ans que j’étais parti. C’est dans cette ville, sans que je puisse dire pourquoi, que je suis rentré dans une église... et que j’ai ressenti l’appel de Dieu. J’y ai aussi été accueilli par la communauté, et ai reçu du soutien pour me stabiliser.


À Autun, j’ai trouvé du travail en sylviculture et un logement. L’appel du Christ continuait de me questionner. J’ai alors rencontré le Père Manoukian, avec qui nous avons évoqué mon baptême. Depuis octobre 2022, avec les prêtres de la paroisse, la communauté, et mon accompagnateur Olivier, j’étudie le catéchisme de l’Église catholique. Aux JMJ, j’ai participé à un moment inoubliable de prière silencieuse de tous les fidèles en présence du pape. J’ai pris conscience, en repensant à tous les épisodes de ma vie, que Dieu veillait constamment sur moi, et que tout prend un sens.

Le 17 février dernier, à l’église Notre- Dame de la Paix de Mâcon, avec 48 catéchumènes, j’ai répondu à l’appel décisif devant Monseigneur l’Évêque. Cette journée m’a procuré une très grande joie. 3 catéchumènes étaient absents pour raison médicale, mais leur appel a aussi été entendu. Je serai baptisé lors de la Vigile Pascale le 30 mars, accompagné de Cécile et Roger, mes parrain et marraine. Mes accompagnateurs inquiets pour ma sécurité me demandent si mon engagement doit rester discret, mais non, je n’ai pas peur, tout est clair dans mon esprit, je suis sous la protection de Dieu et du Christ, et j’oublie tout ce qui est derrière moi.

Je remercie la communion des saints, toutes les personnes qui depuis mon départ m’ont tendu la main, et m’ont fait découvrir la fraternité. Je repense à toutes les actions du Tout-Puissant, qui ont permis que je rejoigne la sainte Église catholique. Je suis dans l’attente et dans la joie de recevoir le baptême pour être vraiment fils de Dieu, recevoir le Corps du Christ, et les dons de l’Esprit-Saint.

Shakir et son accompagnateur,

Olivier Grunenberger

Aloïs et Manon :

Leur rencontre avec le Seigneur !


Alois Henri et Manon Desmaris sont en terminale ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne) au lycée St Lazare à Autun. Elles sont allées à Lourdes pour la première fois avec leur classe en mai 2023. C’était un stage, mais cela est devenu un pèlerinage. Elles entrent dans une église pour la première fois et assistent aussi à une messe pour la première fois, et ... elles font toutes les deux une expérience de Dieu.


Bulletin paroissial : Que s’est-il passé ?


Alois : Je me suis sentie libérée, et j’ai senti la présence de Dieu.


Manon : J’ai ressenti de la joie, du bien-être intérieur, de la paix, et du bonheur dans tout mon corps et surtout dans mon cœur. Cela m’a fait grandir et découvrir ma spiritualité lors de cette première rencontre et même maintenant.


Bulletin : Avez-vous vécu d’autres moments forts ?


Alois : Lors de la procession mariale, j’ai eu une deuxième rencontre avec le Seigneur et une avec la Vierge Marie. C’était un moment magnifique et inoubliable et je peux vous affirmer qu’ils étaient présents.


Bulletin : Et au retour ?


Alois : Après ce voyage à Lourdes, j’ai commencé à prendre des cours de catéchisme, à lire la Bible et à aller à la messe tous les dimanches. Ces moments me permettent de me rapprocher encore plus du Seigneur chaque jour. Je prie aussi tous les matins et tous les soirs. Les cours de

catéchisme me permettent de mieux comprendre la vie de Dieu et le christianisme.


Manon : Après ce voyage et ma rencontre avec le Seigneur, je suis allée à la messe et maintenant j’y vais tous les dimanches. Je prie, ou j’essaie de prier tous les soirs ou tous les matins. Cela me rapproche de Jésus et il m’a déjà répondu lors d’une de mes prières. Aussi, cela

me fait du bien mentalement, sentimentalement, et me fait oublier mes problèmes... et cela me

déstresse.


Bulletin: Quel est votre credo aujourd’hui ?


Alois : J’ai compris que : où que vous en soyez dans votre prière, à la messe ou dans les églises, Jésus et Marie seront toujours présents. Jésus-Christ sera toujours présent dans l’Eucharistie. 


Manon : Prendre des cours de catéchisme et lire la Bible me permet d’apprendre, de comprendre

et d’approfondir encore mieux la religion catholique. 

Tout jeune baptisé !


Marié et père de famille, C. a été baptisé la nuit de Pâques à la cathédrale d'Autun, après des mois de catéchuménat. Joie immense pour lui, pour sa famille et pour toute la communauté paroissiale ! 


"Je suis ingénieur en génie civil et coureur de fond. J'ai été baptisé à la cathédrale d’Autun. Je rejoindrai ainsi mon épouse, baptisée dans son enfance et investie dans la paroisse auprès des jeunes. Ce sera ensuite le tour de notre fils. Mais pourquoi demander le baptême au XXIe siècle ? Alors que notre société s’est au fil du temps affranchie de l’obscurantisme religieux, que la Science répond à toutes nos questions et que la Technique assouvit tous nos désirs ; pourquoi croire et s’adonner à des pratiques religieuses archaïques ? Voilà une idée saugrenue ! 

Je prétendais arrogamment que la vérité était le monopole de la Science rationnelle. La spiritualité et la religion étaient destinées à des personnes dénuées de raison ou bloquées au Moyen-Âge. Cependant, la rencontre de personnes de milieux culturels différents, telle mon épouse, a fait évoluer ma vision du monde. Tout comme le creusement d’une suite vertigineuse de questions angoissantes, inconsciemment éludées jusque-là, me plongeant dans un profond désarroi : pourquoi la mort ? Quel est le sens de la vie ? Est-elle absurde ? Je constatais désespérément que la science n’est d’aucun secours. La raison seule ne m’apporte pas de réponse satisfaisante. 

Paradoxalement, seule l’idée d’un Dieu Créateur et d’Amour, inaccessible à notre raison, me paraît rationnellement convenable. Ce Dieu, proche et aimant tout homme, correspond au Dieu chrétien. Il suffit alors d’accepter que cette Vérité n’est accessible, non par la raison, mais par notre cœur. Dieu parle en notre cœur si nous acceptons de tendre l’oreille et nous dévoile alors une partie de son Œuvre à laquelle nous pouvons tous participer. Cela peut donner sens à ma vie. Le baptême marque cette renaissance spirituelle. Je remercie tous ceux qui ont fait ou qui feront grandir en moi la foi, en particulier mon épouse, mon accompagnateur et les prêtres de la paroisse".

De la dépression 

à la renaissance

 






"A chaque fois, c’est un rendez-vous d’Amour avec le Christ."

 






Je suis mariée depuis 50 ans. J’ai deux enfants et quatre petits-enfants. Il y a quelques années, j’ai été prise d’une grave dépression, entrainant attaques de panique, anxiété, angoisse et peur de la mort. J’étais très malheureuse, car je ne pouvais plus sortir de chez moi. Je ne pouvais plus aller à la messe de peur de me trouver mal, aller dans une grande surface et faire la queue aux caisses m’était devenu impossible. Je n’allais plus chez mes enfants, c’est eux qui venaient. Les jours de marché, je restais dans la voiture et mon mari allait faire les courses car j’avais peur de la foule.

J’ai subi une hospitalisation en 2014 suivie d’un traitement. Ça allait un peu mieux, mais ce n'était pas encore la grande forme. Il ne fallait pas que je reste seule. Puis est arrivée la crise du Covid, le confinement, ce qui m’a fait très peur. Pendant le confinement, les prêtres ont diffusé tous les jours la messe et le chapelet sur Internet. J’ai suivi cela tous les jours. Je me suis dit : « Si je récitais le chapelet ?» Ce fut chose faite et depuis ce jour du 14 mars 2020, je le récite chaque soir avant de dormir.

Et puis il y a eu une annonce de diffusée avec les coordonnées des prêtres si on voulait en rencontrer un et recevoir le sacrement du Pardon. J'ai pu rencontrer un prêtre. Ce fut une joie, une réussite, et ensuite je l’ai revu plusieurs fois. Après cette période de confinement, quand on a eu le droit de sortir, j’allais tous les après-midis prier à l’Église Notre-Dame.

Un jour, une dame m’a invitée à venir à l'Adoration. Je ne savais pas trop comment faire. J’en avais entendu parler dans mon enfance. J’ai commencé à adorer un quart d’heure, puis une demi-heure, puis une heure. C’était merveilleux. Très vite, elle m’a demandé si je voulais assurer la permanence du mardi après-midi et puis j’y allais aussi le jeudi à l’heure que je voulais. J’ai ressenti une grande paix intérieure, une grande joie. Je reste devant le Saint-Sacrement, je ne vois pas le temps passer. Je ne peux plus partir tellement je me sens bien. A chaque fois, c’est un rendez-vous d’Amour avec le Christ. Je ne peux plus me passer de l’Adoration. 

Très vite, je me suis sentie mieux. J’ai retrouvé la joie de vivre. Je renaissais à une vie nouvelle. Je vais à la messe tous les dimanches, je fais de la marche. Je participe à toutes les activités proposées par la Paroisse, je vais au marché, je vais faire les courses. J’assiste à toutes les soirées « Résurrection » à la paroisse et bien d’autres choses encore. Je ne vois plus aucun spécialiste, mais je conserve mon traitement. Je me suis même remise à la conduite automobile, ce que je ne pouvais plus faire.

Merci Seigneur, merci à mon mari, merci au prêtre qui m'a accueillie et merci à la dame qui m'a fait découvrir l'adoration.

M.O

Dieu est venu me sortir des ténèbres 


Je suis né dans une famille non chrétienne plutôt majoritairement athée, et je disais qu'il n’y avait aucun Dieu, que Dieu n'existait pas. Je sortais des excuses en disant : « Où il est, ton Dieu?!" 

Il faut savoir que mon père est mort en 2010, j'avais 6 ans et demi. Ma mère a rencontré ensuite un homme qui a eu toutes sortes de violences envers elle et moi. Il me donnait  des claques tous les soirs, et même des coups de poings. Il m’a mordu une fois, je n'avais que 9 ans et demi.


J'ai passé un an en foyer d'urgence à Mâcon, et 3 ans en famille d'accueil à Château-Chinon. Au collège, à partir de la fin de la 5ème, j'ai commencé à fumer la cigarette. J'étais plutôt moqueur vis-à-vis des autres : comment ils s’habillaient, ce qu’ils pensaient etc... J'avais une haine envers cet homme chez qui nous vivions, et une envie de faire pire que ce qu’il me faisait. 


Quand je suis arrivé au lycée, ça allait mieux. Je ne me moquais plus des autres, mais j'étais accro à certaines choses. J'ai abandonné mes études au milieu de la terminale CAP parce que cela ne me plaisait plus, et je voyais qu'il n'y avait presque plus de boulot dans le métier de la mécanique automobile. J'ai voulu arrêter de fumer la cigarette, mais je compensais par la nourriture. Puis je me suis mis à fumer la cigarette électronique ; enfin j’ai pu naturellement délaisser la cigarette électronique pour le sport.


Après tout ça, je me suis tourné vers Dieu petit à petit. J’ai alors eu le désir de me faire baptiser. J’ai appelé la paroisse pour me renseigner. Et en mon âme, j’ai reçu un appel à prier. Quand j'ai prié pour la première fois dans ma chambre, j'ai ressenti très fortement la présence de Dieu. Cela m'a fait le plus grand bien au monde !  Et depuis, je continue mon chemin vers le baptême, tout en construisant une relation avec Lui. 


Le Seigneur Dieu a allumé une flamme dans mon esprit et dans mon coeur. Aujourd’hui, je suis heureux !  Il y a quelques semaines, j’ai fais un rêve dans lequel le Seigneur me disait de reprendre les études. 

W.V

Je lève mais yeux vers toi 

Qui sièges dans les cieux .  

Psaume 123,1



La lumière est plus grande que les ténèbres 

Conversion lors d'un pèlerinage équestre

"Je suis née dans une famille chrétienne. Nous allions à la messe le dimanche, plutôt par respect d’un rituel social. Nous ne parlions pas des choses de la foi à la maison, mais nos parents nous ont montré l’exemple  de vraies valeurs chrétiennes : respect de l’autre, droiture, générosité, liberté intérieure.

A l’adolescence, je me suis éloignée de l’Eglise, happée par  le tourbillon de la vie, les fêtes, les amis… Lorsque j’ai rencontré mon mari, l’amour que nous éprouvions l’un pour l’autre nous a rapprochés de Dieu. Je suis devenue catéchiste, hospitalière à Lourdes, mais je ne me reconnaissais pas dans l’Église. J’avais une foi tiède… je n’avais encore pas fait une rencontre personnelle avec le Christ!

Un jour, il y a 25 ans, un ami m’a téléphoné pour me parler d’un pèlerinage équestre qu’il organisait avec la communauté de l’Emmanuel. Il me demandait de lui prêter un cheval, et m’invitait à participer moi-même à ce pèlerinage. Ma curiosité a été piquée : pour moi, je ne voyais pas du tout comment on pouvait concilier une activité sportive, et une démarche spirituelle.

J’ai voulu en savoir plus, et je me suis inscrite. Le thème du pèlerinage était «l’effusion de l’Esprit Saint », et nous étions accueillis au Lycée Saint Marguerite-Marie de Verosvre, où la sainte de Paray a passé une partie de son enfance. Le premier jour, nous nous sommes réunis dans la chapelle pour la messe. Je me suis vraiment demandé ce que je faisais là, et j’ai bien failli repartir…mais les prêtres et  les organisateurs me paraissaient solides.

Le lendemain, beaux enseignements, belle ballade à cheval dans une bonne ambiance, groupes de partages  très fructueux, où le mélange des participants était une vraie richesse, puis soirée miséricorde, au cours de laquelle les frères priaient les uns pour les autres, et appelaient l’Esprit-Saint sur chacun d’entre nous…C’est là que le Ciel s’est ouvert pour moi, et que le Seigneur est venu à ma rencontre en m’envoyant son Esprit-Saint.

Ma vie a été transformée, et j’ai reçu le désir de suivre Jésus. J'ai dévoré les Écritures, multiplié les retraites spirituelles, et désiré rendre au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait…J’ai bien besoin de Sa miséricorde, mais je sais qu'Il m'aime et  qu’Il me pardonne mes faiblesses. Merci Seigneur !

E.R






"Le Ciel s’est ouvert pour moi, le Seigneur est venu à ma rencontre en m’envoyant son Esprit-Saint"